La Guinée est censée organiser une élection présidentielle en 2015. Le passé électoral du pays, l’échec du dialogue entre le pouvoir et l’opposition sur cette question et le report sine die des élections locales prévues début 2014 sont de mauvais augure.
Lors d’une conférence de presse donnée le mercredi 26 novembre, deux jours avant sa rencontre avec François Hollande, le président guinéen Alpha Condé s’est lancé dans une diatribe acerbe et confuse contre Reporters sans frontières, Radio France internationale et la liberté de la presse en Guinée.
Le jeu d’acteurs à différents niveaux reste très éloigné des perceptions des citoyens sur les notions de suffrage universel et de transparence quand elles se rendaient massivement dans les bureaux de vote sous un soleil de plomb pour accomplir leur droit de choisir ses dirigeants.
Il ne restait que "Ebola" pour procéder à la reconstitution du puzzle guinéen caractéristique de pays pauvre et totalement dépendant de l’aide au développement, même pour assurer la santé de sa population.
« Oubliez le passé » « Pardonnez » « Tournez la page ».
Partir d’un raisonnement réducteur pour traiter une thématique aussi délicate qu’est la place de l’ethnie dans le jeu politique guinéen est soit la manifestation d'une grande ignorance de la sociologie politique guinéenne, soit l'expression d'une mauvaise foi.
La programmation des politiques publiques repose sur des données, autrement dit des statistiques fiables permettant une meilleure orientation des actions de développement. En Guinée, la fiabilité des données statistiques laisse à désirer.