Les grosses manifestations en ville, on connaissait et on connaît toujours.
Pour le département de Loire-Atlantique ce 7 mars, nous étions (chiffres de la CGT) :
75000 à nantes (30000 selon la Préfecture), plus de 17000 à st Nazaire (14000 selon la préf), 7250 à Ancenis (5000 selon d'autres chiffres),4000 à Châteaubriant (2400 selon la préf).
Et puis, une ville s'est ajoutée à la liste traditionnelle : Clisson, bien connue des amateurs de musique Metal avec son Hellfest festival.
Et donc, 1500 personnes à Clisson (chiffre CGT) pour exiger le retrait de ce projet de loi, dont pas mal d'agriculteurs affiliés à la Confédération paysanne.
Une marée humaine donc et l'envie de manifester, y compris dans des petites villes. C'est cela, l'extension du domaine de la lutte.
Là dessus, m'appelle un copain désormais ouessantin (vous savez, l'île d'Ouessant au large du Finistère), le Pierre dont il était question dans ma présentation du livre L'usine (https://blogs.mediapart.fr/rv-richard/blog/120223/lusine-parcours-de-femmes-et-dhommes-trefimetaux).
Il m'annonce 154 personnes manifestant contre ce projet de loi et c'est vrai que c'est un expert en comptage dans les manifestations.
C'est le score le plus élevé à Ouessant, depuis le début des manifestations en janvier 2023.
Et demain, quelques Ouessantines se mobiliseront à nouveau pour manifester, car cette réforme, si elle passe, générera son flot de perdants, mais encore plus de perdantes.
De mémoire de vivant sur cette île, ce sera la première fois qu'il se passe quelque chose à Ouessant pour le 8 mars, journée internationale des droits (et des luttes) des femmes.
Extension du domaine de la lutte, vous disais-je !