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Les révoltes d'Al-Buraq
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Cinq années passent, entre 1922 et 1927 sans grave incident, et en 1928, est ravivé un conflit autour du Mur occidental (Kotel, Kosel Hamaaravi, HaKotel HaMa'aravi), plus couramment appelé le Mur des Lamentations (EL-Mabka, "le lieu des pleurs"), à Jérusalem, dernier témoin du second Temple, sacré pour les Juifs, qui forme, du côté occidental, la limite d'une aire non moins sacré pour les musulmans, Haram-al-Sharif (Haram-al-Chérif, "le noble sanctuaire", que nous appelons "esplanade des mosquées", car elle abrite deux mosquées : la mosquée al-Aqsa et la mosquée d'Omar, plus couramment appelée "Le Dôme du Rocher". Le mur des Lamentations fait partie d'un ensemble de type waqf, dont le baron Edmond de Rothschild avait tenté vainement d'acheter une partie, tout comme le rabbi Haïm Hirschesohn en 1895 (Lang, Yossef. The Hirschensohn Family of Publishers in Jerusalem, 1882–1908, Kesher, n° 29) ou encore la PLDC, juste avant le début de la première guerre mondiale, sans compter la demande du Vaad Leumi, le Conseil National Juif, d'exproprier le mur pour le donner aux Juifs (Wasserstein, 1978). En 1840 et 1911, les Juifs avaient souhaité installer un écran pour séparer les fidèles des deux sexes, mais aussi faire des travaux de réfection, chaque fois refusé par les autorités ottomanes, qui rappelaient que les Juifs avaient l'usage des lieux mais pas la propriété. En 1922, la polémique avait refait surface et le SMC avait communiqué tous azimuts sur le sujet, pour prévenir du danger d'une prétendue mainmise sur les lieux saints musulmans. Pendant la célébration du Yom Kippour ("le Jour des propitiations" dit "Jour du grand pardon") le 24 septembre 1928, les Juifs installèrent la fameuse cloison, des bancs pour les vieillards, interdits eux aussi, et la police britannique est intervenue pour enlever le matériel illégal, non sans violences envers des femmes en particulier, qui tentaient d'empêcher ce démantèlement, ce qui provoqua la colère des Juifs qui attaquèrent un poste de police (Hillel Danziger, The Kosel Affair, Guardian of Jerusalem. New York: Artscroll, pp. 452–470). Certains Juifs appelèrent à la reconstruction du Temple, et au printemps 1929, Jabotinsky appela au cours d'une longue campagne à "l'insubordination et à la violence" (Mattar, 2006). Il n'en fallait pas plus pour que le mufti Amin al-Husseini ravive avec force la polémique en convoquant une conférence islamique mondiale à Jérusalem tout début novembre, en faisant des appels à la prière très bruyants du côté du Mur des Lamentations. Pendant l'été 1929, il ordonne même que soit pratiqué une ouverture non loin du mur pour faire passer des mules le long du mur des Lamentations, qui ne manquaient pas de déféquer le long du parcours. Et ne parlons pas des tracts envoyés dans tout le monde arabe, affirmant que les Juifs prévoyaient de s'emparer de la mosquée al-Aqsa (Segev, 1999 ; 2000).
Cependant, du côté du riche clan Husseini, la cause arabe n'était pas la seule préoccupation. Le mufti saisissait probablement là une opportunité politique pour son clan qui commençait à connaître des revers dans les urnes (élections municipales de 1927), et qui, s'il n'écoutait pas l'exaspération sociale, risquait de se mettre à dos l'opinion arabe. Enfin, c'est un moment où les Britanniques, pour des raisons de paix civile, ont invoqué la législation ottomane sur la propriété et confirmer différents firman (du persan : "décret") royaux pour débouter à chaque fois les Juifs de leurs réclamations au sujet du mur. Les Juifs ont répondu aux provocations du mufti par une provocation, en particulier, dont la nature sioniste ne pouvait qu'attiser la colère des autochtones. Ainsi, le 14 août 1929, pendant le jeûne de Tisha Beav ("neuvième jour du mois d'av") des centaines de jeunes ont hissé le drapeau sioniste et chanté devant "leur" mur l'hymne d'Hatikva (Hatikvah, Hatikqwa : "L'espoir"), écrit par le Galicien Naftali Herz Imber en 1878 et mis en musique par le musicien moldave Samuel Cohen en 1888 :
Kol ode balevav P'nimah
Aussi longtemps qu'en nos cœurs,
Nefesh Yehudi homiyah
Vibrera l'âme juive,
Ulfa'atey mizrach kadimah
Et tournée vers l'Orient
Ayin l'tzion tzofiyah
Aspirera à Sion,
Ode lo avdah tikvatenu
Notre espoir n'est pas vain,
Hatikvah bat shnot alpayim
Espérance vieille de deux mille ans
L'hiyot am chofshi b'artzenu
D'être un peuple libre sur notre terre,
Eretz Tzion v'Yerushalayim
Le Pays de Sion et Jérusalem.
Agrandissement : Illustration 1
source : Paroles hébraïques de l'hymne national israélien : Hatikvah
L'inflexibilité, l'attitude franchement hostile et provocante des autorités musulmanes seraient difficiles à comprendre dans un contexte paisible entre communautés religieuses. Pourquoi ne pas concéder aux Juifs la propriété de ce petit espace sacré si important pour eux ? Tout d'abord, les musulmans considèrent que le mur des Lamentations fait partie de la mosquée d'Al-Aqsa, où, selon la tradition islamique, Mahomet avait attaché son destrier Buraq, avant de s'envoler au ciel durant la nuit (d'où le nom donné de "révoltes d'Al-Buraq" aux émeutes qui suivront). D'autre part, ils craignaient que cette première étape ne soit suivie par d'autres pour transformer le site en synagogue (Segev, 1999). Les actions et les propos déterminés des sionistes nous l'avons vu, n'avaient cessé d'inquiéter les Palestiniens. En 1925, l'année, rappelons-le, où il crée son mouvement révisionniste, Ussishkin ne prononçait-il pas un discours en forme de déclaration de guerre aux Arabes, réclamant "un État juif sans compromis et sans concessions, de Dan à Beer Sheva, de la grande mer au désert, y compris la Transjordanie " ? En guise de conclusion, il avait proclamé : "Jurons que le peuple juif ne se reposera pas et ne restera pas silencieux jusqu’à ce que son foyer national soit construit sur notre mont Moriah », une référence au Mont du Temple" (Segev, 1999). Cette ambition dominatrice, de conquête totale du territoire devenait un refrain de plus en plus courant chez les sionistes et ne pouvaient que provoquer la colère des habitants de Palestine.
Reprenons maintenant le déroulé des évènements d'août 1929. Le 15 du mois, une foule de quelques milliers d'Arabes manifeste autour du mur des Lamentations, où un des cheiks de la mosquée d'al-Aqsa, Hassan Abu Al-Saud (Abou al-Saoud), prononce un discours incendiaire, et où la foule bouscule le bedeau (shammas), déchire ses vêtements, brûle des livres de prières, des supplications introduites dans les interstices du mur et aussi, du mobilier liturgique. Le journal Doar Hayom (Do'ar ha-yom), journal révisionniste dont Jabotinsky est rédacteur en chef, publie un tract lui aussi enflammé, fondé en particulier sur des assertions du leader révisionniste, le Dr Wolfang von Weisl et "qui sur des points importants étaient incorrects" (Report of the Commission on the Palestine Disturbances of August, 1929, mars 1930, Londres, Majesty's Stationnery Office, p.161-162, appelé couramment Shaw Report : "Rapport Shaw", du nom du président de la commission qui enquêta sur les émeutes tragiques d'août 1929). Cette situation inspirera au journal Haaretz, le 18 août, le fameux dicton : "celui qui sème le vent récolte la tempête". Le 17, un incident banal survient qui montre, comme à beaucoup d'autres moments de l'histoire, combien des évènements mineurs, dans des moments de grande tension sociale, peuvent entraîner des réactions en apparence disproportionnée. Un jeune juif envoie par erreur une balle de football dans un plant de tomates appartenant à un Arabe, qui réagit en lui cherchant querelle et finit par le blesser gravement avec un couteau. Une rixe finit par éclater entre Juifs et Arabes, où de part et d'autres on compte une dizaine de blessés. La police finit par débarquer, arrête le premier coupable, mais est pris à parti par une foule juive qui s'en prend à la fois aux policiers et à leur prisonnier. Ensuite, la foule s'attaquera à des maisons arabes environnantes, blessant quelques occupants. Suivent plusieurs jours d'agressions mutuelles entre Arabes et Juifs, à Jérusalem, principalement, mais aussi à l'extérieur de la ville. Le jeune joueur blessé finit par mourir de ses blessures le 20 août, et pendant ses funérailles, des Juifs en colère tentèrent en vain de rejoindre des quartiers arabes près de la porte de Jaffa, et se virent réprimander par voie de communiqué par l'Agence juive. Ensuite, l'escalade des violences a continué. Le 23 août, une foule arabe tue un étudiant et blesse le sacristain de la yeshiva (yechiva : école juive pour l'étude de la Torah et du Talmud) d'Hébron. Le 24 août, c'est un véritable massacre qui se produit dans la même ville, où la communauté juive de l'ancien Yishouv a décliné le soutien de la Haganah, pensant que les Arabes ne s'attaqueraient jamais à eux. Et c'est en partie vrai, car les émeutiers s'en sont pris très majoritairement (4/5e) à des Juifs achkénazes, issus donc de la récente colonisation (Campos, 2007), s'attaquant à plus de la moitié des colonies juives, détruites ou évacuées par les autorités britanniques (Anderson, 2018). Par ailleurs, les colons abandonneront leurs projets d'implantation dans divers lieux, comme Acre, Naplouse, Beersheba, Ramle, Tulkarem, Beisan ou Gaza (op. cité), A Hébron, les Palestiniens causèrent le pire massacre de cette longue série de crimes qui allait encore se poursuivre, faisant près de soixante-dix victimes juives, dont une quarantaine d'étudiants et de maîtres de l'école juive. Une infirmerie, une synagogue ont été vandalisées, mais surtout d'horribles crimes (éventrations, mutilations, tortures, viols) ont été commis sur les Juifs, y compris par un membre arabe, au moins, des forces de police, Issa Sherif (Morris, 2003). Le même jour, d'autres communautés déplorent des tueries similaires mais de moindre ampleur dans des villages à l'ouest de Jérusalem, à Kfar Uria ou à Motza, où plusieurs femmes de la famille Mkleff (Maklev) ont été violées et assassinées, mais aussi à Tel Aviv. Le lendemain, une autre famille, les Awn (A'oun), à Jaffa, musulmane, cette fois, dont le père était imam (Cheikh Abed Al-Ghani A’oun), a été massacrée par un policier juif, Shimchas Hinkis, condamné mais libéré par amnistie six ans après. D'autres crimes, une dizaine, ont été commis par des Juifs, en réaction à la violence subie. Le lendemain, c'est un groupe de Juifs qui détruit en partie la mosquéee Nebi Akasha, profanant des tombeaux de prophètes. Le 29 août, de nouveau à Safed, et dans une moindre mesure à Ein Zeitim, c'est sur des membres du vieux Yichouv, parfaitement intégrés donc, au tissu social et notoirement antisionistes, car très conservateurs en matière de religion, que la violence extrême des assaillants a porté, faisant presque une vingtaine de victimes juives. Il est donc clair que la montée des violences a déclenché chez les Arabes une fureur en partie aveugle, de celles causées par une exaspération extrême que l'on trouve régulièrement dans l'histoire de tous les peuples en révolte ou en révolution, qui explosent le plus souvent après une longue accumulation de mépris, d'indifférence, d'injustices et de souffrances, de doléances restées lettres mortes, de protestations demeurées sans réponse. C'est aussi l'avis du Rapport Shaw, qui souligne "que les frustrations palestiniennes ont engendré une « animosité raciale », mais précise qu’il s’agit d’un phénomène de second ordre produit par des frustrations politiques et socio-économiques." (Anderson, 2018).
Il est impossible ici d'établir un déroulé exhaustif des incidents qui ont eu lieu, en particulier dans les villes qui déplorent différents blessés et peu ou pas de crimes : Naplouse/ Nablus, Beisan, en particulier). En contrepoint, il faut souligner le fait que des centaines de Juifs ont été sauvés par des familles arabes qui les ont protégés dans leurs foyers (Segev, 1999). Au total, on déplorera la mort de 133 Juifs (et 339 blessés) et de 116 Palestiniens, qui compteront 232 blessés dans leurs rangs (Anderson, 2018).
Différents leaders, intellectuels, journalistes et même poètes arabes, d'hier à aujourd'hui, élèveront en martyrs les criminels des émeutes du Mur des Lamentations, appelées par les Arabes "révoltes d'Al-Buraq" : ثورة البراق, Thawrat al-Burāq (cf. Learning each other's historical narrative : Palestinians and Israelis, Prime, 2003). Quand le 17 juin 1930 sont exécutés Fuad (Fouad) Hassan Hijazi, ‘Ata Al-Zeer (Ataa Al-Zir, A. Zeir) et Muhammad Khalil Jamjoum, pour des crimes particulièrement horribles (et tandis que beaucoup d'autres ont vu commuer leurs peines), les gros titres du quotidien Filastin annonçaient : "Exécution de Fouad Hijazi, Ata Al-Zeer et Mohammed Jamjoum Un résultat de la politique de la Déclaration Balfour. Que le sang de ces martyrs, les justes les enfants de Palestine arrosent les racines de l’arbre de Indépendance arabe. Commémorez cette journée chaque année." (op. cité, p. 15).
Alors que la dépression économique, le chômage, les révoltes d'août 1929, avaient poussé beaucoup de Juifs à émigrer à nouveau, l'arrivée au pouvoir d'Hitler allait inverser la tendance. Les sionistes avaient cependant retiré quelques avantages des tragiques évènements, notamment en recrutant des Juifs à la place de ces Arabes qui avaient déserté à cette occasion les plantations d'agrumes juives et même des Juifs yéménites, qui ne sont pas affiliés à l'Histadrout. C'est une des mesures qui font partie du nouveau plan d'action des chefs sionistes, au premier rang desquels on trouve encore le fougueux Ben Gourion, qui cherche, dès septembre 1929, de nouveaux moyens de défense pour mettre à l'abri sa communauté tout en continuant d'augmenter sa puissance. Il reprend ainsi à sa manière l'idée de la "Muraille de fer" de Jabotinsky (cf. plus haut), mais aussi le vieux concept de maillage du territoire d'Edmond de Rothschild, déjà évoqué, en recommandant fermement d'implanter les nouvelles colonies en fonction de celles déjà installées, pour permettre une continuité territoriale érigée en mur de défense, mais aussi en insistant sur le recrutement d'une main d'œuvre exclusivement juive, là encore une disposition qui n'est pas neuve chez les sionistes, nous l'avons vu aussi (cf. Teveth, 1985) Comme souvent ces incitations viennent des dirigeants, et non des simples colons. Dans les grèves, comme celle des chauffeurs en 1931, arabes et juifs défendent d'abord ensemble leurs emplois, avant que la Histadrout ne pousse les travailleurs à créer un syndicat exclusivement juif. Depuis 1923 déjà, alors que les militants du Poalei Tzion Smol ("Ouvriers de Sion de Gauche") avaient pris le contrôle du syndicat RWA (Railway Workers Association) et l'avaient renommé Union of Railway, Postal and Telegraph Workers (URPTW) : “Syndicat des ouvriers des chemins de fer, postes et télégraphes”, ils avaient déclaré le syndicat international, ouvert aussi bien aux Arabes qu'aux Juifs, provoquant une réaction de l'Histadrout, dont la direction décida en avril 1924 l'exclusion des communistes de ses organisations. L'orientation sioniste de l'URPTW, qui exclut définitivement 13 militants communistes, poussa beaucoup d'Arabes à quitter le syndicat et à l'été 1925, fut créée la “Société des travailleurs arabes de Palestine” (“al‑Jamiyyah al‑Umal al‑Arabiyya al‑Filastiniyya” , جميعة العمّال العربية الفلسطينية, ou “Palestinian Arab Workers Society”, la PAWS.
Acteurs engagés d'une manière ou d'une autre dans la politique de ségrégation raciale en Palestine mandataire, aussi bien le syndicat Histadrout, l'Agence Juive que l'administration britannique "séparent rigoureusement dans leurs tableaux « Juifs » et « Arabes ». Une séparation statistique qui alimente la tendance à comparer les deux camps pour ainsi rendre compte de la compétition qui les oppose dans le partage du pays [Khalidi R., 2007 : 60]. A ce titre, la posture « dualiste » traduit d’abord la volonté sioniste d’y établir une communauté juive autonome et séparée de son environnement arabe, condition essentielle pour pouvoir bâtir son propre Etat. La production de données détaillées sur le secteur juif en expansion constitue également un aspect déterminant du plaidoyer pour requérir un plus grand soutien de l’Administration britannique et de la diaspora juive dans la colonisation , de même qu’elle permet la mise en œuvre de politiques économiques mieux adaptées aux besoins de la communauté juive. A posteriori, l’historiographie israélienne a ainsi considéré le développement de la communauté du Yichouv de manière autonome, en vertu des valeurs et des compétences importées d’Europe par la génération des pionniers, et indépendamment de ses rapports avec la société autochtone palestinienne. Les Arabes, eux, y apparaissent comme essentiellement primitifs et n’ayant que peu d’importance pour l’histoire du mouvement en lui-même [Asad T., 1975 ; Shafir G., 1989]." (Al-Labadi, 2015).
«chaque membre de la Histadrout devait payer deux cotisations obligatoires : la première “pour le travail juif” – fonds pour l’organisation de rassemblements … contre l’emploi des travailleurs arabes, et la seconde pour “produire juif” – l’organisation du boycott de la production arabe» (Weinstock, 1979).
Le dirigeant travailliste Vitaly Viktor Haïm (Chaïm) Arlozoroff (Arlosoroff, Arlozorov, 1899-1933) ira même jusqu'à suggérer, en 1927, que le sionisme devrait prendre exemple sur la méthode sud-africaine d'exclure les travailleurs noirs des emplois qualifiés et syndiqués (Lockman, 1996). Il caressait, par ailleurs, l'idée d'une grande révolte juive déclenchée dans le but de s'approprier des terres arabes par la force, pour constituer un Etat juif (Laqueur, 1972 ).
Pendant plusieurs années, la colonisation de la cinquième aliya (1929-1939) comptera beaucoup de nouveaux arrivants faisant partie de milieux sociaux plus ou moins aisés, beaucoup de réfugiés allemands ayant un capital à fructifier, et cet apport conséquent de talents et de richesses dopera en particulier l'équipement industriel et le développement agricole des colonies du Yishouv, notamment en faisant bondir la surface des acquisitions foncières "de manière considérable", au détriment des paysans palestiniens, entre 1928 et 1936 (Weinstock, 2011). Le développement culturel est à l'image du reste : ouverture de la Bibliothèque nationale et universitaire juive en 1930, de la Grande Synagogue de Tel Aviv l'année d'après, organisations des premières "Maccabiades"(Maccabiah Games, Olympiades juives) dans le même temps, etc.
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