De bon matin c’est à la radio que j’écoute les dernières nouvelles, enfin celles que les journalistes des émissions du matin sélectionnent. Et ce 18 mars 2025 ça commence, encore, par une information sur Gaza :
‘‘Au moins 330 morts ce mardi matin dans la bande de Gaza : le bilan augmente au rythme des bombes lâchées par Israël. Après deux mois d'accalmie, la trêve vient de voler en éclat’’. Cet après-midi, à 18h, il y aurait plus de 410 morts.
‘‘Au silence de la trêve succède le fracas des bombes depuis le milieu de la nuit. Israël pilonne de nouveau la bande de Gaza au moins 330 morts en l'espace de quelques heures et le bilan ne cesse d'augmenter. Le Hamas accuse l’État Hébreux de "torpiller la trêve" en vigueur depuis deux mois. Israël de son côté dit cibler la hiérarchie du Hamas en raison de son refus de libérer les otages’’. [journal de 8 h sur France Culture]
Et cette colère contre l’élimination, le massacre d’un peuple à la merci d’un gouvernement extrémiste, dirigé par un politicien véreux, accusé de corruption, fraude et abus de confiance, qui joue son maintien au pouvoir avec la vie de milliers de réfugiés. Renforcé par l’ascension au pouvoir de Trump qui le soutien et l’engage à poursuivre une politique inhumaine.
Et à 3 300 km de là...
Les mêmes informations matinales se poursuivent... ‘‘Des mineurs chassés à coup de matraque : les forces de l'ordre ont évacué la Gaité Lyrique ce mardi matin laissant 450 jeunes exilés sans solution d'hébergement.’’ [journal de 8 h sur France Culture]
A 3 300 km de distance, dans des contextes profondément différents, j'ai été saisi par ce rapprochement, à la même heure, de la violence des pouvoirs, dans des pays inscrits dans le concert des États dits démocratiques.
En France, le précédent ministre de l'intérieur avait affirmé, sans que cela soulève de l'indignation ou une mise au point de la première-ministre d'alors darmanin-rendre-leur-vie-impossible. Il y a des moments où on ne peut pas, en tant qu'être humain, entendre sans s'insurger qu'un responsable politique, un ministre en exercice affirme dans le journal Le Monde (2 nov 2022), ‘‘le préfet veillera à leur rendre la vie impossible, par exemple en s’assurant qu’elles ne bénéficient plus de prestations sociales ni de logement social’’, à propos des migrants et réfugiés sous une mesure d'expulsion.
Que faire, devant tant d’inhumanité ?
Et nous assistons ici et ailleurs, nous nous indignons, nous dénonçons toutes ces violences, qui préparent le monde à chaque fois avec plus d'inhumanité, plus d'exclusions, plus d'apartheids... Les chancelleries occidentales font des communiqués... « La violence doit cesser et les termes de l’accord de cessez-le-feu doivent être respectés », a réagi le président de instance représentant les dirigeants des Vingt-Sept. Les associations humanitaires dénoncent ces crimes là-bas et ces pratiques ici qui excluent les réfugiés, des êtres humains quelque soit leur statut administratif.
Tout ceci s'inscrit dans une "galopante" infiltration des idées, des méthodes et des prises de pouvoir d'une extrême-droite que de Trump, Milei, Orbán, Meloni...ouvre la voie en l'accélérant aux LePen-Retailleau-nationaux. On sait que parallèlement aux livres qu'ils interdisent dans les bibliothèques et les universités, ils cherchent aussi à éliminer les 'Autres" dont l'existence même les incommode!
* à lire le témoignage de Bechir Saket, /expulsion-de-la-gaite-lyrique-au-petit-matin-la-honte-0