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Billet de blog 14 avril 2024

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LE LIVRE NOIR DU SIONISME (XVII), « N'ayez pas peur, je vous avalerai sans bruit »

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N'ayez pas peur, je vous avalerai sans bruit  ”  

Ne sous-estimant pas le danger de déstabilisation politique, la puissance mandataire joue comme en 1931 (décret de défense) et 1933 la carte de la coercition, en appliquant à nouveau "une loi passe-partout qui accordait des pouvoirs largement dictatoriaux à l’administration palestinienne et habilitait le haut-commissaire à prendre des règlements par décret au nom de « la sécurité publique et de la défense de la Palestine »" (Anderson, 2019 ; citation du Palestine (Defense) Order in Council, 1931, TNA, CO 733/239/5.).  Mais en réalité, les lois sécuritaires existaient avant même la promulgation du mandat. En octobre 1920, l'ordonnance sur la prévention de la criminalité   (Prevention of Crime Ordinance) donnait au gouvernement le pouvoir de détenir des personnes suspectées de pouvoir troubler l'ordre public. Celle de 1921 organisa la police palestinienne pour la durée du mandat et lui donna le pouvoir de déclarer telle ou telle région du pays "perturbée ou dangereuse", et de déployer des forces policières supplémentaires dont le coût était alors supporté  par les habitants des régions concernées. Des amendes pouvaient y être ajoutées pour indemniser des personnes ayant subi des blessures corporelles ou des dégâts matériels. Les réunions publiques, les manifestations pouvaient aussi être contrôlées, dispersées, ce que la loi ottomane autorisait déjà. Plusieurs ordonnances ont complété ce dispositif, en 1921, avec une ordonnance de prévention de la criminalité dans les zones tribales et villageoises, en 1926 puis en 1928 dans les zones municipales, autorisant des punitions collectives (collective punishments),  déléguant des pouvoirs à des chefs de village tout en les menaçant de détention, d'amendes ou de confiscations de bétail en cas d'actes de rébellion des populations sous leur autorité. En 1935, l'ordonnance sur les peines collectives fut  modifiée, pour supprimer l'obligation de prouver qu'un crime a été commis dans une zone donnée pour donner plus de latitude encore aux forces de police, pouvant conduire à une répression aveugle, indiscriminée. Enfin, en 1936, la loi martiale est déclarée et donne en particulier au Haut-Commissaire le pouvoir de faire juger des civils par des tribunaux militaire et un pouvoir discrétionnaire absolu (Alex Winder, Criminal Law in Mandate Palestine - A Repressive System with a Long-Lasting Impact, article de l'Encyclopédie Interactive sur la question palestinienne (Interactive Encyclopedia of the Palestine Question : IEPQ ).  

Ainsi, en cumulant l'ensemble des ordonnances ottomanes et mandataires, le gouvernement britannique a eu  pendant tout le mandat un arsenal coercitif très bien fourni contre les populations. Fortes de ce dispositif répressif,  les autorités se mettent  donc à lancer une vague d'arrestations en mai 1936, touchant aux organisateurs et militants actifs des mouvements nationalistes.  L'AHC met alors en garde le Haut Commissaire que la volonté récalcitrante  de la Grande-Bretagne sur la question de l'immigration juive  pourrait engendrer de vives réactions de la population,  ajoutant qu'il "sera difficile pour le Comité de continuer, en de telles circonstances,  à s'acquitter de sa tâche, qui a atteint une étape très difficile et très critique."  (AHC to HC, 19 mai 1936, Israel State Archives / ISA, (2) 5076-4m).  Le 23 mai, ce sont 61 activistes qui sont arrêtés (puis 37 début juin), dont la plupart sont exilés. D'autres, comme Akram Zuaiter, sont envoyés dans des camps d'internement, créés pour des détenus politiques à Awja al-Hafir, à la frontière égyptienne, épargnant largement l'AHC, son secrétaire Awni  Abd al Hadi  étant le seul à avoir été interné, traitement compréhensible du point de vue de l'occupant, puisque le Mufti, en particulier, avait souvent fait preuve de modération dans son opposition envers les Britanniques. Le pouvoir mandataire s'est beaucoup appuyé sur cette stratégie pour couper rapidement l'herbe sous le pied des Palestiniens dans leur lutte contre les occupants  anglais et les colons sionistes, ouvrant un autre camp d'internement à Sarafand, officiellement Sarafand al-Amar  (Khalidi 1992 ; Anderson, 2013),  qui comptera jusqu'à 400 détenus en raison des révoltes d'avril. D'autres lieux de détention ont été utilisés à cette occasion, comme la prison d'Acre/Akka, ou encore le camp de Nur al-Shams, près de Tulkarem. 

​Le décret de défense cité plus haut "permettait non seulement au gouvernement de contourner le système judiciaire ordinaire (par le biais de tribunaux militaires et d’autres mesures), mais il autorisait également la saisie ou la destruction par l’État de biens immobiliers et la confiscation de biens tels que le carburant, la nourriture, les céréales ou d’autres articles, sans compensation ni contestation" (Anderson, 2013), une manière bien connue depuis des lustres, pour un pouvoir luttant contre des adversaires difficilement saisissables,  de rendre responsable une large frange de la  population des exactions de quelques uns, pour pouvoir violenter de manière indiscriminée une population qui lui résiste.  Il était plus simple, ainsi, de frapper les communautés proches du lieu d'un incident, que de rechercher des auteurs qui se cachaient aisément dans un paysage qu'ils connaissaient bien mieux que les patrouilles britanniques : 

"Les perquisitions s’apparentaient souvent à des raids punitifs : des maisons et des commerces étaient détruits, des biens et des denrées alimentaires détruits, du bétail tué et des villageois humiliés, battus et tués à l’occasion. Le commandant de l’armée a expliqué plus tard que le caractère destructeur des fouilles était une compensation pour les instructions de maintenir des amendes collectives modestes. De plus, comme l’armée était incapable de porter un coup écrasant à l’insurrection, les forces coloniales visaient plutôt à la couper de ses bases de soutien rural en intimidant et en brutalisant les villageois dans les zones de force rebelle."  (Anderson, 2013).

Là encore, ce sont les communautés rurales, plutôt pauvres, qui vont payer le prix de cette violence d'Etat, et pas les riches familles qui peuvent pour un temps trouver refuge dans d'autres pays arabes, comme le Liban ou l'Egypte  (Porath, 1977).  Et ce prix était parfois très élevé, puisque des villageois ont trouvé la mort un peu partout dans le pays, à Naplouse, Ramla, Safed, Tulkarem, Ramallah.  "Lorsqu’elles n’étaient pas mortelles, les fouilles demeuraient destructrices et terrifiantes. À al-Tira, dans le sous-district de Ramla, la police et l’armée ont gâté de la nourriture, détruit les portes des maisons, des magasins et des entrepôts, et battu ou agressé quelque soixante-dix habitants. À Kuwaykat, en Galilée, les unités d'investigation ont rassemblé les hommes et les jeunes du village, les ont emmenés à l’extérieur du village, les ont forcés à courir et à sauter sur commande, puis les ont battus et frappés à coups de pied après les avoir fait dormir dehors.  À la fin du mois de juin 1936, le premier mois officiel de l’action du régime, 148 villages avaient été fouillés, et à la fin du mois de juillet, le nombre était passé à 215 opérations.  Des plaintes ont été déposées dans tout le pays. Bien qu’elle n’ait trouvé que peu d’armes ou d’hommes, la Royal Air Force (RAF) a jugé que les recherches en question étaient « très fructueuses », et ces opérations se sont poursuivies tout au long et après la frappe." (Anderson, 2013),

​La liste des instruments de répression ne s'arrête pas là. Il faut y ajouter les couvre-feux, qui ont fini par confiner la population vingt-deux heures par jour, les punitions collectives pour tout un village en réparation de dommages matériels divers, le coût supporté par les habitants des "postes de police punitifs",  un déluge d'amendes aux motifs les plus divers, souvent arbitraires, d'un montant modeste mais payable sur le champ (en nature, le plus souvent : bétail, denrées, etc.) car Wauchope s'était souvenu d'amendes trop élevées réclamées après les émeutes de 1929 et jamais acquittées.  En juin, le gouvernement britannique rajoutera à cet impressionnant système coercitif des mesures humiliantes, forçant l'ouverture des magasins en grève, infligeant des travaux de corvée, ordonnant des détentions d'un an sans jugement, des démolitions indiscriminées de maisons, parfois de bétail,  là où l'armée essuyait des tirs, en particulier à Gaza, à Khan Younis, Majd al-Kurum, ou dans les communautés bédouines de Wadi al-Hawarith, Tarabayn (Beersheba) ou encore Tayaha (Naqab). Les pires destructions ont eu lieu à Jaffa, toujours en juin, où les autorités britanniques ont rasé une grande partie de la vieille ville pour y passer des routes militaires. Un chercheur de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) dénombrera 650 familles liées à des maisons entièrement détruites et 1150 autres qui ont dû quitter leurs habitations temporairement ou définitivement (Kamil Mahmud Khilla, Filastin wa al-intidab al-Britani, 1922-1939  : "La Palestine et le mandat britannique, 1922-1939", Beyrouth, Centre de recherche de l’OLP, 1974, p. 407-8, dans Anderson, 2013).

​Cette situation cauchemardesque pour la population palestinienne, déjà traumatisée par les lourdes conséquence de la colonisation juive,  fera dire à l'historien britannique Matthew Hughes : "Le pays entier devint une sorte de prison"  (Hughes, 2019).

En dépit de la colonisation, de la répression féroce contre les populations palestiniennes, les sionistes ne dévient pas d'un pouce dans leur conviction qu'ils sont dans leur bon droit. Pour eux, ce sont les colonisés qui sont des monstres, et leur mouvement nationaliste est qualifié de "nazi" dans un discours, en  mai 1936, de Yitzhak Tabenkin (1888-1971), fondateur du kibboutz Ein Harod, important leader travailliste du Yishouv  (Y. Tabenkin, Devarim "Discours", Vol. 2, Tel Aviv, 1972, p. 264). Même chose, quelques mois plus tard pour son cousin Berl Katznelson (1887-1944), qui a cofondé la coopérative Hamashbir en 1916, a participé à la fondation d'Histadrout, en 1920, qui deviendra directeur du journal Davar et fondera plus tard la maison d'édition Am Oved en 1942.  Dans un discours aux membres du Mapai, il parlera de "nazisme" et "d'une soif de sang typiquement arabe" (B. Katznelson, “Self-control et défense,” discours du 28 août 1936, dans Ketauim [Ecrits], Vol. 8, Tel Aviv, 1948, pp. 209-26. 49).  Il remettra le couvert en janvier 1937, en parlant de" fascisme, impérialisme et hitlérisme arabe" (B. Katznelson, discours au Conseil du Mapai, Haifa, 23 janvier 1937, cité dans Yosef Gorny, Zionism and the Arabs, 1882-1948, p. 253).  

A la fin du mois de juin, un mémorandum a été soumis au Haut Commissaire, signé par 137 représentants arabes et juges affirmant en particulier que :

​«  (i) les troubles étaient dus au sentiment de désespoir de la population, causé par "la perte de confiance dans la valeur des promesses et des assurances officielles sur leur avenir"  "des craintes de la communauté arabes sur le sujet largement justifiées". 

 (ii) Le gouvernement n'a visiblement pas réalisé que les troubles ne peuvent pas être arrêtés par la force, mais seulement en éliminant leurs causes.

  (iii) "Nous n'hésitons pas à recommander l'arrêt de l'immigration comme la seule solution juste, humaine et honorable à cette impasse".

 (iv) "Nous nous devons de protester vigoureusement contre la politique répressive actuelle"

​Rapport de la Commission Peel, op. cité : 99.

La Commission Peel soulignera  que "ce mémorandum, bien que formulé en des termes déférents, ayant clairement affirmé que la méfiance à l’égard de la bonne foi du Gouvernement était justifiée et condamné définitivement sa politique, a été signé ou approuvé postérieurement  par tous les fonctionnaires arabes, aussi bien ceux qui occupent un rang politique élevé que ceux qui appartiennent aux  départements techniques de l'Administration*, et, plus remarquable encore, par tous les juges arabes." (op. cité)

* "à l'exception des Officiers de Police."      (op. cité)

​Amin al-Husseini lui-même semble avoir trouvé dans cette situation révolutionnaire un peu de courage pour mettre un tant soit peu ses intérêts de côté et commencer de prendre des risques, comme beaucoup de ses compatriotes, pour défendre son pays.  A moins que ce fût par peur de devenir, un jour ou l'autre, une cible pour les chefs de la révolte. En tout cas, à la fin juin, il "transforme son sanctuaire au Haram al-Chérif en état-major de l’insurrection et en cache d’armes. Et, de manière générale, on assiste fin août à une intensification du mouvement : les embuscades reprennent dans les campagnes, plus vigoureuses et mieux organisées."   (Weinstock, 2011)

​Au milieu du mois de juillet,  les Cadis (juges musulmans) de la Cour de la Charia, dépendant du SMC, présenteront  un autre mémorandum,  dont le ton sera autrement plus direct, et même, vindicatif. Il qualifiera la politique du gouvernement de "détestable", accusant l'armée et la police "d'actes inimaginables", et préviendra "les autorités britanniques d'une vengeance du Dieu Tout-Puissant", avant de réclamer "l'octroi de toutes les revendications arabes et la réalisation des promesses qui leur ont été faites."   (Rapport de la Commission Peel, op. cité : 100).

​Une nouvelle fois encore, on peut constater non seulement les fondements rationnels des doléances palestiniennes, mais aussi, contrairement à ce qu'on a beaucoup prétendu, la constante unité des différents mouvements nationalistes palestiniens, et au delà, de la population elle-même, sur les causes et les solutions essentielles du conflit, à savoir  le rejet absolu de l'immigration sioniste,  de l'emprise de plus en plus grandissante des  Juifs sur les Arabes, et du puissant et constant soutien apporté par la Grande Bretagne à ce projet illégitime.  De l'aveu même des rapporteurs, l'annonce de la tenue d'une Commission Royale, à la fin du mois de juillet, n'a eu guère d'effet sur l'opinion arabe, qui fit valoir (à très juste titre, là encore), que "premièrement, les enquêtes antérieures  avaient montré qu'aucune des recommandations favorables à la cause arabe n'avait été mis en œuvre, et deuxièmement, que les fondements du mandat empêchaient les Arabes de lutter contre la puissance mandataire sur cette base, au motif qu'elle avait rompu une promesse antérieure."  (op. cité). 

​Des médiations ont été proposées par l'Emir Abdallah de Transjordanie, les 6 juin et 7 août, qu'il avait entamées après s'être rapproché du camp sioniste, auprès de Shertok, pour connaître la position des Juifs sur son vieux projet d'intégrer un jour la Palestine à son royaume.  Comme Weizmann dans les années 1920, Shertok était prêt à favoriser les ambitions de l'Emir, à partir du moment où il était prêt à soutenir celles du mouvement sioniste. Après Abdallah, c'est le  ministre des Affaires Etrangères irakien, Nuri Pacha, qui proposa sa médiation, le 20 août (op. cité), mais les unes et les autres ne virent pas le jour et les actions de protestation n'ont en rien cessé.  Le 27 septembre, Hadj Khalil Taha, président du Comité de grève de Haïfa est assassiné, par deux arabes, selon The Palestine Post, le 4 octobre 1936),  très probablement d'un groupe opposé à la poursuite de la grève. 


Illustration 1
Manifestation arabe à Jérusalem, juin 1936

La donne changea en octobre grâce à une nouvelle médiation sollicitée par le HCA lui-même auprès de différents souverains arabes : Abdallah de Jordanie,  encore une fois, mais aussi Ibn Saoud et Ghazi ben Fayçal al-Hachimi, le roi d'Irak (1933-1939).  Cette fois, le HCA enjoint la population, par une déclaration publique,  de mettre fin à la grève et aux désordres, tout en prenant soin de rassurer secrètement leurs milices sur le fait qu'ils n'ont en réalité accordé qu'une trêve : "Chers frères ! Héros !... Nos pauvres langues ne peuvent exprimer la force de notre amour et de notre admiration et l'exaltation cachée dans nos cœurs pour votre abnégation et votre guerre dévouée pour la religion, la patrie et tout ce qui est arabe. Soyez assuré que votre lutte est gravée en lettres de flammes dans les chroniques de la nation. Et maintenant... nous... vous invitons à arrêter toute activité jusqu'à ce qu'elle redevienne nécessaire. Economisez les balles et prenez-en soin. Nous nous trouvons actuellement dans une période d’espoir et d’attente. Si la Commission royale vient juger équitablement et nous accorde tous nos droits, tant mieux. Dans le cas contraire, le champ de bataille est devant nous... Nous demandons... de la retenue et un l'armistice jusqu'à nouvel ordre." (Morris, 1999).

​Au mois d'octobre, toujours, ont lieu plusieurs réunions de l'exécutif de l'Agence juive. Sur la question de la proposition britannique d'établir un seuil minimum de surface de terres détenues par les paysans et d'un plafond pour l'achat de terres par le Yichouv dans certaines localités, un consensus s'est établi  parmi les dirigeants sionistes pour s'opposer à toute législation offrant une protection aux fermiers arabes  (Flapan, 1979 : 260).  Ben Zvi a plaidé pour le déplacement des paysans arabes dépossédés de terre dans des pays voisins, Transjordanie comprise, Shertok appuyant la proposition au motif que la Jordanie possédait un grand territoire capable aussi bien d'accueillir  la colonisation juive que les transferts de populations arabes (op. cité).  

​"S'il est permis de déplacer un Arabe de Galilée en Judée, pourquoi serait-il impossible de le déplacer d'Hébron en Transjordanie, laquelle est beaucoup plus proche ? Là, il y a là de vastes étendues de terre et nous sommes surpeuplés... Même le Haut-Commissaire accepte un transfert en Transjordanie si nous équipons les paysans en terre et en argent. Si la Commission Peel et le gouvernement de Londres acceptent la proposition, nous retirerons le problème de la terre du calendrier."   (Ben Gourion, cité par Flapan, op. cité : 261).

​Dans la population, cela a été dit, beaucoup, surtout parmi les jeunes, ne croyaient plus du tout en la bonne volonté du pouvoir britannique et encore moins de celle des sionistes, et avaient plusieurs fois fustigé un certain nombre de dirigeants arabes pour leur attentisme.  Malgré une situation relativement calme, les violences se sont  poursuivies sporadiquement au cours de l'année 1937, avec en toile de fond "un si grand nombre d'Arabes sans terre au bord de la famine"* prévient Wauchope, qu'il craint que cette situation ne déstabilise davantage le pays. 

* Haut Commissaire au secrétaire des Colonies, 27 avril 1937, dans CP [Cabinet Papers] 127 (37), TNA CO  733/332/11.


Illustration 2
Caricature de la Déclaration  Balfour, Journal Falastin, 17 juin 1936

Illustration 3
Caricature du sionisme, "N'ayez pas peur, je vais vous avaler sans bruit", Journal Falastin, 18  juin 1936

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