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Billet de blog 16 mars 2025

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ASSANGE: nouvelle enquête pénale espagnole envers l'espion de la CIA

La justice espagnole a ouvert une enquête pénale contre David Morales Guillen, un agent de la CIA accusé d'avoir falsifié des documents officiels et d'avoir fait écouter Assange à Londres. C'est la deuxième fois que M. Morales est pris en flagrant délit de falsification de e-mails et de documents de l'ambassadeur équatorien d'alors, feu Carlos Abad.

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Illustration 1
David Morales en 2020 © EFE

Une nouvelle bataille judiciaire a commencé pour David Morales, un ancien militaire espagnol qui a espionné Julian Assange pour le compte de la CIA lorsque ce dernier se trouvait à l'ambassade d'Équateur à Londres. Le tribunal n° 45 de Madrid enquête officiellement sur M. Morales - qui est le propriétaire d'UC Global S. L., la société chargée de la sécurité de l'ambassade d'Équateur à Londres - pour falsification présumée de documents officiels et fraude à la procédure. Le juge Fernando Fernández Olmedo a convoqué M. Morales pour qu'il témoigne en tant que suspect, selon des documents judiciaires obtenus par EL PAÍS.
 
L'ancien marine aurait falsifié des documents officiels et des preuves pour se défendre devant le juge de l'Audience nationale Santiago Pedraz, qui enquête sur lui dans une affaire distincte pour d'autres délits, notamment l'enregistrement des conversations du fondateur de WikiLeaks avec ses avocats à l'intérieur de la mission diplomatique, en violation du secret professionnel. L'espionnage a eu lieu alors que l'équipe juridique de l'Australien élaborait sa stratégie de défense contre la demande d'extradition des États-Unis.
 
L'ouverture d'une nouvelle procédure dans un tribunal de Madrid intervient après que le juge Pedraz s'est récusé et a demandé aux tribunaux madrilènes d'enquêter sur Morales pour falsification présumée de documents officiels et fraude procédurale. Le tribunal n° 45 a accepté la récusation de Pedraz et a ouvert une procédure contre Morales.

Depuis son arrestation en septembre 2019, Morales a nié toute implication dans les écoutes téléphoniques contre Assange, mais des mois plus tard, il est revenu sur ses déclarations et a déclaré au juge José de la Mata (le premier juge à superviser l'affaire à la Cour nationale) que c'était l'ancien ambassadeur équatorien à Londres, Carlos Abad, qui lui avait ordonné d'enregistrer les conversations du cyberactiviste australien. Cet aveu est intervenu quelques semaines après la mort du diplomate.
 
Pour étayer son témoignage, l'ancien officier militaire a présenté comme preuve, entre autres, un prétendu courriel de l'ancien ambassadeur Abad, daté du 27 janvier 2018, dans lequel il demandait à Morales de placer un microphone dans la salle de réunion de l'ambassade. Morales a affirmé que l'appareil n'avait été placé qu'à des fins de test et qu'il avait ensuite été retiré. Cette version des faits a été remise en question lorsque les rapports de police et les rapports d'experts présentés par les avocats d'Assange ont montré que les prétendus e-mails et autres documents officiels soumis à l'affaire par la défense de l'ancien officier militaire étaient des faux.
 
Un rapport de police a confirmé que les e-mails prétendument échangés entre l'ancien ambassadeur Abad et David Morales ne se trouvaient pas dans la boîte de réception de l'adresse e-mail de ce dernier. L'ordinateur de M. Morales a été saisi à la suite de son arrestation, quelques semaines après qu'une enquête d'EL PAÍS a révélé les enregistrements audio et vidéo secrets d'Assange à l'ambassade.

Pour sa défense, M. Morales a également présenté un prétendu document du ministère équatorien des affaires étrangères, que sept fonctionnaires équatoriens de l'époque, dont deux anciens ministres, ont qualifié de faux.

Pour tous les lecteurs de ce cas "Morales", spécifique (ICI, là, et aussi ICI), dans l'affaire Assange, il existe bien d'autres précédents pour d'autres falsifications de Morales. Depuis son arrestation en 2019, il faut rappeler que David Morales a été libéré dans l'attente de son procès et fait l'objet d'une enquête de l'Audiencia Nacional pour des crimes présumés contre la vie privée, violation du secret professionnel, détournement de fonds, corruption et blanchiment d'argent.

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