J'ai évoqué dans mon précédent article cette singularité frappante entre la France et l'Allemagne : pour un nombre de cas de contamination au coronavirus presque identique, le nombre de morts est sans commune mesure : très élevé en France, presque insignifiant en Allemagne.
Cette singularité a visiblement peu intrigué les journalistes, les politiques et la plupart des citoyens. Pourtant, dans une période aussi anxiogène , il est indispensable de se poser les bonnes questions et de ne sous estimer aucune pistes de réflexion car il s'agit d'éviter le pire. Dès lors, cette différence de taux de mortalité entre les deux pays frontaliers ne peut qu'interpeller. Cette singularité s'explique t-elle par des modalités de prises en charge médicales différentes entre les deux pays, une organisation des hôpitaux plus efficace ? Des structures médicales dotées de meilleurs moyens en Allemagne ? Un dépistage presque systématique de la population pour ne mettre en isolement que les personnes porteuses du coronavirus ? La dernière hypothèse semble être plausible. Il est clair que mettre en confinement des personnes contaminées et des personnes non contaminées conduit à généraliser la contamination des uns par les autres.
Dans tous les cas, cette différence de mortalité entre l'Allemagne et la France doit impérativement être comprise. Les facteurs à l'origine de cette différence doivent être repérés. Incontestablement quelque chose ne fonctionne pas ou fonctionne mal dans notre pays. Il est urgent de remédier à ces dysfonctionnements.
On a aujourd'hui l'impression que nos politiques agissent en méconnaissance de la science. Le confinement ne semble pas la méthode la plus efficace pour endiguer une épidémie, surtout un confinement fait "à l'aveugle" : on confine dans des mêmes foyers des personnes potentiellement infectées avec des personnes qui ne le sont pas. En l'absence de dépistage fait hors de l'hôpital, on ne sait rien de la situation des uns et des autres. Par ailleurs, pour le choléra, la méthode du confinement n'a pas fonctionné.
Enfin, il est singulier de voir des spécialistes non écoutés au motif que leurs propos ne vont pas dans le sens d'une dramatisation de la situation. Des substances utilisées pour lutter contre le paludisme semble être efficaces contre le coronavirus mais les spécialistes français qui en parlent sont quasiment ignorés. Evidemment, si cette information vient d'un grand laboratoire étranger, on est forcé d'écouter….
Cette crise sanitaire met de nouveau en lumière ce que nous savons déjà : il y a un grand ménage à faire au sein des "sachants" qui ne savent pas grand chose, à part la maîtrise d'éléments de langage sans prise avec le réel, et des politiques qui ne savent pas anticiper, écouter et prendre les bonnes décisions au bon moment.