BRAISES DU CHAOS (avatar)

BRAISES DU CHAOS

BALIKPAPAN@PROTONMAIL.COM■WhatsApp (55) 71 88826417■Secrétaire de rédaction (free lance), c'est-à-dire journaliste: et je tweete, aussi, sur X (ex-Twitter), des faits.

Abonné·e de Mediapart

1542 Billets

0 Édition

Billet de blog 6 septembre 2024

BRAISES DU CHAOS (avatar)

BRAISES DU CHAOS

BALIKPAPAN@PROTONMAIL.COM■WhatsApp (55) 71 88826417■Secrétaire de rédaction (free lance), c'est-à-dire journaliste: et je tweete, aussi, sur X (ex-Twitter), des faits.

Abonné·e de Mediapart

MARIELLE FRANCO / Le chauffeur réitère: un commissaire a tenté de racketer le tueur

Elcio de Queiroz, le chauffeur du tueur de Marielle, a réaffirmé le 2/9/24 devant le Tribunal suprême (STF), comme il l'avait déjà fait le 10/10/23 devant un autre juge, qu'au commissariat des homicides de Rio de Janeiro, un commissaire avait tenté de racketer, pour leur éviter leur inculpation, les 2 auteurs du crime, et aussi racketé un chef milicien, tué en 2020.

BRAISES DU CHAOS (avatar)

BRAISES DU CHAOS

BALIKPAPAN@PROTONMAIL.COM■WhatsApp (55) 71 88826417■Secrétaire de rédaction (free lance), c'est-à-dire journaliste: et je tweete, aussi, sur X (ex-Twitter), des faits.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1
Marco Antônio de Barros Pinto, du commissariat des homicides de Rio (DHC) © DR

En ce mois de septembre 2024, Élcio de Queiroz a réaffirmé à la justice que Marquinhos avait aussi extorqué l'ancien policier militaire et milicien Adriano da Nóbrega, chef de la milice "Escritório do Crime" - qui a été tué lors d'une traque par des dizaines de policiers, au nord de Bahia, en février 2020. Le nom exact et complet de ce policier et racketeur est Marco Antônio de Barros Pinto.
   

Lors de son témoignage, Élcio de Queiroz a été interrogé sur les raisons qui l'ont poussé à signer l'accord de collaboration. Il a répondu qu'il avait voulu conclure l'accord dès le début des répercussions de la mort de Marielle Franco, mais qu'il n'avait pas voulu le faire parce que les enquêtes étaient menées par la brigade des homicides de la police civile de Rio de Janeiro (DHC), en laquelle il affirmait ne pas avoir confiance en raison de soupçons de corruption. « Lorsque l'a police fédérale (PF) s'est saisie de l'affaire, j'ai repris espoir ».
   
Dans une autre partie de son témoignage, Élcio a déclaré qu'il ne savait pas que Ronnie Lessa allait commettre le meurtre. Interrogé sur ce point par le juge Airton Vieira, qui présidait la séance en visioconférence, Élcio de Queiroz a répondu qu'il avait compris que l'exécution serait quelque chose de « personnel » pour Lessa, qui ne voulait pas d'interférence. « Moins j'en savais, mieux c'était pour ma sécurité », a-t-il ajouté.
  
Dans sa précédente déposition en visioconférence du vendredi 30 août 2024, Élcio de Queiroz a dit qu'il s'était senti trompé par Ronnie Lessa et qu'il avait été impliqué dans un « tissu de mensonges » ["rede de mentiras"]. Cette déposition du 30 août 2024 a été relatée par le quotidien O Globo. En voici le principal contenu.
  
Selon Élcio de Queiroz, le commissaire Marco Antônio Barros Filho, connu sous le nom de "Marquinho du commissariat des homicides de la capitale (DHC)" ["Marquinho da Delegacia de Homicídios da Capital (DHC)"], avait demandé 1,5 million R$ (300.000 US$) au chef de la milice "Escritório do Crime", l'ancien policier militaire Adriano Magalhães da Nóbrega, afin de ne pas l'inculper dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Marielle.
  
Élcio de Queiroz, le 30 août 2024, a ajouté dans son témoignage que Ronnie Lessa lui-même, le tueur qui a avoué, a également déclaré que "Marquinho" lui avait demandé un pot-de-vin pour ne pas l'inculper. « Le capitaine Adriano allait être impliqué dans le meurtre de la conseillère municipale mais il a versé 1,5 million R$ (300.000 US$) à la DHC, par l'intermédiaire du commissaire Marco. Adriano a payé en deux fois pour ne pas être inclus dans son enquête. Marquinho a également envoyé un message à Ronnie, mais celui-ci m'a dit : « Je ne vais pas me laisser extorquer par un policier ». Et Élcio de Queiroz de poursuivre :  «  Le commissaire Marco avait l'habitude de dire que lui et son adjoint étaient responsables du commissariat et que les autres n'étaient que leurs marionnettes  ["eram só marionetes deles"]».
  
Interrogé par le procureur Olavo Evangelista Pezzotti, représentant le cabinet du procureur général du Brésil (PGR), sur les raisons qui l'ont poussé à faire cette déclaration à la police fédérale (PF), Élcio de Queiroz a expliqué qu'il ne pouvait pas faire confiance à la police civile (PCRJ), en particulier à la DHC, précisément en raison des extorsions dont il avait été témoin. «Je ne pouvais pas négocier avec la police civile. En fait, seul le dernier adjoint de la DHC a évoqué la possibilité d'un accord, mais je n'ai fait confiance qu'à la police fédérale en raison de tout ce que j'ai déjà dit». Ces paroles fortes, pronconcées lors de son premier jour de témoignage, n'ont pas été accompagnées, par la révélation, par Élcio de Queiroz, du nom de l'adjoint qui a proposé l'accord.
 
Élcio de Queiroz a aussi déclaré qu'il ne savait pas que l'objectif était de tuer Marielle Franco , parce que, selon lui, Lessa avait dit qu'il s'agissait d'effectuer un contrôle. Bien qu'il se sente trahi, Élcio de Queiroz a déclaré qu'il n'en voulait pas à Lessa : « Mon amitié avec Ronnie n'a pas pris fin. Je lui en voulais de ne pas m'avoir dit qu'il s'agissait d'un meurtre. Il m'a dit qu'il s'agissait d'une situation de surveillance. Je voulais collaborer dès le début, mais il (Lessa) ne m'a pas laissé faire. Je voulais négocier ma peine. J'ai toujours été le soutien de ma famille, qui n'a appris le crime que lorsque j'ai conclu l'accord. On s'est moqué de mes enfants à l'école. Nos familles ont été impliquées dans tout cela».

  -----

 LIRE AUSSI

MARIELLE FRANCO Un commissaire a-t-il racketé le tueur, pour freiner l'enquête ? (12 octobre 2023)

  et
 

MARIELLE FRANCO / 3 policiers civils ont entravé l'enquête, selon la police fédérale (11 août 2024)

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.