Nous arrivons aujourd’hui au sixième épisode, les personnages se mettent en place. Je vous invite à lire dès le début du premier épisode... avant de poursuivre le feuilleton. Vous avez le temps de prendre le train en marche.. il est à l'arret, aujourd'hui jour de grève à la SNCF.
Monsieur Christian Benilan est donc une clé de voute du dispositif mis en place par monsieur le maire de Saint-Cloud, monsieur Eric Berdoati. Monsieur Christian Benilan a prouvé qu’il avait la capacité de fermer les yeux pour rêver, et ré-imaginer les chefs d’œuvre architecturaux disparus du passé...par ses aquarelles. Sa production à ses temps perdus est très intense....
Si vous croisez ce personnage, qui navigue dans notre monde moderne, je vous remercie de ne pas le réveiller. C’est très dangereux pour les somnambules de se prendre notre monde moderne en pleine figure. Par exemple, prenez une Renault électrique Z.E échappée du siège social de Renault- c’est juste en face de l’autre côté du fleuve- à Boulogne Billancourt...alors que le sommambule « voit » partout des carrosses de Louis XIV... le choc de la réalité est souvent épouvantable, une voiture électrique est déjà très silencieuse... un choc émotionnel terrible et soudain, surprenant et psychologiquement insupportable.
J’ai donc un ami, ou plutôt un « frère » dans le Domaine National. Je l’ai surnommé « Colas mon p’tit frère » ! Oui je sais, j’ai un coté très fraternel.
Toujours dans ce rôle, d’ABF, monsieur Christian Benilan doit donner son point de vue sur les domaines de sa compétence dans les Hauts de Seine. Toujours à portée de vue de son bureau, vue qui ne lui donne aucun point de vue sur la serre de Valois...j’espère qu’il peut voir de la fenêtre de son bureau, l’imposante caserne Sully construite sous Charles X. J’ai encore peur que non, de surcroit, il doit entrer sur le Domaine National de Saint-Cloud par le coté Sèvres, pour éviter de passer devant cette caserne... me dit on.
Petit piqure de rappel, historique :
Charles X a laissé lui aussi son empreinte dans le Domaine National de Saint-Cloud. Il a construit la caserne dans le Domaine National, près du pont de Saint-Cloud qui était l’entrée du Domaine National. Il a construit des écuries toutes neuves, pour tous les chevaux, il a transformé le « bâtiment des pages » en « grand commun ».
Il y construit aussi un petit relais de chasse dans lequel j’avais la joie de savourer des côtes de bœuf, cuites au feu de bois... aujourd’hui, le chalet est laissé à l’abandon.
Ce relais de chasse était mon endroit favori dans mon « parcours du tendre », un feu de bois qui crépite... des flammes qui dansent. C’était féerique ! Encore un plaisir de Roi, c’est devenu rare en nos temps, trop modernes.
Charles X avait fait construire cette caserne dite Sully, pour protéger ces instants de bonheur, son Domaine et son château, appelé aussi palais.
Dans l’épisode qui traitait d'une partie des zones du PLU de monsieur Eric Berdoati, j’évoquais le contour du Domaine National avant 1939. Les plans ne sont pas toujours fidèles et peuvent aussi être des mauvais plans. Penchons nous de nouveau sur ce plan:
C'est un bon plan, les bêtes à Bon Dieu me confirment que la caserne faisait encore partie en 1939 du Domaine National de Saint-Cloud. Les anges me rappellent le sens de l’Histoire, notre devoir de mémoire à l’égard de nos racines...
Un Domaine National, tel qu’il a été voulu par les révolutionnaires à l’usage du peuple, est protégé par la volonté du peuple... et cela perdure encore à ce jour. Un Domaine National est inaliénable, c’est-à-dire qu’il appartient au peuple, que la seule façon que le peuple s’en défasse, est de faire voter une loi qui exprime le nouvel avis du peuple. Un avis du peuple en entier, donné par le peuple sur sa propriété.
Il ne s’agit pas d’un décret-loi, pas d’un décret, pas d’une ordonnance, pas d’une circulaire, pas d’une décision, pas d’une délibération, pas d’une instruction, pas d’un avis, pas d’un rapport...pas d’une lettre recommandée... pas d’un « OK » signé sur un ticket de métro par le ministre... il faut une Loi !
Une Loi qui passe par l’assemblée Nationale, puis par le Sénat, et revient à l’Assemblée Nationale, une Loi qui prend du temps, qui est soumise à l’ensemble des élus de nos peuples, de notre nation... Claude François chantait pendant ce temps-là « Ca s’en va et ça revient ! »
Une histoire de navette, c’est le nom qui est donné au processus de naissance de la Loi, qui met toujours plus de neuf mois. « ‘Faut pas pousser ! »
Monsieur Eric Berdoati connait très bien ce processus de navette puisqu’il est rapporteur... un joli rapporteur sur la loi patrimoniale de l’Etat sur laquelle il est intervenu sous la treizième législature, en qualité de député, membre de la commission des affaires culturelles et éducation. Il était surtout membre de la commission des finances, comme le député Ollier dont il est le suppléant. Son domaine est surtout financier. Il est aussi surtout sportif et pédagogique, en qualité de champion des "maître d'armes"pour être membre de la commission culturelles et éducation. En tout cas monsieur Eric Berdoati est "a-culturel" sur ses compétences patrimoniales, nous y reviendrons dans le détail ultérieurement.
Vous noterez le sens de l’humour de nos députés dans la désignation des commissions :
- Affaires culturelles et éducation
- Affaires économiques
- Affaires étrangères
- Affaires sociales
- Défense nationale et forces armées
- Développement durable et aménagement du territoire
- Finances
En effet, il aurait été malvenu à l’Assemblée Nationale d’intituler la commission des finances : « commission des affaires financières »...cela vous menait directement chez le juge d’instruction spécialisé Renaud van Ruymbeke, juge d’instruction du pôle financier de Paris, spécialiste des affaires financières. Puis suite à un jugement au Tribunal de Grande Instance de Paris, à la case « prison » sans passer par la case « départ », sans toucher le pactole ! L’inventeur du Monopoly avait tout compris de la vie.
Dans l’ancienne loi patrimoniale voulue par Eric Woerth, un député très actif monsieur Giscard d’Estaing, fils de président, avait tout fait pour mettre cette loi en place en juillet 2010. Mais l’Histoire n’a pas voulu que l’Hôtel de la Marine parte au privé tel que cette loi l’avait prévu...le père du député fut nommé Président, par un autre Président, d’une commission consultée sur le devenir de cet Hôtel...l’histoire s’est réglée en famille, j’imagine...c’est aussi l’endroit pour laver son linge sale, parait-il encore!
Bref... revenons à la caserne Sully, qui elle, est destinée à sortir du giron de l’Etat, à la différence de l’Hôtel de la Marine qui, lui, était destiné à être loué sur plusieurs générations de français, et restait donc la propriété de l’Etat.
Pour la caserne, au ministère du budget, ils n’ont pas osé la louer sur le très long terme. Le stratagème n’avait pas fonctionné en 2011. L’Etat avait été obligé de nommer une commission, cela devenait redondant, le coup du « déjà vu »..et donc, si c’était vu, le risque était d’être pris, sur le fait, était bien réel!
Alors, cette caserne est bien dans le Domaine National, le plan le confirme, les coccinelles et les anges aussi ! Tout le monde est d’accord.
Dont acte. Mais, c’est décidé par un ministre, l’Etat veut vendre.
Reprenons les mêmes que sur l’histoire de l’Hôtel de la Marine, France Domaines, un service du Ministère du Budget, et nous découvrons l’horreur voulue par quelques-uns, mais pas par nous les minuscules, les « tous petits rien » de la Chanson de Claude François, nous les Français qui nous comptons au nombre Inséen de 64 304 500.
A- t-on fait, par la volonté des minuscules, une Loi ?
Avons-nous voté pour des députés, avons-nous voté pour nos maires, qui eux, ont voté pour des sénateurs. Et tout ce beau monde a-t-il fait une loi pour démembrer le Domaine National de Saint-Cloud? Je ne trouve rien qui le prouve, les abstentionnistes ne m’aident pas, ils sont partis se cacher derrière les arbres du Domaine National de Saint-Cloud. Des abstentionnistes « écologiques » je le précise, qui ne font partie d’aucun parti politique !
Le bâtiment appartient à l’Etat, tant mieux ! Moi la cigale, j’ai eu peur de perdre un bijou, une perle royale de mon collier en allant danser...
Qu’apprend-on de plus ?
Demandons à l’architecte monsieur Christian Benilan qui est le mieux placé.... il a son bureau sur place.
Il répond le 3 février 2009 au notaire, officier ministériel qui lui pose des questions... Ils sont très curieux ces officiers ministériels. Ils ont aussi des liens de subordination avec le Ministère...encore une indépendance d’esprit chez ces gens-là.
Il dit qu’il a bien reçu le courrier du 2 février 2009, auquel il répond le lendemain le 3 février 2009...alors là, c’est magique! Jamais vu une telle rapidité, une telle réponse plus rapide que l’éclair ! A peine partie, la lettre a déjà une réponse, vite vu, vite pliée... dans l’enveloppe de retour!!! Du travail de professionnel.
Monsieur Christian Benilan est un fonctionnaire zélé. Vite ! Une médaille ! Une légion d’honneur pour ce monsieur sur le quota du ministère de la Culture, pour une fois que cela ne traine pas des pieds...
« Poursuivons ».... Comme dirait le Ministère de l’Intérieur et sa police...
« J’ai bien reçu votre courrier... » bla-bla-bla...évidement, il y répond, me dit Coluche...il y en a qui ont du temps à perdre !
« En réponse à votre demande, je vous précise.... » Cela va devenir, après la célérité, du chirurgical, de la précision suisse, horlogère...préparez-vous, le suspense est insoutenable, me dit Alfred et ses oiseaux, des corbeaux!
« Que cet ensemble immobilier est situé aux abords des monuments historiques suivants :
. Domaine national de Saint-Cloud. »
Patatra... monsieur Christian Benilan s’est pris les pieds dans le tapis rouge qui menait tout droit à la Légion d’Honneur. Il est rouge de honte, rouge comme le liseré à la boutonnière qui vient de lui échapper. C’est ballot de le retrouver, étalé de tout son plat !
Mais non, monsieur il ne fallait pas mettre les pieds dans le plat... La caserne Sully est dans le Domaine National, pas à coté, pas aux abords... quel manque de culture, non mais quand même ! Allez consulter la base de données, qui n’est pas périmée, de votre propre ministère !
Demandez aux gens, ceux qui voyagent dans le temps, comment c’était à l’époque des carrosses et des chevaux qui faisaient leur besoins devant vos pieds...j’espère qu’ils marchaient tous du bon pied dedans, et surtout du gauche, cela porte bonheur.
Et le chef a signé le papier, certainement d’un geste Auguste, comme sur ses aquarelles, sans verser une larme... surtout pas, cela fait tache sur les aquarelles. Moi quand je suis émue, je pleure vite. Je suis obligée de mette les aquarelles sous verre, dans des cadres.
Voilà donc un nouvel arbre planté pour cacher la foret ! Ecologique non ?
Donc pas de Loi pour démembrer le Domaine National mais beaucoup de foi chez certains, pour une fois.
Et vous verrez, les fois ne vont pas manquer.... Je vais vous rappeler notre devoir de mémoire, notre devoir populaire.
Allez « demander si le bâtiment est classé monument historique », s’il est « aux abords d’un monument historique » pour les futurs rêves à réaliser des bétonneurs, , c’est juste oublier de poser la bonne question :
- Avant d’acheter le bâtiment, on achète le terrain....la parcelle cadastrale, et le terrain est invendable, sans une Loi.
Voilà, c’est pas compliqué.. et pourtant je suis le seul à le dire... On croit rêver ! Vous pouvez le croire, ils rêvent tous, ils sont tous « collègues » avec mon frère Colas... Colas un prénom prédestiné de bétonneur... voir l’entreprise du même prénom.
Pas un journaliste pour dire qu’il y a un problème, pas une association pour dire que le terrain est invendable... non, ils sont tous focalisés sur le classement monument historique... des histoires qui font dormir debout, certainement, avec les autres rêveurs !
Ah si un seul s’y est opposé : Jean Sarkozy.
« Qu’il soit béni ! » me disent les Rois !
« Qu’il soit canonisé ! »
« Encore un de plus ? » me dit Dietrich. La liste s’allonge.
« Faut pas pousser » rajoute Dietrich, « moi, j’ai sauvé tout Paris ! »
Les coccinelles se bidonnent avec les anges...nous sommes tous très modernes, nous sommes morts de rires... mais, biens et bons vivants !
La suite au prochain numéro....
Soyez sage mais pas trop, il faut garder le bon esprit et l’esprit jeune...continuons de jouer, la cour de récréation est bien là, le terrain de jeu est à Saint-Cloud, petite bourgade connue pour son Saint, la ville de la jeunesse et du sport, rajoute l’adjoint devenu maire !
Si vous avez manqué un épisode, passez au début du feuilleton et suivez les épisodes avec les renvois au bas des pages.