L’alternance politique au Nigéria est pleine d’enseignements. Elle soulève le débat sur « l’indépendance » des commissions électorales en Afrique et leur rôle dans l’enracinement de la démocratie ou encore le maintien des dictatures en faisant fi des réalités des urnes.
Désigné par ses pairs, le 30 janvier 2015, à la tête de l'Union africaine Robert Mugabe, président du Zimbabwe, plutôt "propriétaire" du Zimbabwe est avant tout ce qu'on pourrait appeler un « père fondateur » pour reprendre l'expression de Mamane dans son célèbre concept « Gondwana ».Cette désignation n'a rien d'anormal.
La Guinée est censée organiser une élection présidentielle en 2015. Le passé électoral du pays, l’échec du dialogue entre le pouvoir et l’opposition sur cette question et le report sine die des élections locales prévues début 2014 sont de mauvais augure.
Lors d’une conférence de presse donnée le mercredi 26 novembre, deux jours avant sa rencontre avec François Hollande, le président guinéen Alpha Condé s’est lancé dans une diatribe acerbe et confuse contre Reporters sans frontières, Radio France internationale et la liberté de la presse en Guinée.
Le jeu d’acteurs à différents niveaux reste très éloigné des perceptions des citoyens sur les notions de suffrage universel et de transparence quand elles se rendaient massivement dans les bureaux de vote sous un soleil de plomb pour accomplir leur droit de choisir ses dirigeants.
Il ne restait que "Ebola" pour procéder à la reconstitution du puzzle guinéen caractéristique de pays pauvre et totalement dépendant de l’aide au développement, même pour assurer la santé de sa population.
« Oubliez le passé » « Pardonnez » « Tournez la page ».
Partir d’un raisonnement réducteur pour traiter une thématique aussi délicate qu’est la place de l’ethnie dans le jeu politique guinéen est soit la manifestation d'une grande ignorance de la sociologie politique guinéenne, soit l'expression d'une mauvaise foi.