salvatore palidda
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Billet de blog 17 déc. 2021

salvatore palidda
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Le despotisme de Draghi, l’inquiétant traité franco-italien et la grève générale

Forts de leur despotisme Draghi et Macron ont signé un traité franco-italien pour une commune coopération sécuritaire et militaire et leurs visées néocoloniales, leur ambition d’accaparement du pétrole, des terres rares et l’hégémonie en Afrique. A cela correspond une gouvernance néo-libérale politico-économique qui promet encore plus de mal pour les travailleurs et les revenus faibles.

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Forts de leur despotisme, Draghi et Macron ont signé un nouveau traité franco-italien afin de surmonter les durs conflits d’intérêt entre les deux pays. Suivant l’esprit néo-libéral dans tous les domaines, ils prétendent aussi bâtir une commune coopération sécuritaire et militaire, leurs visées néocoloniales, leur ambition d’accaparement du pétrole, des terres rares et l’hégémonie en Afrique. 

Le nouveau traité franco-italien voudrait surmonter les considérables raisons du conflit d’intérêt entre les deux pays. Contrairement à la rhétorique traditionnelle, ce conflit a toujours saigné la réalité effective des relations entre les deux pays. Mais maintenant Macron et Draghi ont la prétention de surmonter les causes de ce conflit qui récemment a éclaté à propos des visées opposées des deux pays en Libye, au Niger et dans cette aire de l’Afrique (notamment à propos de leur ambition d’accaparement du pétrole, des terres rares et de l’hégémonie sur ces territoires), et aussi à propos des Chantiersde l'Atlantique. L’hypocrisie du traité est confirmée déjà dans le chapeau du texte qui parle de: “communauté (entre les deux pays qui) repose sur les valeurs de paix et de sécurité, de respect de la dignité humaine, des droits de l’homme et des libertés fondamentales, de la démocratie, de l’égalité et de l’Etat de droit...”. En réalité, le traité ne fait que confirmer les intentions de commune coopération militaire, et policières et les visées néocoloniales des deux pays. Pour mieux comprendre la substance de ce traité je reprends l’excellent article de l’avocat Gianni Giovannelli dans son article publié sur la revue online effimera.

Le 26 novembre 2021 Draghi et Macron se sont rencontrés au Quirinal, hôtes de Mattarella. Le "traité bilatéral franco-italien" a été signé pour l’Italie uniquement par Mario Draghi, alors que pour la France ont signé Macron, Castex et Le Drian. Comme le souligne Giovanelli, d’emblée il y a là deux principales anomalies: 1) le texte n’a pas été connu par le Parlement italien qui, malgré nombre de sollicitations n’a donc pas pu le discuter et l’approuver; 2) selon la Constitution italienne la firme du chef du gouvernement italien, Mario Draghi, n’est pas du tout suffisante; il faut une loi par laquelle le Parlement autorise le Président de la République à ratifier le traité (article 80 et article 87 comme 8 de la Charte). Mais, selon la pratique courante introduite par le despotisme en vigueur, cette procédure serait un simple parcours administratif escompté, qui aboutit invariablement à l’approbation (mieux: qui doit se conclure ainsi). En effet l’un des principaux leaders du centre-droite, l’europarlementaire Antonio Tajani (vice-président du parti populaire éuropéen), il a repoussé les critiques de ceux qui lamentait l’absence de préventive discussion avant un acte si important, disant qu’il n’y avait rien de bizarre à tenir sénateurs et députés sans informations, vu que leur fonction n’est que celle de ratifier et rien d’autre. Et sans aucun débat, à l’unanimité (de droite à gauche), l’exécutif déjà le 3 décembre 2021 a prédisposé la loi gouvernementale par laquelle le Parlement approuvera l’œuvre du banquier qui dirige et commande, c.-à-d. de Monsieur Mario Draghi.

Le contenu du traité dit du Quirinal

Il comprend 12 articles, n’a pas d’échéance, pour être annulé il faut un préavis semestriel. La portée a une considérable amplitude ; souvent il s’agit d’engagements programmatiques avec peu de contraintes, mais sur quelques points le caractère opérationnel est clair. La première caractéristique qui mérite attention est qu’il y a des références aux textes portant sur les pouvoirs des deux parlements, mais protagoniste absolu est toujours l’exécutif. L’article 1 (titre: affaires étrangers) prévoit non seulement une consultation renforcée entre gouvernements, mais aussi une action commune -pas mieux explicitée- en Afrique du Nord, dans le Sahel, dans la Corne de l’Afrique. Rappelons que dans le passé récent nombre de contrastes même éclatants ont émergés entre la France et l’Italie à propos de leurs respectives visés concernant les intérêts économiques concurrents des deux, notamment le pétrole et les soi-disant terres rares en Libye, au Niger et dans l’aire subsaharienne. Ainsi, le traité fait allusion à une constante planification des interventions militaires, pas nécessairement avec l’implication de l’ONU et de l’OTAN. Comme d’habitude ils appellent celles-là “missions de paix”, ou peut être aussi des affaires de contrats commerciaux, le sens ne change pas : sans l’action militaire on n’a pas d’affaires étrangers! Et plus que jamais on peut constater qu’il ne s’agit que d’affaires des firmes multinationales et des entreprises privées des deux pays. Ainsi l’article 2 du traité, titré “sécurité et défense” parle explicitement de missions coordonnées et de synergie militaire aussi avec l’OTAN.

On y introduit aussi le renforcement de la coopération dans l’industrie militaire, avec l’échange de personnel et l’entrainement en commun; en outre on y engage les deux pays à consentir le transit et le stationnement de forces armées dans leurs territoires. Bref, les intentions des signataires ne semblent pas du tout pacifiques, l’option militaire et de guerre émerge comme un choix voulu et connecté à la politique étrangère des deux pays, pas seulement de défense mais de puissances néocoloniales. Il est évident que à travers cet accord Draghi et Macron prétendent surmonter les conflits dus à la concurrence acharnée en particulier entre les ventes d’armements italiens et français, les premiers étroitement subordonnées aux joint-ventures avec les grandes firmes étasuniennes. Il apparaît alors assez illusoire que merci à c nouveau traité l’Italie puisse abandonner les liens avec le domaine militaire des Etats-Unis pour une hypothétique coopération avec la France qui de sa part ne lâche jamais l’ambition hégémonique en Europe.

Les articles 3 et 4 (affaires européennes ; justice, politiques migratoire, affaires intérieures) sont en syntonie logique avec les deux introductifs, passant par le renforcement de l’euro et le système Schengen.

Le nucléaire convive de pierre dans le Traité

L’article 5 (coopération économique, industrielle et numérique) énonce le caractère stratégique de la transition vers le numérique, et en même temps pose ce passage en étroite connexion avec l’option néo-libérale; l’article 6 (développement social, soutenable, inclusif) comprend le choix de souhaitable décarbonisation. Mais en même temps évite tout engagement certes sur la décisive question climatique (et environnementale), laissant comme but le lointain 2050. Par ailleurs, l’abandon du charbon n’est pas accompagné par aucune précision, nécessaire et de devoirs à propos du nucléaire. Rappelons que la France tout comme les autres pays européens, ne s’est jamais soucié du risque qu'impliquent ses centrales nucléaires pour les pays voisins. C’est là une faute grave de l’Union européenne qui n’impose aucun contrôle de ce risque. En 1987 en Italie entre 75 et 80% de 65,1% des électeurs ont voté contre le nucléaire; mais maintenant le gouvernement semble orienté pour le retour à cette source d’énergie sous l’alibi qu’elle pourrait être “propre” et “alternative” au pétrole, au charbon et au gaz. Déjà le gouvernement Berlusconi, avec le décret de loi du 25/6/2008 n.112, avait effacé l’obstacle autorisant, et même programmant, l’emploi de l’atome pour produire énergie. En février 2009 un accord italo-français (Berlusconi-Sarkozy) prévoyait la réalisation de quatre réacteurs de 1600 mégawatt chacun, avec technologie dite de troisième génération EPR. Mais encore une fois un referendum stoppa ce projet; nonobstant le boycottage médiatique, 27 millions d’électeurs (le 95% des votants!) votèrent pour l’interdiction définitive du nucléaire. Mais comme pour le referendum grec, la volonté populaire ne faiblit pas l’indifférence de Draghi et de son ministre de la «transition écologique» (SIC!), Roberto Cingolani, qui joue aussi le role de dauphin de l’ENI (l’Elf italienne) et de Leonardo (la multinationale des armements, en parallèle au role de l’ex-ministre Minniti devenu PDG de la nouvelle Fondation de Leonardo Med-Or). Ils le disent ouvertement ainsi que des “hommes de science” à leur service: selon eux “désormais le nucléaire est sûr, propre, écologique”. Voilà donc qu’on peut s’attendre à une relance d’un nucléaire franco-italien. 

L’emploi de l’espace

Toujours connecté à la recherche, numérique et guerre sont au cœur de l’article 7 (titre: espace). Macron et Draghi concordent sur la nécessité d’un emploi commun de l’espace, et en particulier de la base éuropéenne de Kourou, en Guyane française. Kourou est utilisée par toute l’Union éuropéenne et par l’Agence spatiale communautaire; mais elle est un territoire français, construite par la France. Il est intéressant, la référence explicite aux vecteurs Vega (italien) et Ariane (français); actuellement l’accès éuropéen à l’espace a la nécessité d’employer Soyouz, fourni par la Russie, et cela pose un problème pas négligeable du point de vue politico-militaire. L’entente semblerait ouvrir la voie à un pacte, à court terme, entre Italie, France et Allemagne, pacte souhaité par la directrice stratégique d’Ariane Group, Morena Bernardini (italienne, mais désignée par la France,). Ainsi il semble possible contraster SpaceX de Musk et Blue Origin de Bezos dans le contrôle technologique de l’espace. De fait, comme ça on confie la gestion de l’espace à des entreprises privées (Avio, Thales, Ariane etc.), qui s’occuperont de tout ce qui touche à la communication, la guerre, le climat. Il suffit penser que Arian Group fournit, en exclusive, les missiles nécessaires pour pouvoir aiguiller et utiliser les têtes nucléaires de la France; guerre, communication et question climatique sont donc confiées entièrement au contrôle privé. Pour quelqu’un comme Mario Draghi c’est l’idéal!

Culture et recherche

Les titres des articles 8 et 9 sont respectivement “Enseignement, formation, recherche et innovation” “Culture, jeunesse et société civile”. On découvre à un hymne à la mobilité des nouvelles générations, au bénévolat, à la coopération, à la recherche. Mais les structures qui devraient favoriser cette renaissance et ce printemps des idées sont conçues sana laisser aucune autonomie, dans la distribution des ressources, dans les buts du travail théorique voir de la recherche fondamentale. Tout comme est désormais devenue pratique courante dans la gestion de la recherche européenne (voir Horizon 2020 et sa suite) les fonds de recherche sont presque toujours affectés à des projets qui favorisent les grandes firmes et sont montés et gérés par des véritables entreprises de la recherche. L’organisation de ce domaine selon le Traité (aussi dans l’article 11) conduit ainsi à une direction explicite du double exécutif des deux pays, avec une coordination du contrôle de la part des gouvernements. Autrement dit, il y aura aucune autonomie de la recherche …pas du tout la Renaissance mais plutôt une sorte de nouveau Minculpop, le Ministère de la Culture Populaire de la période de Mussolini, maintenant en sauce italo-française.

La “coopération transfrontalière” abordée dans l’article 10 prescrit le contrôle ministériel et la sécurité au centre de la norme programmatique. Le cœur de cette norme établit que la coopération doit être approfondie en matière de sécurité, en particulier à travers échanges de personnel et favorisant la réalisation d’opérations communes et coordonnées. Ainsi on prévoit des ratonnades des polices des deux pays pour bloquer la migration, que depuis des années les flics français persécutent passant même illégalement sur le territoire italien et par des brutalités. La première victime idéologique de ce Traité, pas encore appliqué, a été Emilio Scalzo, le militant NOTAV de la Vallée de Susa, extradé en France pour subir un procès concernant des manifs de solidarité avec les migrants à la frontière. Le message a été confirmé le 8 décembre à San Didero, où l’on prévoit le nouvel aéroport lié à la Turin-Lyon: les gendarmes ont frappé les 5000 manifestants avec des matraques, hydrants et lacrymogènes. L’attaque au mouvement populaire de la Vallée Susa est bien visible aussi dans la partie de cet article du Traité qui engage à réaliser la mobilité ferroviaire à tout prix. Ainsi il sera le ministère de l’intérieur à présider les comités de coopération et les organismes d’observation territoriale, dont les institutions locales sont en revanche appelées juste à participer. L’organisation (article 11) est confiée à un sommet composé que par des ministres des deux gouvernements, sans contrôle parlementaire. Mystérieux secrétaires généraux des ministères auront la tâche d’appliquer les décisions à travers un comité stratégique qui fait penser à George Orwell.

Si monsieur Mario Draghi sera élu Président de la République, sera lui à ratifier le Traité; ainsi pour la première fois la signature d’une entente entre Etats portera une seule signature, la sienne; et son centurion, Daniele Franco, nommé (toujours par Draghi) premier ministre sera pour la première fois l’ex-comptable générale de longue cours (le contrôleur) chef de l’exécutif (le contrôlé).

Le triomphe du despotisme de Draghi a fini par provoquer la grève générale nationale

Draghi a fait comprendre qu’il est intentionné à suivre ce qui a suggéré l’ex-chef du gouvernement et leader néo-libéral Mario Monti: moins de démocratie! Pour gérer la reprise économique et la soi-disant transition faussement écologiste il faut réduire voire éliminer les espaces de liberté et donc de protestation.

Fort de l’asymétrie de pouvoir en sa faveur, Draghi a cru pouvoir ignorer les revendications répétées des syndicats. Ainsi la CGIL (la CGT italienne) et la UIL (autre syndicat national) ont organisé la grève générale nationale de 8 heures, malgré le troisième syndicat national, la CISL, n’a pas adhéré et malgré les syndicats autonomes l’ont boudé eux-aussi. C’est depuis les années 1980 et ensuite depuis les grèves contre les gouvernements Berlusconi et Monti qu’on n’avait pas eu une telle mobilisation générale de 8 heures. Malgré le sabotage acharné de la part de tous les partis (y compris ceux de l’ex-gauche qui font partie de la coalition du gouvernement) et de la part de tous les médias, la mobilisation a atteint une réussite supérieure aux attentes avec des manifestations importantes à Rome, Milan, Palerme, Cagliari et Bari. Landini, chef de la CGIL et Bombardieri, chef de la UIL, ont expliqué les raisons de cette mobilisation tout d’abord pour démasquer l’injustice intolérable des choix du PNRR (Plan National de Reprise et Résilience). Comme le soulignent bien Marco Revelli et l'économiste Andrea Fumagalli, les raisons de cette mobilisation générale et nationale ont une légitimité absolument indiscutable du point de vue des intérêts t des besoins des travailleurs et de la grande majorité de la population italienne. Au mépris des promesses qui avait fait le ministre du travail (Orlando, du Parti Démocratique, ex-gauche), la version finale du PNRR n’a pas introduit le salaire minimum selon le modèle allemand et n’a pas non plus stoppé la fin du stop des licenciements qui depuis le 31 octobre ont proliféré en l’absence de tout amortisseur social. Tout cela s’est passé sans aucun débat parlementaire. Pire encore, la soi-disant réforme fiscale adoptée par Draghi (qu’on appelle aussi Draghistan) a éliminé le peu de répartition progressive des impôts selon le revenu. De fait les revenus les plus élevés vont payer en proportion moins que ceux à revenu faible! Ainsi les revenus inférieurs à 15.000 euros et ceux de moins de 8.600 euros et SURTOUT la plupart des précaires n’auront aucun bénéfice réel de cette réforme évidemment conçue pour les couches sociales les plus aisées. En plus il y a un risque d’une réduction des financements pour la santé publique et donc au bénéfice de celle privée. Entretemps on a eu une forte augmentation des prix de l’énergie (électricité et gaz) fait bien prévisible suite aux effets de la récession due à la syndemie de Covid-19. L’augmentation de ces prix est arrivée en l’absence d’augmentation des salaires. Cela vaut aussi pour ce qui est des prix d’autres marchandises et services: on est dans une conjoncture d’inflation de profit qui frappe encore plus les revenus les plus bas! -écrit Fumagalli. Comme le montrent les statistiques de l'OCDE de1990 à 2020, l’Italie est le seul pays où on a eu une diminution du salaire moyen annuel de 2,9%, alors qu’il y a eu une augmentation de presque 30% en Grèce, de 40% en France et de 50% en Allemagne. De fait l’inflation de profit se transforme dans un impôt d’inflation pour les revenus les plus bas, qui bénéficient moins de la réforme fiscale du gouvernement Draghi.

Mais le despotisme politico-économique de Draghistan n’admet pas discussions et débats. Pas question de processus même pas un peu réformiste. Entretemps les marginales turbulences des groupes No Vax et No green pass jouent comme armes de détournement de l’attention de l’opinion publique et ce n’est pas un hasard si les médias tous asservis au gouvernement Draghi de fait donnent beaucoup de place à ces groupes. En revanche, comme le souligne Roberto Ciccarelli on a vu un déferlement d’insultes contre les manifestants étiquetés comme «irresponsables», «schizophréniques», «honteux», «idéologiques», «délétères», «embarrassants», «dangereux», un florilège de mis au ban que rappelle les anathèmes des droites pendant les années 1950.

Comme l’a souligné Landini lui-même, ainsi que d’autres: force est de constater que les travailleurs et la population aux revenus les plus bas n’ont plus aucun représentant dans le Parlement (sauf une dizaine de députés et sénateurs). La gauche est disparue et Draghi vient d’être couronné par l’Economist qui désigne l'Italie comme le pays aujourd'hui le plus performant.

Une performance accablante: de plus en plus de morts par accidents de travail et de malades par les contaminations toxiques; plus de 32% d'économies souterraines (c.-à-d. travail au demi-noir et au noir et même néo-esclavagisme, violences et caporalat lié aux mafias et froide fiscale); presque 650 mille morts chaque années plus les 140 mille à cause du Covid-19 (et les co-causes qu'il a entrainé); des polices qui mettent en prison que des toxicomanes, des malades psychiques, des marginaux, des petits déviants et des immigrés, presque 90% des détenus devraient être confiés à des structures socio-sanitaire pour les soins, l'intégration sociale et donc la prévention; mais le gouvernement n'incite qu'à un sécuritarisme qui ignore les véritables insécurités. Hélas les syndicats ne sont pas encore mobilisés sur ces questions et donc sur la nécessité d'un de-financiarisation des polices et des prisons et pour une très forte augmentation des inspectorats du travail, de la santé publique et de la prévention des risques de désastres environnementaux. Reste alors à savoir si les syndicats nationaux et les autonomes arriveront à avoir la capacité de surmonter leurs divisions et de relancer la mobilisation générale.

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