Un travail utile
Alors que le travail est toujours plus destructeur de notre santé et de celle de notre planète[1], il y a une mission tellement plus utile : rétablir plus justement les choses !
Cela passe par la déconstruction de ce qu’on a appris[2] et pris comme habitudes. De tous ces trucs de compétition, pression sociale, de désamour de la vie et du vivant… qui sont, aujourd’hui, ouvertement contestés.
Continuer à bosser, mais le moins possible pour faire plus consciemment les choses, jour après jour.
C’est à chacune, à chacun de voir ; mais on peut aussi y aller progressivement, « à la cool », comme on dit.
Cependant, il faudrait aussi bien intégrer le fait que, comme dit si bien Blaise Bonvin[3], il y a dans la « crise écologique » des questions bien en amont du tri des déchets et des voitures électriques.
Des questions de fond, particulièrement clivantes, car elles sont de nature existentielle. Notre civilisation nous a fait la promesse de l’infini, avec comme conséquence au bout la réalité de la destruction.
Ceci est liées aux caractéristiques déterminantes de la civilisation occidentale[4] dans laquelle nous baignons : une jouissance égoïste et matérialiste sans fin !
La réponse est intérieure, pour trouver, l’engouement, la motivation suffisante pour y échapper, et vivre plus pleinement[5].
Cependant, la pleine mise en œuvre de notre émancipation est indubitablement collective. Ce paradoxe, apparent, est-il gérable ?
Réponse éminemment intérieure, mais mise en action de concert
Ce monde doit changer ; ce monde va changer.
L’humain est destiné à être au cœur de la société ; et le cœur à être le centre de ce que l’humain est.
Maintenant, nous sommes extrêmement nombreux à en avoir l’intime conviction.
Cependant, pour changer de monde, à quoi cela peut-il servir de s’agiter tout seul ?
La véritable perspective, maintenant, est de tout faire dévier, changer, bifurquer, diverger ensemble, même si c’est dans une ou plusieurs directions, dans un mouvement pluraliste.
Favoriser et vivre la rencontre
Nous pouvons provenir de milieux socio-professionnels bien différents, être femmes, hommes, jeunes ou moins jeunes, de races et de pays divers, de cultures multiples...
Et malgré tout, sur la base d'une éthique humaine commune, trouver de bonnes raisons de ne pas continuer à nous éviter.
Pour cela, sortir de l'agitation, prendre véritablement du temps, au présent, quoiqu'il paraisse en coûter.
Prendre le temps doux et lent de la rencontre...
De l'attention pour nos aspirations et celles des autres.
Le temps de l'écoute. Le temps de la fraternité et de l'amour.
Nous pouvons magnifiquement nous rencontrer et agir efficacement de concert.
« Donc oui, les bifurqueurs, les décroissants, les ralentisseurs, les amoureux de la nature et des humains, sont la voie du salut. Ils ont raison d'agir quoiqu'il leur en coute. »[6]
Dévions ! Faisons le bien ensemble.
[1] https://blogs.mediapart.fr/culturenature71/blog/230223/travailler-plus-pour-polluer-plus
[2] https://blogs.mediapart.fr/culturenature71/blog/211023/apprendre-desapprendre-cest-utile
[3] https://lecourrier.ch/2019/05/21/entre-la-promesse-de-linfini-et-la-realite-de-la-destruction/
[4] https://www.jepense.org/civilisation-occidentale-caracteristiques/
[5] https://www.editions-maia.com/livre/prendre-pleinement-part-a-la-vie/
[6] https://blogs.mediapart.fr/helene-de-troyes/blog/301123/la-valeur-travail-ce-nest-pas-quun-probleme-de-jeunes
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