Renaud Creus
Salarié·e Mediapart

26 Billets

12 Éditions

Billet de blog 23 juin 2022

Renaud Creus
Salarié·e Mediapart

Mediapart devient membre de la Maison des lanceurs d’alerte

En cette journée mondiale des lanceurs d’alerte, Mediapart est fier d’annoncer qu’il a été accepté comme adhérent de la Maison des lanceurs d’alerte, et devient ainsi le premier journal à rejoindre cette association.

Renaud Creus
Salarié·e Mediapart
Illustration 1

Le combat pour la défense de la liberté et de l’indépendance de la presse est le même combat que celui pour la défense des lanceurs d’alerte, puisque tous deux concourent à un même droit fondamental : le droit de savoir des citoyens. C’est pourquoi Mediapart a souhaité rejoindre la Maison des lanceurs d’alerte.

Nous rendons publique ci-dessous notre lettre de candidature : 

« Le combat pour la défense de la liberté et de l’indépendance de la presse est le même combat que celui pour la défense des lanceurs d'alerte, puisque tous deux concourent à un même droit fondamental : le droit de savoir des citoyens.  

La création de la Maison des lanceurs en 2018 est venue accompagner l’un des plus grands événements de ces quinze dernières années consolidant ce droit : l’émergence des lanceurs et lanceuses d’alerte, ces personnes qui, au risque d’être broyées par leur employeur ou les pouvoirs politiques, choisissent de révéler à l’opinion des informations d’intérêt public. De Julian Assange (WikiLeaks) à Frances Haugen (Facebook), en passant par Edward Snowden (programmes de surveillance de masse américain et britannique) ; d’Antoine Deltour (LuxLeaks) à Irène Frachon (Mediator), en passant par Rui Pinto (Football Leaks), la liste est désormais interminable de ces lanceuses et lanceurs d’alerte, à l’étranger comme en France, qui ont été à l’origine d’immenses scandales, politiques, sanitaires, d’espionnage ou de surveillance, de fraudes fiscales… Et Mediapart, depuis sa création en 2008, n’a cessé de les soutenir et de travailler sur les faits ainsi révélés ou les millions de documents ainsi rendus publics.

Grâce au courage de ces lanceurs d’alerte – dont beaucoup affrontent les pires difficultés –, c’est donc un droit majeur des citoyens qui se trouve défendu. La liberté de la presse et l’alerte citoyenne sont ainsi les deux piliers de ce droit de savoir sans lesquels il ne peut y avoir de réelle démocratie.

Les valeurs, visions et principes de la MLA, tels qu’énoncés dans sa charte, à savoir [la croyance] en la vertu de la transparence, de la liberté d’expression, de la déontologie et de la responsabilité comme principes pour demander des comptes aux gouvernants et décideurs et pour mettre en œuvre une démocratie ouverte et pluraliste”, rejoignent la mission de notre journal telle que définie dans sa charte déontologique : “La mission de Mediapart est d’être au service du droit de savoir et de la liberté de dire, dans le souci de la vérité des faits et du pluralisme des opinions […] Mediapart entend également promouvoir un journalisme d’intérêt public, portant des valeurs humanistes, démocratiques et sociales, au service du bien commun, de l’égalité des droits, du rejet des discriminations et du refus des injustices.”

Nos deux organisations partageant ainsi un socle de valeurs communes, et la Maison des lanceurs d’alerte comptant parmi ses membres, fondateurs ou non, des journalistes et des syndicats de journalistes, il nous semble donc logique que des médias indépendants y fassent leur entrée en qualité de membre. Cette demande d’adhésion est également dans la continuité de la présence d’un de nos cofondateurs qui siège, à titre individuel, au conseil d’administration de la MLA depuis plus de trois ans, et permettrait de pérenniser ce lien entre notre journal et la MLA.

Mediapart revendique ainsi l’honneur d’être le premier journal indépendant à adhérer à la Maison des lanceurs d’alerte, afin de prendre part à cet enjeu démocratique majeur qu’est le combat pour la protection et la défense des lanceuses et lanceurs d’alerte. »

Vous pouvez suivre la Maison des lanceurs d’alerte sur le Club de Mediapart via son blog, en cliquant ici.