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Schizoanalyste - Laboratoire Auto-géré de Thérapie Culturelle - Création d'une monnaie anticapitaliste blockchain

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Billet de blog 22 février 2023

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Révolution Moléculaire III

Micro-diagnostic holiste à vol de oiseau pour une spiritualité terrienne. Troisième partie : Ressources

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

I diagnostic

II pathologies

III

Ressources (en construction)

NIETZSCHE

SPINOZA

ÉPICURE

FÉLIX GUATTARI

  • Chaosmose : http://www.editions-galilee.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=2869

    « Dans les brumes et les miasmes qui obscurcissent notre fin de millénaire, la question de la subjectivité revient désormais comme un leitmotiv. Pas plus que l’air et l’eau, elle n’est une donnée naturelle. Comment la produire, la capter, l’enrichir, la réinventer en permanence de façon à la rendre compatible avec des Univers de valeur mutants ? Comment travailler à sa libération, c’est-à-dire à sa re-singularisation ?

    La psychanalyse, l’analyse institutionnelle, le film, la littérature, la poésie, des pédagogies innovantes, des urbanismes et des architectures créateurs… toutes les disciplines auront à conjoindre leur créativité pour conjurer les épreuves de la barbarie, d’implosion mentale, de spasme chaosmique, qui se profilent à l’horizon et pour les transformer en richesses et en jouissances imprévisibles, dont les promesses, au demeurant, sont tout aussi tangibles. »

  • Micropolitiques : https://www.leslibraires.fr/livre/571663-micropolitiques-felix-guattari-suely-rolnik-empecheurs-de-penser-en-rond

    " Oui, je crois qu'il existe un peuple multiple, un peuple de mutants, un peuple de potentialités qui apparaît et disparaît, s'incarne en faits sociaux, en faits littéraires, en faits musicaux. Il est courant qu'on m'accuse d'être exagérément, bêtement, stupidement optimiste, de ne pas voir la misère des peuples. Je peux la voir, mais... je ne sais pas, peut-être suis-je délirant, mais je pense que nous sommes dans une période de productivité, de prolifération, de création, de révolutions absolument fabuleuses du point de vue de cette émergence d'un peuple. C'est ça la révolution moléculaire : ce n'est pas un mot d'ordre, un programme, c'est quelque chose que je sens, que je vis, dans des rencontres, dans des institutions, dans des affects et aussi à travers quelques réflexions. " C'est ainsi que Félix Guattari se référait à ce qu'il entrevoyait au Brésil. Ce livre est une sorte de journal de bord écrit avec Suely Rolnik.

  • [] Qu’est-ce que l’écosophie ? : https://www.leslibraires.fr/livre/2347154-qu-est-ce-que-l-ecosophie--felix-guattari-nouvelles-editions-lignes

Qu'est-ce que l'écosophie, réunit les textes rares ou inédits que Félix Guattari rédige entre 1985 et 1992, à l'issue de ce qu'il a nommé "les années d'hiver". Proche des partis écologistes, qui lui paraissent alors pouvoir exprimer un "nouveau type de militantisme" (il déchantera rapidement), il entreprend de formaliser une théorie écologiste dont l'ambition ne se limiterait nullement à la sauvegarde de l'environnement.

Toujours soucieux d'inscrire sa production théorique dans "l'ordre de l'efficience", celui de "micropolitiques" fondées sur les expérimentations collectives les plus avancées, Félix Guattari fait preuve d'une lucidité critique particulièrement aiguë vis-à-vis des changements politiques et sociaux dont il est à la fois l'acteur et le témoin. Aussi est-il l'un des premiers à formuler une mise en garde contre la tentation droitière d'une écologie visant à la restauration d'un ordre ancien imaginaire, et à lui opposer sa propre vision émancipatrice de l'écosophie.

Il pointe également l'émergence d'un "éco-business", fondé sur le "revirement spectaculaire des mass-médias ayant contribué à l'extension de l'audience des mouvements d'écologie politique" dans les années 1980 (et dont "l'économie sociale et solidaire" pourrait aujourd'hui incarner l'avatar). Si les textes qui composent Qu'est-ce que l'écosophie, constituent un témoignage essentiel sur une période dont l'histoire politique reste en grande partie à écrire, ils offrent également un éclairage précieux sur les temps catastrophiques présents et à venir : "on ne peut espérer remédier aux atteintes à l'environnement sans modifier l'économie, les structures sociales, l'espace urbain, les habitudes de consommation, les mentalités.

C'est ce qui me conduit à parler d'une écosophie qui aurait pour perspective de ne jamais tenir séparées les dimensions matérielles et axiologiques des problèmes considérés."

« Qu'est-ce que l'inconscient ? Ce n'est pas un théâtre, mais une usine, un lieu et un agent de production. Machines désirantes : l'inconscient n'est ni figuratif ni structural, mais machinique. - Qu'est-ce que le délire ? C'est l'investissement inconscient d'un champ social historique. On délire les races, les continents, les cultures. La schizo-analyse est à la fois l'analyse des machines désirantes et des investissements sociaux qu'elles opèrent. - Qu'est-ce qu'Œdipe ? L'histoire d'une longue « erreur », qui bloque les forces productives de l'inconscient, les fait jouer sur un théâtre d'ombres où se perd la puissance révolutionnaire du désir, les emprisonne dans le système de la famille. Le « familialisme » fut le rêve de la psychiatrie ; la psychanalyse l'accomplit, et les formes modernes de la psychanalyse et de la psychiatrie n'arrivent pas à s'en débarrasser. Tout un détournement de l'inconscient, qui nous empêche à la fois de comprendre et de libérer le processus de la schizophrénie. »

« L'espace lisse, ou Nomos : sa différence avec l'espace strié. - Ce qui remplit l'espace lisse : le corps, sa différence avec l'organisme. - Ce qui se distribue dans cet espace : rhizome, meutes et multiplicités. - Ce qui se passe : les devenirs et les intensités. - Les coordonnées tracées : territoires, terre et déterritorialisations, Cosmos. - Les signes correspondants, le langage et la musique (les ritournelles). - Agencement des espaces-temps : machine de guerre et appareil d'État. Chaque thème est censé constituer un « plateau », c'est-à-dire une région continue d'intensités. Le raccordement des régions se fait à la fois de proche en proche et à distance, suivant des lignes de rhizome, qui concernent les éléments de l'art, de la science et de la politique. »

« Aujourd’hui quelle est la cité, l’agora de référence ? Il y en a de multiples en interaction, de nouveaux agencements politiques et micro-politiques qui tissent un nouveau type de société. »

« À cause de son travail avec Gilles Deleuze et la publication de leur livre "L’Anti-Œdipe" en 1972, qui développe tout un rapport critique à la psychanalyse, on a eu tendance à enfermer Guattari dans une posture primairement anti-psychanalytique, et c’est faux. Ils essaient de porter la psychanalyse au-delà des espaces dans lesquels elle a pu elle-même s’enfermer. Il faut souligner que Guattari a eu une pratique de psychanalyse qui n’a jamais cessé. Dès les années 50, il a fait partie d’une des expériences les plus fortes et les plus intéressantes de la critique et de la transformation radicale de la psychiatrie qui a été la psychothérapie institutionnelle, qui est allée chercher à la fois dans la psychanalyse et dans le marxisme, des outils pour critiquer mais aussi transformer de l’intérieur l’asile.

Valentin Schaepelynck »

« Par delà la critique de l'internement, de la psychiatrie asilaire, de la psychanalyse, comment continuer à penser la pratique clinique ? De la clinique de La Borde à la schizo-analyse de Deleuze et Guattari, l'enjeu de la folie se trouve à l'articulation de la clinique et de la politique : c'est que le schizophrène résiste à l'oedipianisation forcée, et qu'il oblige à concevoir un inconscient immédiatement branché sur le social. S'ouvre alors le problème d'une redéfinition complète de la pratique thérapeutique. »

GILLES DELEUZE

  • [] Nietzsche : sa vie, son œuvre, avec un exposé de sa philosophie, Paris, Presses Universitaires de France , 1965.

  • L’Abécédaire de Deleuze :

https://www.youtube.com/watch?v=SlNYVnCUvVg&list=PLiR8NqajHNPbaX2rBoA2z6IPGpU0IPlS2

(D comme Désir : Désir, délire, psychanalyse)

« Une série de 5 émissions consacrées à Gilles Deleuze (1925-1995), figure incontournable de la philosophie française du XXe siècle et dont la pensée de l’impensé et du "percept" - ou du monde tel qu'il est quand on ne le regarde pas - prolonge la philosophie de Nietzsche, de Bergson et de Spinoza. »

(Episode 3 : Deleuze contre la psychanalyse)

FRÉDÉRIC LORDON

« C’est peut-être le discours le plus dynamique dans l’imaginaire contemporain de la gauche, mais ce qui fait son pouvoir d’attraction est aussi ce qu’il a de plus problématique. Car il nous promet la « vie sans » : sans institutions, sans État, sans police, sans travail, sans argent – « ingouvernables ».

La fortune de ses énoncés recouvre parfois la profondeur de leurs soubassements philosophiques. Auxquels on peut donner la consistance d’une « antipolitique », entendue soit comme politique restreinte à des intermittences (« devenirs », « repartages du sensible »), soit comme politique réservée à des virtuoses (« sujets », « singularités quelconques »). Soit enfin comme politique de « la destitution ».

Destituer, précisément, c’est ne pas réinstituer – mais le pouvons-nous ? Ici, une vue spinoziste des institutions répond que la puissance du collectif s’exerce nécessairement et que, par « institution », il faut entendre tout effet de cette puissance. Donc que le fait institutionnel est le mode d’être même du collectif. S’il en est ainsi, chercher la formule de « la vie sans institutions » est une impasse. En matière d’institution, la question pertinente n’est pas « avec ou sans ? » – il y en aura. C’est celle de la forme à leur donner. Assurément il y a des institutions que nous pouvons détruire (le travail). D’autres que nous pouvons faire régresser (l’argent). D’autres enfin que nous pouvons métamorphoser. Pour, non pas « vivre sans », mais vivre différemment. »

« Disons les choses d’emblée : la condition anarchique ici n’a rien à voir avec l’anarchisme qui intéresse la théorie politique. Lue étymologiquement, comme absence de fondement, an-arkhé, elle est le concept central d’une axiologie générale et critique. Générale parce qu’elle prend au sérieux qu’on parle de « valeur » à propos de choses aussi différentes que l’économie, la morale, l’esthétique, ou toutes les formes de grandeur, et qu’elle en cherche le principe commun. Critique parce qu’elle établit l’absence de valeur des valeurs, et pose alors la question de savoir comment tient une société qui ne tient à rien.

Aux deux questions, une même réponse : les affects collectifs. Ce sont les affects qui font la valeur dans tous les ordres de valeur. Ce sont les affects qui soutiennent la valeur là où il n’y a aucun ancrage. Dans la condition anarchique, la société n’a que ses propres passions pour s’aider à méconnaître qu’elle ne vit jamais que suspendue à elle-même. »

MILTON ERICKSON

Erickson, Hypnose et Psychothérapie – Dominique Megglé : https://www.babelio.com/livres/Meggle-Erickson-hypnose-et-psychotherapie/496223

FRANÇOIS ROUSTANG

PABLO B. PRECIADO

« En novembre 2019, Paul Preciado s’exprime devant 3500 psychanalystes lors des journées internationales de l’Ecole de la Cause Freudienne à Paris. Devant la profession qui l’a diagnostiqué « malade mental » et « dysphorique du genre », il s’appuie sur Kafka et son Rapport pour une académie, dans lequel un singe parlant discourt devant une assemblée de scientifiques. Loin de toute émancipation, le singe parlant de Kafka explique que son apprentissage du langage ne fut qu’un passage d’une cage à une autre : des barreaux de fer à la subjectivité humaine.

Depuis sa cage de « mutant », il ne s’agit pas pour Preciado de parler de l’homophobie ou la transphobie des pères fondateurs de la psychanalyse, mais de montrer la complicité de celle-ci avec une idéologie de la différence sexuelle datant de l’ère coloniale, aujourd’hui rendue obsolète par les moyens dont nous disposons pour influer sur nos corps et notre façon de procréer.

Surtout, le philosophe lance un appel à la transformation des discours et des pratiques psychologiques et psychanalytiques : dans les années à venir, nous devrons élaborer collectivement une épistémologie capable de rendre compte de la multiplicité des vivants, sans réduire le corps à sa force reproductive hétérosexuelle, et qui ne légitime pas la violence hétéro-patriarcale et coloniale.

La conférence provoque un séisme dans l’auditoire et depuis les associations psychanalytiques se déchirent. Filmé par des smartphones, le discours est mis en ligne et des fragments sont retranscrits, traduits et publiés sur internet sans souci d’exactitude. Afin d’élargir le débat, il importait de publier ce texte dans son intégralité. »

CORINNE MONNET

ALEXANDRA KOLLONTAÏ

« Membre du premier gouvernement révolutionnaire présidé par Lénine et première femme ambassadeur de l'histoire, Alexandra Kollontaï considérait que " la séparation de la cuisine et du mariage " était un enjeu comparable à celui que constituait la séparation de l'Église et de l'État. Prônant l'" amour-jeu " ou l'" amour érotique " contre la morale sexuelle et l'institution familiale, ses textes forment une réflexion passionnée et passionnante sur l'amour lui-même. À la lecture de ces textes, le lecteur comprend alors les controverses passionnées que ses écrits suscitèrent à l'intérieur de son propre parti et l'hostilité du puritanisme stalinien dont elle fut victime. Les textes rassemblés dans ce volume, publiés pour la première fois en français aux éditions Maspero en 1973, constituent aussi un document rare sur l'organisation sociale pré-révolutionnaire soviétique et une référence pour les mouvements féminins actuels. À l'heure où les rapports sociaux de sexe connaissent un regain d'intérêt, les textes d'Alexandra Kollontaï, surprendront par leur acuité théorique et leur actualité. »

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