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Un bébé de la famille Al-Hato, mort dans le bombardement de leur maison, à l'hôpital Al-Shifa, à Gaza, le 18 octobre 2023. Photo de Mohammed Zaanoun
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Nous sommes témoins de ces massacres massifs, à répétition, de civils sans armes.
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Israël a explosé toutes les lignes rouge.
Il a violé toutes les règles du Droit (Résolutions de l'ONU, Droits de l'homme, Droits de l'enfant, Droit humanitaire international).
Les hôpitaux sont bombardés, les ambulances sont attaquées, les écoles sont bombardées, les personnels de santé sont tués, les humanitaires sont tués, les personnels de l'ONU sont tués, les journalistes sont tués.
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Nous savons qu'aucune espèce de sanction n'est prise contre l'état bourreau-Israël. Pourtant :
- L'Union Européenne accorde à Israël un régime de Droits de douane très faible ou nul (30% des exportations israéliennes vont vers l'UE).
- L'UE finance à hauteur de 40% la recherche, essentiellement militaire et de renseignement, israélienne.
- La banque française publique BPIfrance finance des entreprises israéliennes.
- L'UE et la France coopèrent économiquement avec Israël.
- L'UE et la France coopèrent militairement avec Israël.
- Il y a en France, des moyens de faire parvenir des dons défiscalisés à l'armée israélienne.
Des détails et des sources ici :
- Nous subissons le matraquage constant de la propagande du bourreau Israël sur toutes les ondes.
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Nous devons trouver des moyens de lutte contre tous ceux, politiciens, médias, et surtout notre propre gouvernement et notre propre Président, qui permettent à cette tragédie de perdurer et de s'aggraver de jours en jours.
On a manifesté en vain. On tweete et retweete en vain : les lobbys pro-Israël se déploient toujours davantage, l'accusation d'antisémitisme est instrumentée pour attaquer ceux qui critiquent Israël et pour stigmatiser les Français issus de l'immigration (par exemple interview de Dominique Reynié le 29 novembre sur CNews et Europe 1), Mélenchon est très violemment attaqué pour avoir dit la vérité face à une propagandiste télévisuelle (je ne suis encartée nulle part).
Merci de vos suggestions en commentaires (moi, je suis en plein désarroi).
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Frédéric Joli Porte-parole du CICR (Comité International de la Croix Rouge) en France le 04/12 au matin: "Depuis que les hostilités ont repris, elles ont repris de manière absolument terrifiante."
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Transcription d'extraits de cette interview :
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Il est illusoire d'apporter une réponse humanitaire à l'intérieur de la bande de Gaza sous les balles, sous les bombardements. Beaucoup de travailleurs humanitaires ont d'ailleurs été tués tout au long de ces deux mois.
... La tragédie est totale pour la population gazaoui.
... On est, véritablement aujourd'hui, dans une situation complètement hors échelle.
C'est à dire que que les humanitaires qui sont présents continuent à ronger leur frein, à essayer de sauver des gens, alors qu'il n'y a pas suffisamment d'aide qui rentre.
Notre chirurgien, par exemple, à l'hôpital européen de Khan Younès dans Gaza, ne pratique QUE des amputations. Mais des amputations de gens qui n'ont PAS été blessés. On ampute parce que ce sont des plaies qui ont été mal soignées, la gangrène s'installe et on est obligé d'amputer. On ne fait QUE ce type d'amputation, souvent sans anesthésie, parce que pas suffisamment de choses rentrent.
... Aujourd'hui on manque de tout, on a faim, on a froid, il pleut. On a des centaines de milliers de personnes qui se retrouvent aujourd'hui dans une situation complètement hors échelle.
... de toute façon, en période de combat, c'est juste illusoire d'imaginer que l'aide puisse être dispatchée, que ce soit dans le Nord, ou dans le Sud.
... Il n'y a pas un seul endroit, aujourd'hui, dans la bande de Gaza, où les gens soient en sécurité.
... La perspective est plus que sombre parce que, en manquant de tout, une population extrêmement affaiblie, est vulnérable. Les gens meurent faute de soin, faute d'aliments, faute d'eau potable. Ça fait maintenant 2 mois.
On voit que depuis que les hostilités ont repris, elles ont repris de façon absolument terrifiante c'est à dire avec des frappes sur toute la bande de Gaza. Des combats qui n'épargnent absolument pas les civils alors que c'est l'un des fondements du Droit international humanitaire, c'est de distinguer ceux qui ne se battent pas, particulièrement les civils, de ceux qui se battent.