18 novembre 2024 - 18 novembre 1984 : ça fait 40 ans

Triste anniversaire s'il en est. Un pas en avant, deux pas en arrière (https://blogs.mediapart.fr/aisdpk-kanaky/blog/181121/18-novembre-1984-18-novembre-2021-en-kanaky-nouvelle-caledonie). C'est ainsi que l'on peut résumer ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie depuis 40 ans. Les tristes événements depuis le 13 mai dans le Grand Nouméa nous rappelle que rien n'est réglé, bien au contraire. Les laissés-pour-compte sont de plus en plus en plus nombreux. Les jeunes Kanak n'ont pas d'avenir dans le contexte actuel. L'État français s'aperçoit trop tard que la situation coloniale est pire que jamais, malgré toutes les alertes que nous sommes nombreux à avoir lancées.

Depuis le deuxième référendum de 2020 (https://blogs.mediapart.fr/aisdpk-kanaky/blog/061020/referendum-du-4-octobre-2020-des-enseignements-de-ce-scrutin et https://blogs.mediapart.fr/aisdpk-kanaky/blog/041020/la-progression-du-vote-independantiste-se-confirme-au-referendum-du-4-octobre-2020), on sait tous que l'indépendance est la seule possibilité pour la Nouvelle-Calédonie. Ceux qui n'ont pas voulu l'accepter ont avancé le troisième référendum d'un an pour contrer la logique mathématique. Moralité, on se trouve aujourd'hui dans une situation catastrophique. La seule solution, l'indépendance. L'importance des voix indépendantistes aux législatives de 2024 l'ont démontré: 10 000 voix de plus pour les indépendantistes au total sur un corps électoral qui ne se réduit pas aux seuls citoyens du pays (voir nos billets précédents : https://blogs.mediapart.fr/aisdpk-kanaky/blog/080724/les-voix-independantistes-majoritaires-aux-legislatives-2024 et https://blogs.mediapart.fr/aisdpk-kanaky/blog/010724/les-independantistes-toujours-plus-majoritaires). Mais peut-on compter sur l'État français pour aller dans cette voie ? Rien n'est moins sûr. 

I. L. coprésidente de l'AISDPK