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Billet de blog 14 avril 2024

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LE LIVRE NOIR DU SIONISME (XII), Brit Shalom

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ברית שלום     Brit Shalom

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En avril 1926,  cinq hommes signaient  un petit texte en forme d'appel à la paix civile, paru dans Doar Hayom, un quotidien de Jérusalem, puis dans Jüdische Rundschau ("Revue Juive'), une revue sioniste allemande. Il dénonçait et réclamait l'annulation d'une directive du gouvernement mandataire visant à créer une milice publique juive, pratique discriminatoire excluant les Arabes et source inévitable de tensions entre les communautés   (Zadoff, 2017) :

​"Nous constatons avec un grande tristesse que les gouvernements et les nations continuent de choisir la protection armée plutôt que  celle qui découle de relations justes et amicales, et qu'ils privilégient  les armes plutôt que l’élévation du niveau culturel et économique des masses. Selon nous, les armes et les sentiments de méfiance et de peur ne protègent pas des guerres, mais au contraire, les créent. Notre vision, en accord avec les aspirations spirituelles des prophètes d'Israël, c'est que tous nos efforts doivent viser à déraciner en nous-mêmes l'esprit militaire et les illusions proclamées au nom des principes d’héroïsme et de fierté nationale."  

​Parmi les signataires, se trouvaient Rabbi Binyamin, Hugo Bergmann et Gershom Scholem, qui avaient fondé le mois précédent un mouvement appelé Brit Shalom (Berit S., Brith Chalom) : "Pacte / Alliance  pour la paix", 1925 à 1933), qui existait déjà depuis 1925 de manière plus informelle, en une sorte de club  (Zadoff, 2017).  Dans ce  groupe d'intellectuels juifs, pour un certain nombre de tendance  socialiste, à l'origine, figurent des hommes bien différents comme Arthur Ruppin, et Martin Buber, mais aussi, Gershom Scholem (1897-1982), Hugo Bergmann (1883-1975) professeur de philosophie à l'Université hébraïque de Jérusalem à partir de 1928 ; Hans Kohn (1891-1971), Yitzhaq Epstein, Yaakov (Yacov, Yaacov, Jacob) Yohanan Thon (1880-1950), né en Pologne, arrivé en 1907 en Palestine, responsable au Département de colonisation de l'Agence juive entre 1916 et 1920, un des fondateurs du Vaad Leumi en 1920, puis directeur du PLDC à partir de 1921 ;  Ernst Simon (1899-1948), Norman de Mattos Bentwich (1883-1971), fils d'Herbert B., Robert Welsch, l'agronome Haim Margaliot Kalvarisky (H. Margaliyot Kalvaryski, 1868-1947), dont nous avons parlé du travail de bon petit soldat sioniste,  ou encore Henrietta Szold (1860-1945), une des premières femmes à entrer au Jewish Theological Seminary de New-York,  et Schmuel (Samuel) Haïm.  Yehuda Magnes (Yehua, Judah Lei (Leib, Léon) M., 1877-1948), premier recteur de l'Université hébraïque de Jérusalem, a été très proche du mouvement mais ne l'aurait jamais rejoint (Laqueur, 1972). Quant au galicien Yehoshua Radler-Feldman, dit Rabbi Binyamin (1880-1957), premier rédacteur en chef du mensuel de Brit Shalom, Sheifotenu (She’ifoteinu : "Nos aspirations"), qui exigeait un accord avec les Arabes sur la base d’une immigration juive illimitée, il fut remplacé lorsqu’une majorité de membres se déclara prêt à accepter une limitation temporaire de l’immigration pour faciliter un accord avec les Arabes. (Sheifotenu 1930–33 ; Susan Lee Hattis, The Bi-National Idea in Palestine in Mandatory Times, Haifa, Shikmona Publishing Co., 1970)

​Dans ses statuts le mouvement affirme  : "Le but de cette Association est de parvenir à une entente entre Juifs et Arabes sur la forme que revêteront leurs relations sociales en Palestine, sur la base d'une absolue égalité politique entre deux peuples culturellement autonomes,  et de définir les grandes lignes de leur coopération au développement du pays." (A land of Two Peoples : Martin Buber on Jews and Arabs, préface et commentaires de Paul Mendes-Flohr des textes réunis de Martin Buber, New-York, Oxford University Press, 1983, p. 74). 

​Le Manifeste de Brit Shalom  "réclame comme base d’accord l’égalité des droits des deux peuples et leur reconnaissance mutuelle" (Gershom Scholem, Sur les trois crimes du Brit Shalom, Réponse à Yehuda Bourla, article du quotidien juif de gauche de Tel Aviv, Davar : "parole",  n°1379, du 12 décembre 1929).  Scholem répondait ainsi à l'article du romancier Y. Bourla du 27 novembre 1929, paru lui aussi en Palestine dans Davar,  sous le titre Brit Kishalon : "L'Alliance de l'échec". Inutile de préciser à quel point le mouvement a été décrié par la plupart des partis sionistes . 

"La conséquence ultime du programme du Brit Shalom, déclarait Bourla, était la “profanation du saint des saints de la nation: son espoir de rédemption intégrale. Notre espérance messianique historique est aujourd’hui présente dans le cœur de l’homme nouveau d’Israël, sous la forme du sionisme politique, d’une façon bien plus achevée qu’elle ne l’était autrefois dans le cœur du Juif religieux” (Scholem, op. cité).  Scholem récuse le fait que Brit Shalom, selon les mots de Bourla, se soit rendu coupable "de ne pas oser dire ouvertement que les Arabes doivent reconnaître avant toute chose que notre arrivée et notre existence sur cette terre sont pour nous un droit et non pas un acte de charité ou de générosité." (Scholem, op. cité),  alors que Brit Shalom  "réclame comme base d’accord l’égalité des droits des deux peuples et leur reconnaissance mutuelle" (op. cité).   C'est sur la raison et le pragmatisme que  Brit Shalom base sa réflexion, affirmant avec Scholem que le "mouvement sioniste doit définir dans quelle mesure et sur quelle base il est disposé à collaborer avec les populations arabes pour le bien du pays tout entier. Que celui qui a des propositions à faire sur la question se fasse entendre. Les propositions de Hugo Bergmann allaient dans ce sens. Il y en aura peut-être d’autres, mais l’argument de Bourla selon lequel les propositions sur le contenu de la coopération bi-nationale devraient inclure aussi des garanties qui empêcheraient qu’échoue l’alliance pour la coopération (qui n’a aucun rapport avec l’essence même de leur contenu) ne tient pas debout."

(...)

Ici, dans ce pays, où domine l’idée (du moins dans de larges cercles) que tout ce qui émanera de l’autre partie nous causera du tort, on assiste à une sorte de rétrécissement de l’image du sionisme. D’après cette vision, toutes les déclarations des Congrès sionistes, et particulièrement la résolution célèbre de Karlsbad sur nos rapports avec les Arabes, pierre angulaire du Brit Shalom (et quand le mouvement sioniste la réalisera effectivement, le Brit Shalom sera inutile, car il aura alors atteint son objectif principal), ne sont rien d’autre qu’hypocrisie politique et escamotage.

(...)

Nous reconnaissons le droit de propriété des deux peuples sur Eretz-Israël et nous avons encore assez de lucidité pour faire la distinction entre bi-nationalisme et négation de soi. 

(...)

Mais voici que nous arrivons à la troisième critique de Bourla (la seconde pour lui): nous sommes étrangers à notre rédemption politique. En vérité, cet argument est très flou et demande des éclaircissements: comment parvient-on à la rédemption politique? Bourla pense-t-il à l’idée messianique évoquée dans sa forme politique au début de son article? Si c’est le cas, je le dis ouvertement, ce n’est pas une question à poser au Brit Shalom, mais à tout le mouvement sioniste. En tant que membre du Brit Shalom je m’oppose, comme des milliers de sionistes qui n’en font pas partie et étaient radicalement éloignés de ses opinions, à l’idée de brouiller et de mélanger les notions religieuses et politiques. Je réfute absolument que le sionisme soit un mouvement messianique et qu’il s’arroge le droit (et il ne s’agit pas seulement ici de rhétorique vide) d’utiliser une terminologie religieuse à des fins politiques (...) Le mouvement sioniste, dans ses racines profondes, n’a rien à voir avec le mouvement sabbatéen et les tentatives d’y intégrer cet esprit-là ont causé déjà de nombreux dégâts. " (op. cité).

Le philosophe Martin Buber est une des grandes figures du mouvement et se consacrera beaucoup au dialogue entre Juifs et Arabes.  Il dénoncera comme perversion tout nationalisme qui débouche sur un "égoïsme collectif"  (Morabia, 1987),  repoussera l'idée de rechercher une majorité numérique dans la période mandataire et se prononcera pour un programme commun de gouvernement respectant les appartenances ethniques et religieuses.  Notons qu'en 1924, Shlomo Kaplansky (1884-1950), chef de l'Union mondiale de Poale Zion, à Vienne,  qui sera partisan d'un état binational, avait accepté alors l'idée d'un parlement commun, même s'il devait y avoir une majorité arabe, mais Ben Gourion veillera à ce que ce projet restât bien au fond d'un carton, promouvant au contraire une solution à deux Etats, sous supervision britannique, précédé d'un développement accéléré des colonies juives (Teveth, 1985). Buber mettra en garde les Juifs sur le fait de ne pas succomber au racisme et à l'ostracisme dont ils ont été eux-mêmes victimes, et demande aux Arabes de refuser les allégations simplistes sur les Juifs. Dans l'activité politique, il considère que la seule injustice tolérable est celle qu'on est contraint de pratiquer pour sa propre survie (Morabia, 1987).  C'est mal interpréter les leçons de l'histoire, dira-t-il, que "d'enseigner que la renaissance d'un peuple puisse être accomplie au moyen de la violence."  (Buber, A land... op. cité, p. 191).   

C'est donc le binationalisme (1) que privilégiaient les membres de Brit Shalom, qui ont dénoncé à différentes reprises les formes de ségrégation  entre Juifs et Arabes instaurées par les sionistes, demandant à ce que toutes les institutions juives soient ouvertes aux Arabes, que les fonctionnaires de l'Etat soient trilingues (anglais, arabe, hébreu), ou encore que la langue arabe soit enseignée avec l'hébreu dans les écoles juives  (Abitbol, 2013).  Brit Shalom tenta de se rapprocher des organisations arabes et de ses chefs,  comme Musa Kazim al-Husseini,  Raghib al-Nashashibi, maire de Jérusalem et chef de la grande famille hyérosolomitaine, rivale (2) du clan Husseini, qui étaient tous prêts à négocier sur l'immigration juive.  Mais la plupart des dirigeants arabes ne s'intéressaient pas à Brit Shalom, en regard de son très faible poids politique. Quand Kalvarisky fonda la Ligue pour le rapprochement et la coopération judéo-arabe, en 1939, il interpella Awni Abdul-Hadi, membre du Comité exécutif arabe (ou  Exécutif arabe), qui lui fit une réponse en forme de douche froide : 

​"Quant à moi, je vous dirai franchement que j’aime mieux traiter avec Jabotinsky ou Ussischkin qu’avec vous. Je sais que ces hommes sont des ennemis jurés qui veulent nous écraser, prendre notre terre et nous forcer à quitter le pays, et que nous devons les combattre. Mais toi, Kalvarisky, tu as l’air d’être notre ami, mais, dans le fond je ne vois aucune différence entre ton but et celui de Jabotinsky. Vous aussi, vous vous en tenez fermement à la Déclaration Balfour, au Foyer national, à l’immigration sans restriction et à l’acquisition ininterrompue des terres occupées par les Arabes."   (Schweigmann, 2015).

(1)  binationalisme     :   "en 1944 encore, les binationalistes ont recueilli 42 % dans les dernières élections syndicales du Yishouv. Bref, on ne peut pas parler du sionisme comme d’un mouvement monolithique"  (Vidal, 2001)".       

(2)  rivale  :   Les partisans de la famille Husseini  sont appelés majlisin (majlesiyoun)   du nom du Conseil (majli) suprême musulman (al-majlis al-islami al-a’la), que le clan monopolise, tandis que leurs adversaires Nashashibis sont les mu'aridin (mu'aridun, muaridin, muaridun) : "opposants" (de mu'arada (muarada, mouarada) : "opposition".                                           

​Vingt ans auparavant, Kalvarisky avait proposé au Comité Provisoire de la communauté juive en Palestine, un plan pour la création d'un état binational.  Yehuda Magnes, avait même travaillé avec Brit Shalom pour lancer une campagne pour la création d'un état binational,  mais Ben Gourion y opposa un refus farouche (Weinstock, 2011)., car contrairement aux binationalistes, les sionistes radicaux n'avaient aucunement l'intention de reconnaître la dimension majoritaire de la population arabe, qui aurait eu dans un tel cadre une position politique beaucoup trop avantageuse. L'idée de Ben Gourion, après les émeutes de 1929, était plutôt un genre de solution à deux Etats, en créant un Etat fédéral : "En échange d'un accord sioniste en vue d'une Constitution palestinienne, d'une fédération et d'un  parlement au sein d'un gouvernement fédéral, les Arabes autoriseraient la liberté d’immigration et d’établissement dans les districts juifs, qui auraient eux aussi leur propre constitution, leurs propres gouvernement et parlement ."  (Teveth,1985).  C'est une solution de cet ordre que proposera Mussolini à Weizmann, lors de sa rencontre avec le Duce, en février 1934, ou encore George Khabib Antonius (1891-1942), brillant intellectuel arabe chrétien, diplômé du King's College de Cambridge, auteur de The Arab awakening ("Le Réveil arabe") en 1938, dans une de ses quatre entrevues avec Ben Gourion, organisée par Magnes, le 17 avril 1936.  Mais Antonius ne risquait pas de trouver un terrain d'entente avec Ben Gourion, car le penseur arabe posait toujours les problématiques de manière très rationnelle, lui qui occupa, par ailleurs, les vingt ans de sa vie passés en Palestine mandataire à rendre le peuple palestinien plus instruit, plus autonome (Susan Silsby Boyle, "Betrayal of Palestine : The Story of George Antonius", Boulder, Westview Press, 2001).  Son supérieur britannique, au ministère de l'Education conspirait sans cesse pour le remplacer  par un Anglais, tant ses collègues ne supportaient pas que ce wog (gentleman oriental, occidentalisé) soit plus instruit et plus intelligent qu'eux  (Boyle, op. cité).  Antonius conclura un de ses entretiens avec le leader travailliste sur l'avis, qu'il n'y avait guère de place, selon lui,  pour "une seconde nation dans un pays déjà habité (...) par un peuple dont la conscience nationale est pleinement éveillée, et dont l’affection pour son pays... demeure naturellement inaltérable"  (Oren Kessler, Palestine 1936 : The Great Revolt and the Roots of the Middle East Conflict, Rowman & Littlefield, 2023), et que les Juifs devraient se résigner à un statut de minorité, à la manière sans doute d'une cantonalisation inspirée du modèle suisse, qui était depuis un moment en débat. Ben Gourion, comme les autres dirigeants sionistes, n'en voulaient pas, bien sûr,  obsédés maintenant par l'idée de mettre la main d'une manière ou d'une autre sur l'ensemble de la Palestine. 


Illustration 1
Edition J.B Lippincott Company (1836-1995), Philadelphie, New-York, Toronto, 1939


Bien que sympathisants ou militants socialistes, les membres de Brit Shalom se sont heurtés aux organisations politiques qui voulaient se servir de la lutte des classes pour favoriser le projet sioniste.  Schmuel Hugo Bergman, par exemple, était membre d'Ahavat Poalim ("Fraternité ouvrière"), dissous par le gouvernement mandataire en 1930. La première assemblée du mouvement reconnut dans sa résolution le droit plein et entier de la classe ouvrière arabe au libre développement social et national  en même temps qu'il acceptait de la part des Juifs une immigration illimitée, deux résolutions parfaitement contradictoires. En 1930 toujours, Bergman, face à cette position exprimée par Moshe Erem, un membre du mouvement, avait répondu :

​"Utiliser l'organisation commune afin de réaliser les aspirations politiques d'un peuple particulier signifie la destruction de toute possibilité d'organisation commune. [...] L'immigration juive, malgré tout ce  qu'elle a apporté de bien à l'ouvrier arabe, affaiblit le pouvoir politique de l'un des peuples [en Palestine] et renforce le pouvoir politique de l'autre camp, au moment où se déroule une lutte acharnée entre les deux peuples, que toute l'idéologie de classe du camarade Erem ne saurait combattre, du moins pas pour l'instant, aussi longtemps qu'aucun accord judéo-arabe n'ait été trouvé. Utiliser  l'organisation commune à l'heure actuelle afin d'éliminer les barrières opposées à l'immigration juive ‑ aucun patriote arabe, aucun ouvrier arabe ayant des sentiments nationalistes, ne serait d'accord avec cela." (Lockman, 1996),

​Certains membres de Brit Shalom, tel Ruppin, nous l'avons vu, qui a dirigé le mouvement jusqu'en 1928, ou Norman Bentwich, n'ont guère, au cours du temps, suivi l'orthodoxie du mouvement et ont pratiqué un sionisme politique qui cherchait avant tout à avantager les Juifs. Procureur général de la Palestine jusqu'en 1931, nommé par les Britanniques, le fort engagement sioniste de Bentwich lui valut une grande animosité de la part des Palestiniens,  qui manifestèrent à plusieurs reprises contre sa présence dans l'administration coloniale, de laquelle il fut finalement écarté, après notamment avoir été pris pour cible par un jeune employé de la police palestinienne en novembre 1929,  qui le blessa à la jambe, et finit par être condamné à quinze ans de travaux forcés.  (Norman and Helen Bentwich, Mandate Memories, 1965, Londres, The Hogarth Press. pp. 136–139 ; Bernard Wasserstein, The British in Palestine, 1978, Londres, Royal Historical Society. pp. 209–215.).  Han Kohn a été le seul, à l'inverse, à vouloir rompre avec le sionisme lui-même  (Shumsky, 2011), au point de quitter la Palestine après 1931  (Salah, 2010).  

​Le sionisme modéré extrêmement minoritaire de Brit Shalom a très vite échoué : "le sionisme meurt d'avoir gagné", confiera  Gershom Scholem à son ami, le grand philosophe Walter Benjamin (Correspondance, vol. II, lettre 206, du 3 octobre 1931, trad. fr. G. Petitdemange, Aubier, Paris, 1979).


Illustration 2
Rabbi Binyamin (à gauche) et Martin Buber en Palestine, v. 1920-1930, Centre des Archives Sionistes


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