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Le parti d'extrême droite União Brasil et le parti PP, intitulé Progressistas, de la droite dure, ont décidé de s'associer, en vue de l'élection présidentielle 2026, dans une Federação União Progressista (UPb). Ils ont officialisé cette union le mardi 19 août 2025.
A eux deux, ils rassemblent 109 députés fédéraux et 15 sénateurs et sont la la plus grande force politique du Congrès national, c'est-à-dire des deux Chambres.

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Du côté du parti PT, celui du président Lula da Silva, l'élection du nouveau comité exécutif national a fait suite à la victoire du courant Construindo um Novo Brasil (CNB) lors du processus d'élection directe (PED, PDF) qui avait eu lieu le 6 juillet 2025, au niveau des directions municipales du PT, dans tout le pays, qui a confirmé Edinho Silva au poste de président national du PT.
Précédemment, Edinho Silva, ex-quadruple maire de la ville de Araquara (SP, 250.000 hab.) de 2001 à 2008 et de 2017 à 2024, avait été élu président national le 7 juillet et investi le 3 août 2025.
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La nouvelle composition de ce comité national, élu le 23/8/25, comprend huit postes de vice-présidents, occupés majoritairement par des caciques "lulistes" avant tout, petits soldats sans épaisseur intellectuelle, dont Jilmar Tatto, Joaquim Soriano, José Guimarães, Rubens Júnior et le plus que problématique et réactionnaire Washington Quaquá.
Les dirigeants parlementaires du PT ont également été officialisés : Lindbergh Farias (compagnon de Gleisi Hoffmann, ex-présidente du PT de 2017 à 2025) à la Chambre des députés, et le très droitier Rogério Carvalho au Sénat.
Il n'y a pas de diversité que de façade dans l'exécutif national du PT : l'objectif était d'avoir une majorité de membres du courant "CNB", qui n'ait, par leur ancienneté et par leur volonté de barrage aux courants internes de gauche, que le but de rendre impossible toute autre option partidaire qui ne soit focalisée, d'abord, dans le choix obligatoire de la candidature de Lula da Silva pour l'élection présidentielle d'octobre 2026. Des 26 membres du comité exécutif national nouvellement élus, quatorze appartiennent au courant CNB, quatorze qui sont donc des "lulistes" pur sucre. Par ailleurs, les vice-présidents sont tous des hommes.
C'est ce que ce grand lamineur interne, le "lulismo", appelle, depuis 2003, démocraties internes.