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Le peuple du jazz traverse les carrières millénaires de Junas (Gard) comme on entre dans un pays merveilleux où une musique règne en maître. Fées et sorciers se sont croisés ici, 6 jours durant(18 au 22 juillet). Sur la carte du village, le passant pose un nouveau calque, comme sur le parchemin de la Terre du Milieu dans le Seigneur des Anneaux. Le visiteur se repère avec des dizaines de noms du jazz : rue Dave Holland, rue Youn Sun Nah, et - depuis cet été 2023 - rue Anne Paceo, la fée dont la batterie nous charma à nouveau (et fut enchantée par le baptême). On a superposé l'autre monde sur la vie réelle. Un régal.
Sébastien Cabrier, directeur de projets de l'association et l'un de ses deux salariés, nous profile l’identité du festival : « nous évoluons dans un univers de générosité.Nous prenons toutes les décisions en Assemblée générale. Cent bénévoles se dévouent jour et nuit. L’objectif ne revient pas à remplir la caisse. Les valeurs ? Goûter et partager cette musique. Entre nous, bénévoles et public. Grâce aux musiciens. La magie opère. Archie Shepp est descendu de scène en 2011 pour se rapprocher du public. La même année, en plein concert, Tom Harrell s’est collé affectueusement à la paroi des pierres, dans un état second. En 2012, Ahmad Jamal, est venu trinquer à la buvette. Lars Danielson est revenu deux fois la même semaine : au début pour jouer. A la fin de l’édition, à ses frais : simplement pour nous revoir ! Cette année, en première ligne : l’Italie (Paolo Fresu) et la Scandinavie (Nils Peter Molvaer - Lars Danielson). Le public ? La cinquantaine. Hommes/Femmes à égalité. »
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Le batteur Daniel Humair, dans son inimitable style cash, renchérit. Le grand du jazz (85 ans en mai) depuis plus de 60 ans, a encore dominé son sujet : bons mots, solos débordants de panache, compositions originales, quartet de rêve (Stéphane Kerecki (contrebasse) - Samuel Blaser (trombone) - Vincent Lê Quang. Une formation époustouflante ! Je relève plusieurs batteurs dans le public, dont les yeux sortent de la tête… Ovation majeure. Daniel : « Junas ? On sent que ceux qui le font aiment çà ! Qu’ils ne bossent pas pour le pognon ! Dans certains festivals, j’éprouve des frissons de terreur quand je découvre la programmation. Carla Bruni sur l’affiche d’un festival de jazz, c’est pas normal. Notre spécificité jazz est devenue rare : je trouve la chose criminelle de le minorer. L’artiste que je considère idéal pour Junas ? Daniel réfléchit quelques secondes. Puis : « Sonny Rollins ! Le saxophoniste possède tout ce que le jazz apporte de différent dans la musique. Tout en étant une grande musique. Le jazz n’a rien à vendre. Il représente - pour le public - le plaisir de se retrouver. Et pour les artistes de créer. De réaliser des progrès, tout en conservant une intimité avec l’audience. A chaque fois que nous sommes sur scène dans des lieux comme ici, je ressens l’impression de devenir meilleur. » Daniel Humair est une figure. Présenté (20 juillet) pour la quatrième fois. Rappelons que le peintre reconnu a réalisé six vitraux magnifiques (en 2013) dans le Temple protestant de Junas.
Anne Paceo (batterie, compositions) juge la « beauté » de la programmation de Junas : «le listing vient du cœur. Les musiciens sont touchés en arrivant sur place. J’ai déjà été invitée. C’est comme se retrouver au milieu de la famille. J’apprécie cette fidélité. Je peux construire dans le temps. J’en suis à mon huitième album (S.H.A.M.A.N.E.S/ Label Jusqu’à la Nuit). Je peux l’affirmer : la création procède du passage dans des endroits pareils. Nous vivons dans un monde où - chaque jour - l’obsession de produire davantage bloque les gens. Ici, ce n’est pas le cas. Ils sont heureux : ça se sent ! » La scène des carrières ? Anne : « je me suis intéressée au magnétisme des éléments naturels. La pierre n’a pas bougé depuis des millénaires. Elle résonne de manière particulière. Sur scène, les musiciens sont connectés. La situation nous envoie sur des pistes différentes. Nous ne jouons pas de manière habituelle. Forcément, la réaction du public change. Interaction totale » Le festival ? Anne : « je me reconnais dans une quête du bonheur. Merveilleux . Pas de bling-bling. On reconnaît ici la musique comme raison de vivre. Les hôtes sont entiers, honnêtes, sincères. Alors, je me trouve - je comprends qui je suis - je grandis. » Le concert (19 juillet) resplendit, possédé littéralement par les voix richissimes de Cynthia Abraham et d’Isabelle Sörling ; le ténor de Christophe Panzani, incroyablement dans le coup ; les claviers de Tony Paeleman, et les percussions de Pierre Perchaud. Le trésor au milieu des Carrières, Anne Paceo : profonde, authentique, radieuse.
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Paolo Fresu et Junas, vivent une histoire forte (il est citoyen d’honneur depuis 25 ans). A l’image d’autres figures du festival, le trompettiste sarde, entretient un lien avec un bénévole. Guy s’est rendu plusieurs reprises dans son village de Berchidda. Paolo lui a rendu visite à Junas. Pour Fabrice Manuel, fondateur du festival en 94 avec un noyau d’amis (dont Stéphane Pessina, aujourd'hui directeur), « la relation avec les artistes aboutit souvent à ce que les plateaux sur scène soient composés d’amis de Junassols. Rien de prémédité. Le lien se noue naturellement. » Du reste, difficile d’ignorer l’envie de garder le contact avec Fresu. Peu de personnages donnent l’impression comme lui d’avoir le cœur aussi gros que la planète. Il n’est qu’à entendre son phrasé, le son, l’émotion que diffusent son instrument. Paolo : « les retrouvailles avec Daniele di Bonaventura (bandonéon) ; Dino Rubino (piano) ; Marco Bardoscia (contrebasse) se sont avérées d’autant plus chaleureuses à Junas. Nous n’avons pas oublié qui nous sommes. Le festival a évolué. J’ai changé. Mais nous avons chacun gardé notre personnalité. Et, ici, il y a cette complicité avec les artistes ! » Définir Junas ? « La manifestation a grandi. Elle a toutefois maintenu l’esprit artisanal. Les programmateurs ne perdent pas de vue l’histoire du jazz : ils sont résolument tournés vers le futur. Ce soir (18 juillet), nous avons prévu de jouer sur un documentaire autour de Ferlinghetti. Interpréter ses poèmes, pas vraiment le confort absolu. Cependant, à travers la narration de mon instrument, seront présents Chet Baker, Miles Davis. Entre autres. » Également dans le discours (notamment plusieurs duos splendides avec ses solistes), son histoire à lui.
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Nils Peter Molvaer, figure de proue du jazz norvégien, a étrenné à Junas - en 1999 - le chef d’œuvre Khmer (Label ECM, 1998). Il se confie la veille de remonter l'œuvre sur scène (passé minuit le 21 juillet devant l’hôtel Estelou à Sommières, sous une nuée de moustiques qui ne veulent pas de lui) : « Je m’en souviens parfaitement. Mon fils avait pris un cliché du concert. Je le regarde souvent. Je donnerai cette année 5 concerts de Khmer, point-barre, comme à la sortie de l’album. Khmer a 20 ans. Le groupe n’a pas changé (sauf le guitariste, décédé : c’est maintenant Eivind Aarset). Heureusement les personnes ont évolué. Nous allons par conséquent jouer la musique tels que nous sommes devenus. Khmer a eu du succès. Ventes énormes. Pas question, néanmoins, de pondre Khmer N°2. Je reviens sur le Khmer original, mais avec le son d’aujourd’hui. Je suis au bon endroit pour ça».
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Noé Clerc salue la confiance de l’équipe. « Ils permettent de construire sur le long terme. L’encadrement n’est pas conventionnel. Leur engouement, leurs conseils, leur écoute (même dans l’improvisation) nous encouragent. » Le trio de l’accordéoniste, avec Clément Daldosso à la contrebasse/Elie Martin-Charrière à la batterie, a carrément subjugué la place de l’Avenir, en face du Temple de Junas, le 20 juillet.
Daniele di Bonaventura fournit l’ultime écho. Son bandonéon a soulevé les bancs du Temple. Un solo tout en délicatesse, en mélodies surfines, en intériorité, autour des musiques de Bill Evans (à qui il a voulu rendre hommage), de Michel Legrand, de Charles Trénet (un prodige : Que reste-t-il de nos Amours ?). Un bain de jouvence dans une chaleur extérieure de lave en fusion. Aux murs : les photos des bénévoles. Manière d’hommage mérité. « Je l’ai voulu ainsi. Les images m’ont inspiré », commentera l’Italien de Fermo, croisé rapidement dans les coulisses. Fabrice Manuel, directeur du festival, me confiait ceci : « On pense à un sens de programmation. Nous avons fomenté cette année la rencontre entre plusieurs pays qui avaient influencé nos affiches. Honoré la fidélité des artistes. Accompagné la relation avec les habitants. En définitive, l’on se sait jamais ce que les artistes ressentent.» Le constat de Paolo Fresu devrait le rassurer : « ce que les artistes ressentent à Junas dans la musique ? La chose saute aux yeux. Tout le monde ici se reconnaît. ».
Bruno Pfeiffer
CD's
Daniel Humair - Drum Thing (avec Stéphane Kerecki, Vincent Lê Quang, Yoann Loustalot). Le disque du concert de Junas (Blaser remplace Loustalot à Junas). Une pépite 5 étoiles (Label Frémeaux&Associés)
NEW STORIES TRIO (Sellin, Celea, Humair). Surpuissant. Label Frémeaux&Associés
Anne Paceo : S.H.A.M.A.N.E.S (Label Jusqu’à la Nuit)
CONCERTS 2023
Michel Bonnet du 4 au 6 août 2023 pour 4 concerts de la Suite Wilson à Nyon (Suisse). Le disque de l'octet (Suite Wilson : "Eeny, Meeny, Mini, Mo"/Camille Productions-Socadisc), animé par le trompettiste, et par le légendaire Jacques Schneck au piano, deux fines lames "swing années trente" s'est retrouvé dans les trois finalistes en 2022 du Prix du jazz classique décerné par L'Académie du jazz. Et a reçu le Prix spécial du jury du Hot Club de France la même année. Je m'intéresse au parcours de Bonnet depuis quelque temps. Son jeu s'inspire (notamment) de Louis Armstrong, Rex Stewart, Cootie Williams et Roy Eldrige. Bonnet porte la même émotion que ses idoles. Les meilleurs l'ont repéré (Premiers gigs chez Gilbert Leroux, fondateur des Haricots rouges, et chez Raymond Fonsèque - six ans titulaire dans le big band de Claude Bolling - six ans avec le groupe Pink Turtle - et maintenant l'un des moteurs de la Suite Wilson). Le groupe rend hommage aux combos que le pianiste Teddy Wilson recrutait pour les enregistrements immortels avec Billie Holiday dans les années trente-cinq à quarante-deux (supervisés par John Hammond). Considérés par beaucoup (moi compris), comme les meilleurs de la chanteuse. La bande a rempli, l'an dernier, le Bal Blomet (Paris, 15e), club réputé pour la qualité de ses affiches. Le concentré de swing de la Suite Wilson ouvrira le premier jour (14/08), le festival Piano dans la Pinède à Grand Village Plage (14 au 18 août). Le rendez-vous jazz classique de la fin de l'été, sur l'Île d'Oléron. La Suite Wilson, c'est - sur le disque - la voix d'Antonella Vuliens; la clarinette et l'alto de Mathieu Verhnes; le ténor de Nicolas Montier; la batterie de Jean-Luc Guiraud; la guitare de Félix Hunot; la basse de Laurent Vanhee. À Nyon et Oléron, Christophe Davot tiendra la guitare. Tous tournés vers un but : restituer dans la Suite Wilson, l'esprit d'un brillantissime pianiste méconnu, Teddy Wilson, incarnation de la Swing Era.
Au Grès du Jazz du 5 au 13 août à La Petite Pierre, dans les Vosges du Nord (Bas - Rhin). Programmation richissime, avec Robin McKelle (sensationnel Impressions of Ella, sur DOXIE Records), Airelle Besson, Rhoda Scott (il serait définitivement étourdi de passer à côté du déchirant Trio Gospel, ou de son pétulant Lady quartet), Laurent Mignard Duke Orchestra, Sébastien Trœndlé (voir ci-dessous), Bireli Lagrene (monarque incontesté des guitaristes actuels), Michael Alizon, Rocky Gresset, et abondance d'autres bonheurs. Le cadre lui aussi vaut résolument le déplacement.
Festival international de boogie-woogie de Laroquebrou, dans le Cantal, du 9 au 13 août. LA référence pour le piano des années 20, 30, 40 ! Laroquebrou est incontestablement le plus grand festival de boogie-woogie du monde. Sébastien Trœndlé, créateur du festival ON THE MISSISSIPPI à Strasbourg (Alsace), vient d’être nommé à sa direction musicale. Un tournant majeur.
Anne Paceo le 8 septembre (20h - Cité de la Musique, Paris 20e) pour le projet S.H.A.M.A.N.E.S dans le cadre de Jazz à La Villette (30 août au 10 septembre 2023). La (remarquable) batteuse et (brillante) compositrice française mène ce programme depuis un an. Je l'ai entendu à Junas (Gard) cet été sur le projet. Séduit. Le concert valait vraiment le déplacement. Au passage : réservez vite pour septembre, les carrières de Junas débordaient de monde pour Anne Paceo. Également à l'affiche de La Villette : De La Soul live band, Meshell Ndegeocello, GoGo Penguin, Oumou Sangaré, Mulatu Astatke, Sixun, Ezra Collective, Samara Joy, Lee Fields, Lakecia Benjamin,
Leila Olivesi le 21 septembre à 20h30 au New Morning (Paris 10e). La nouvelle lauréate du prestigieux Prix Django Reinhardt de l'Académie du Jazz présentera (en octet, formation de son superbe CD, Astral), un bijou à la fois bien dans les racines et à l'aise dans ses explorations. Retrouvez la jeune garde du jazz actuel : Leïla Olivesi - piano, composition; Jean-Charles Richard - sax baryton & soprano; Baptiste Herbin - sax alto & flûte; Adrien Sanchez - saxophone ténor; Quentin Ghomari - trompette & bugle; Manu Codjia - guitare; Yoni Zelnik - contrebasse; Donald Kontomanou - batterie.
TriumViret le samedi 23 septembre 2023 (12h), en l'Eglise Notre-Dame de Portbail (Manche) dans le cadre du festival Les Arches en Jazz. Triumviret, un jeu de mots réussi pour le trio du contrebassiste Jean-Philippe Viret et de ses enfants : Adèle (violoncelle) et Oscar (trompette). Comme dans beaucoup de familles, on compose et on improvise. Ici, c'est en musique (jazz), en public, et à un très haut niveau.
Michel Pastre (sax ténor), Louis Mazetier (piano), et Guillaume Nouaux (batterie) le vendredi 6 octobre (20h) au Son de la Terre (7, quai de Montebello, Paris 5e). Trois Français, trois kadors du jazz classique présentent leur excellent nouvel album "Fine ideas" (Camille Productions). Le haut du panier.
Famoudou Don Moye ouvrira le samedi 14 octobre à 20h30 la saison 23/24 de l'Espace Sorano (Vincennes). Le percussionniste fut le pilier de l’Art Ensemble of Chicago, formation phare des années free, collectif d’expérimentateurs soucieux d’ouvrir le jazz aux musiques contemporaines - et aux sons du monde décolonisé. Ce héraut de la Great Black Music poursuit le trajet aux commandes du Percussion and Brass Express Trio : Christophe Leloil (Les Quatre Vents, Archie Shepp) à la trompette, et Simon Sieger, aussi habile au trombone qu’au piano. Parmi les nombreuses affiches séduisantes du programme : Ex Machina le 10 novembre, Dal Sasso Big Band "Chick Corea's Three quartets revisited" le 8 décembre, Romain Pilon trio avec Jeff Ballard le 4 avril, Camille Bertault le 4 mai, Lisa Cat-Berro "Solaxis" le 8 juin.
Joshua Redman le lundi 13 novembre 2023 à l'Auditorium de la Seine musicale (20h30). Le saxophoniste ténor tient le haut du pavé depuis plusieurs dizaines d'années. On ne le sent pas prêt de s'arrêter. Mieux : le Californien joue aujourd'hui avec davantage de lyrisme, de densité, d’élégance dans le phrasé, de tranchant. Sur scène comme à la ville, le personnage déborde de générosité. L'hiver dernier son concert à la Philarmonie de Paris m'avait emballé. Carrément exceptionnel. Le quartet de l'époque (primé notamment par l'Académie du Jazz), avait enregistré un triomphe. A la Seine musicale, sur l'Île Seguin (Boulogne-Billancourt), M° Pont de Sèvres, le Joshua Redman Group, pour la première fois de sa carrière, nous présentera la chanteuse qui intègre la nouvelle formation. Originaire de la Nouvelle Orléans, Gabrielle Cavassa nous régale d'un timbre de voix magnifique, empreint de précision, de feeling, et de groove. On est frappé instantanément sur Where are We? le dernier disque de Joshua (Label Blue Note). Ecoutez Baltimore ou Streets of Philadelphia : l'auditeur accroche aussitôt! La vocaliste cumule sans surprise les éloges. Where are We? figure à la fois un périple à travers les lieux symboliques des Etats-Unis et un recueil de ballades. Pour terminer sur un hommage appuyé aux standards. Dans ce répertoire, Redman excelle. Avec lui, également, à La Seine : Paul Cornish, piano - Philip Norris, basse - Nazir Ebo, batterie.
Ramona Horvath le 18 novembre à 19h au Sunside (Paris, 1er). La pianiste (elle nous fait fondre aussi bien avec Duke Ellington qu'avec Debussy), nous régalera de son prochain album Carmen's Karma sur le label Camille productions (sortie le 3 novembre 2023). Une rythmique éprouvée pour l'épauler : le batteur Antoine Paganotti (entendu récemment briller dans le Laurent Cugny Tentet) - le précis et mélodieux Nicolas Rageau à la contrebasse. Recommandé.
Francis Laffon le jeudi 23 novembre 2023 à 20h à fond de cale (et à fond la caisse) à la Péniche Anako (Quai de Loire - Paris 19e). Avec le chansonnier revit le talent des grands paroliers : Boris Vian, Léo Ferré, Jean-Roger Caussimon, Georges Brassens. Pour toute information : info@penicheanako.org.
Sophie Darly le 7 décembre 2023 au studio de L'Ermitage (Paris 20e). Son prochain album, le troisième, (Slow Down Fast, sur le label Broz) sera alors sorti. La vocaliste a composé les huit titres : une abondance de gospel, de blues, de soul, de jazz brûlant, de passion partagée. Partout, grâce, feeling, virtuosité à revendre. Qu'on juge aussi de la qualité de l'ensemble par les présences des musiciens : Pierrick Pedron, Julien Alour, Antoine Reininger, Daniel Mizrahi, Arnaud Gransac, Mathieu Penot, Hector Gomez. Une révélation.