serge.dodoussian (avatar)

serge.dodoussian

RETRAITE

Abonné·e de Mediapart

336 Billets

0 Édition

Billet de blog 28 novembre 2020

serge.dodoussian (avatar)

serge.dodoussian

RETRAITE

Abonné·e de Mediapart

La liberté du journaliste VS la police signifie-t-elle une bonne information ?

La liberté du journalisme doit être défendue, mais celle de nos citoyens aussi: la nécessité d'une véritable information. La fixette du moment est sur la police mais le journalisme d'aujourd'hui est pourtant loin de porter une auréole en ce qui concerne leur déontologie. Si faire de l'information c'est cela, à quoi sert d'être libre pour être finalement sur les mêmes lignes éditoriales!

serge.dodoussian (avatar)

serge.dodoussian

RETRAITE

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ce billet m'a été inspiré suite au texte suivant : « Notre droit de surveiller l'Etat et sa police » du 24 novembre 2020 ( Le blog Mediapart de Barbara Romagnan )

La problématique qu'elle pose me semble assez intéressante pour être poursuivie. Voici l'extrait qui me semble le plus emblématique et le plus pertinent :

« On dit que l’État, la police étant son bras armé, dispose du monopole de la violence légitime. C’est vrai, mais cela ne signifie pas que sa violence est par nature légitime. Ce monopole n’est en aucun cas un privilège, il est un devoir, une responsabilité. C’est précisément parce qu’il a le monopole de la violence légitime que la légitimité de l’usage qu’il fait de la violence, notamment grâce son outil, la police, doit être inattaquable et, pour cela, doit être sans cesse observée, contrôlée, questionnée, mise en cause, limitée. »

Comment ne pas être en accord avec cela ? Mais cette problématique ne s'applique-t-elle pas aussi au journalisme d'aujourd'hui ? Ne doit-il pas être « inattaquable et, pour cela, doit être sans cesse observée, contrôlée, questionnée, mise en cause, limitée » ?

En effet, « Ce monopole - du journalisme - n’est en aucun cas un privilège, il est un devoir, une responsabilité ». Ne doit-il pas être donc aussi « inattaquable et, pour cela, doit être sans cesse observée, contrôlée, questionnée, mise en cause, limitée » ? Est-ce le cas ?

La multiplication des chaînes continues de ce que l'on ose appeler de l'information, ont-elles participé à améliorer notre savoir ? Disposent-elles d'une réelle information du public ou font-elles la compétition du buzz ? Est-il normal que la plupart des organes de presse, de télévision et des réseaux sociaux appartiennent à des milliardaires ? Les rédactions dans ce cas là peuvent-elles faire réellement du journalisme où c'est l'idéologie ultralibérale qui est son guide ?

Pourtant le journalisme d'aujourd'hui, que je comparerais plutôt à un show télé des Carpentiers, fait et défait l'opinion, entre dans la tête des gens....On dit que l’État ultralibéral, le journalisme étant son bras armé, dispose du monopole de l'information légitime. C’est vrai, mais cela ne signifie pas que son information est par nature légitime...

Alors bien sûr, il faut se battre contre cet « article 24 » mais il faudrait aussi, comme pour la police, que le journalisme « doit être inattaquable et, pour cela, doit être sans cesse observée, contrôlée, questionnée, mise en cause, limitée. »

Il faut certes contrôler la police mais qui va contrôler le journalisme ?

N'est-il pas temps qu'eux aussi balaient devant leur portes car honnêtement, avec ce que je vois, ne ne sais pas si la violence et le racisme sont systémique dans la police, par contre l'idéologie libérale, consciemment ou non, l'est clairement dans le journalisme !

La liberté du journaliste VS la police signifie-t-elle une bonne information ?

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.