Depuis 2016, Tënk, plateforme de diffusion de documentaires d’auteur·rice et Mediapart travaillent ensemble à la visibilité du cinéma documentaire en soutenant des projets qui peinent à se finaliser et leur permettre de trouver leur public.
Pour cette quatrième édition, plus de 90 dossiers de films ont été reçu, chacun singuliers, créatifs, travaillant autour d’enjeux politiques, sociaux et écologiques contemporains.
Le choix a été difficile, mais le jury (Line Peyron, Jérémie Jorrand et Sophie Dufau) a retenue 4 projets de documentaires de création qui bénéficieront d’un pré-achat de droits de diffusion de Tënk et Mediapart comprenant :
- Un apport en numéraire compris 3 000 €
- Un apport en industrie déterminé en fonction de la durée et des besoins du film :
→ jusqu’à 7 semaines de mise à disposition d’une salle de montage
→ jusqu’à 5 jours de mise à disposition d’une salle d’étalonnage
→ jusqu’à 12 jours de mise à disposition d’une salle de montage son.
Ces salles de post-production se situent à Lussas, Ardèche. L’hébergement et le transport restent à la charge de la production.
Les quatre films soutenus seront diffusés sur Mediapart et sur Tënk.
En blouse de Nicolas Peduzzi
Agrandissement : Illustration 1
Durée : 90 min // Production : GoGoGo Films
Résumé : L’hôpital Beaujon : 13 étages, 32 services, 441 lits, 2253 professionnels, 1 seul psychiatre : le Dr Jamal Abdel-Kader. Depuis la suppression de l’unité psychiatrique, Jamal court d’un service à un autre, d’un patient à un autre. Dans cet hôpital-forteresse, les trajectoires de ses patients, qui suicidaire, qui affecté par les traitements, qui tremblant au seuil de la mort, croisent la sienne propre, celle d’un médecin dévoué à l’hôpital public et à ses patients au point de perdre pied.
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Paradis Barbarie de Marie Moreau
Agrandissement : Illustration 2
Durée : 50 min // Production : Athénaïse
Résumé : Un ensemble de malades du cancer, en rémission ou guéris, ont défini un protocole, un jeu de « mots » par lequel ils, elles, expriment à haute voix, ici et maintenant, ce que leur fait la maladie du cancer, le cancer, la possibilité de disparaître, la vie. « Nous nous tenons en cercle et devisons. D’un auditorium où le jeu se fabrique à l’ascension d’une colline qui borde la ville, nous, malades cherchons un passage pour faire valoir ce que le cancer nous lègue. »
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A l’ouest de mai de Sarah Srage
Agrandissement : Illustration 3
Durée : 70 min // Production : l’atelier documentaire
Résumé : Depuis l’automne 2019, la famille Alayli subit la crise économique et sociale qui traverse le Liban. A l’ouest de mai dresse par petites touches le portrait d’une famille de pêcheurs beyrouthine qui survit au jour le jour dans la débrouille et l’humour. Les liens forts entre père, mère et fils sont mis à l’épreuve par les discordes idéologiques. La famille Alayli est, aux yeux de la réalisatrice, un concentré de ce pays.
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Les Sanglières de Elsa Brès
Agrandissement : Illustration 4
Durée : entre 45 et 60 min // Production : Elinka films
Résumé : Au creux d’une vallée cévenole, une révolte paysanne éclate à l’annonce de l’abolition du droit de glanage. Un groupe se détache, et, du haut d’une montagne, tire une flèche qui nous mène jusqu’en 2022 dans le jardin d’Annie, cévenole de 75 ans qui passe ses nuits à guetter l’approche des sangliers vers un nouveau quartier pavillonnaire en construction. Le jour où un sanglier avale une des caméras de surveillance, le paysage se retourne.
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Soutenir ces films, dont certains sont en tout début de tournage donc n'ont pu nous proposer très peu d'images mais des notes d'intention et de réalisation convaincantes, c'est aussi parier sur la diversité des regards qui vont nous raconter le monde.