Dans ses face à, l'ami Velveth a oublié de préciser que face à un poujadiste ou un fasciste, on peut se sentir terroriste ou stalinien. Je n'ai pour ma part aucune honte à le dire. Je n'ai du reste aucune sympathie pour les anticommunistes et les Vendéens subjectifs.
Un petit comptable aigri sévit sur les blogs qu'il juge totalitaires et, bave aux lèvres comme aux babines d'un chien méchant, communistes. Je suis d'ailleurs certain que dans son chalet, avec vue sur le lac et les montagnes comme à Berchtesgaden, il éructe tout seul : communiss !
Notre crétin des altitudes de la sottise va pourtant devoir s'y faire. L'hypothèse du communisme est l'avenir du monde et, présentement, ce qui lui tient lieu de lumière.
J'ai déjà dit que poésie et communisme ne faisaient qu'un pour moi. Pour preuve de cela, il n'est qu'à penser aux poètes du siècle dernier : Nazim Hikmet, Pablo Neruda, Bertolt Brecht, Vladimir Maïakovski, Alexander Blok, Louis Aragon, Jacques Roumain... Parmi ces noms, auxquels on pourrait en partie ajouter celui d'Aimé Césaire, nul représentant de la médiocrité poétique. La grandeur de la poésie communiste résidait dans ses noces avec le monde et les humbles de partout. Nos poètes parlaient de ce qui leur était à la fois proche par la foi et lointain en termes géographiques. Je pense ainsi aux Chant[s] à Stalingrad de Neruda ou à ses déclarations d'amour à l'Union Soviétique, promesses d'un au-delà ici bas. J'assume tout cela, mon enthousiasme et mon émerveillement pour ce souffle. Pis, si je puis dire, je rappelle le combat de Hugo pour l'amnistie des Communards, l'exaltation rimbaldienne pour le peuple debout de la Commune et les poèmes Au prolétaire et Avenir de Guillaume Apollinaire qui, peut-être, mourut trop tôt pour être un camarade.
Tout cela, quand même, cette poésie vaste comme la terre et cet amour matérialiste pour ceux auxquels s'adressait déjà le Sermon sur la montagne, ç'a une autre gueule que les passions tristes des comptables desséchés dans la jalouissance alpestre. Face à la cime de la bêtise haineuse envers les partageux, j'ai donc envie de m'amuser un peu comme un chat qui dans sa gueule tiendrait une souris qu'il finirait par délaisser de lassitude.
Une dernière chose, toutefois : le comptable qui sévit sur les blogs correspond à une catégorie très stalinienne, celle du parasite social. C'est à un point tel que l'on se demande si, réellement, il travaille. Il s'accroche en effet à nos crinières comme un animalcule dans l'océan et c'est fort déplaisant.
Avant, donc, de lui adresser mes salutations communistes, je lui adresse une requête : qu'il écrive un vrai texte ou que, définitivement, il la boucle.
Salutations rouges, donc, et bonjour aux camarades.