Vous retrouverez ci-dessous, au fur et à mesure de leur parution, les articles, analyses, entretiens réalisés dans le journal ou le Bookclub en cette rentrée 2011.
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Journal, Série Une rentrée littéraire 2011 :
1/ Alexis Jenni, L'Art français de la guerre (Gallimard), par Antoine Perraud. L'Art français de la guerre d'Alexis Jenni pourrait s'appeler Du sang, de la volupté et de la mort comme l'essai de Maurice Barrès. Il renverse toutefois cet ordre étriqué, d'un souffle éthique propre à une conscience révulsée par l'injustice coloniale, mais fascinée par les vaincus escamotés de cette aventure. Ce roman d'une ampleur cosmique fore somptueusement nos traumas bellicistes, des années 1940 jusqu'à samedi en huit... Lire la suite.

2/ James Frey, Le Dernier Testament de Ben Zion Avrohom (Flammarion), par Christine Marcandier. James Frey est l'un des plus grands écrivains américains contemporains. L'un des plus controversés aussi. Rencontre à l'occasion de la parution de son dernier roman, Le Dernier Testament de Ben Zion Avrohom, qui renvoie l'Amérique à ses démons. Entretien vidéo. Lire la suite.

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3/ Alessandro Piperno, Persécution, (Liana Levi) par Christine Marcandier. Lorsque Alessandro Piperno interroge la place du fait divers dans la machine sociale et judiciaire de l'Italie, il écrit Persécution: c'est une fable universelle qui rencontre l'actualité, et l'un des plus beaux romans étrangers de cette rentrée littéraire. Entretien et premières pages à lire en PDF. Lire la suite.

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4/ Rentrée littéraire: Combien de morts ? par Dominique Conil. 654 romans publiés: chaque rentrée est un accident industriel, une production qui loupe son objectif, avec de gros dommages. Bien plus qu'économique, le gâchis est littéraire. Invitation au bal des sacrifiés. Lire la suite.

5/ Quels petits vélos ? par Christine Marcandier. Les cycles ne sont pas que romanesques en littérature. Ils sont aussi de simples vélos qui se promènent dans les œuvres. Plusieurs romans et essais de cette rentrée littéraire 2011 ont une bicyclette pour prétexte. En selle, David Byrne (Journal à bicyclette, Seuil, Fiction & Cie), Catherine Cusset (Journal d'un cycle, Folio), Sergi Pàmies (La Bicyclette statique, Jacqueline Chambon) et Graham Robb (Une histoire buissonnière de la France, Flammarion) et leurs «petits vélos». Lire la suite.

6/ Limonov-Carrère, un trouble jeu de miroir (POL), par Dominique Conil. Ecrire la vie d'un écrivain qui a lui-même beaucoup écrit sa vie ? Le kidnapping littéraire d'Emmanuel Carrère, dans une fresque quasi documentaire, est aussi l'occasion de « déplier la Russie » (Limonov, POL). On se passionne pour ce Limonov traversant le siècle, hanté par le fort et le faible. Et plus encore pour les souterraines correspondances entre l'auteur et son «personnage». Lire la suite.

7/ David Grossman : "Si Barack Obama me lit jusqu'au bout" (Seuil), par Dominique Conil. Une femme fuyant l'annonce est un chef d'œuvre. Rencontre avec son auteur, l'Israélien David Grossman, qui parle de l'écriture et, dans le droit fil de son livre, de la «paralysie» israélienne, des manifestations, de la reconnaissance de l'État palestinien par l'ONU. Obstinément idéaliste et pragmatique. Mediapart vous propose aussi des extraits du livre. Lire la suite

8/ Carlos Liscano: "Ecrire, ce n'est pas très sérieux" (Belfond), par Christine Marcandier. Carlos Liscano est considéré comme l'un des écrivains majeurs de la littérature sud américaine. La parution de son dernier texte, Le Lecteur inconstant suivi de Vie du corbeau blanc (Belfond), est l'occasion de rompre avec son image d'écrivain de la prison et de trouver une forme d'abandon «vers une libération totale». Rencontre et entretien. Lire la suite.

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9/ L'Américain Adam Levin livre ses "Instructions" (Inculte), par Ellen Salvi. Qualifié par la critique américaine de « révolution littéraire », la premier roman d'Adam Levin, Les Instructions, vient tout juste de sortir en France. Objet littéraire fou, il retrace quatre jours dans la vie de Gurion ben-Judah Maccabee, un garçon de dix ans surdoué et violent, qui se prend pour le messie. Rencontre avec son jeune auteur, de passage à Paris. Lire la suite.

10/ Adam Ross, "Nous investissons davantage dans le virtuel que dans le réel", par Christine Marcandier. Mr. Peanut, premier roman de l'écrivain américain Adam Ross (10/18), peinture au vitriol du mariage, arrive en France précédé d'un véritable buzz: sélectionné parmi les meilleurs livres de l'année 2010 par le New Yorker comme le New York Times, adoubé par Richard Russo et Stephen King. Qu'en est-il vraiment? Lire la suite.

11/ Coups de pompe: "Fini Holiday on oil", par Christine Marcandier. En 1927, Upton Sinclair écrivait Oil!, une épopée de l'or noir. Deux romans en cette rentrée littéraire, Brut de Dalibor Frioux (Seuil) et Julian de Robert Charles Wilson (Denoël), inversent le mythe. Que serait le monde de l'après-pétrole? Lire la suite.

12/ "Gang des barbares", tout, tout de suite... et après, par Dominique Conil. Tout, tout de suite de Morgan Sportès (Fayard), un « roman », comme l'annonce la quatrième de couverture ? Non, ou si peu : Morgan Sportès revisite l'affaire du «gang des barbares» sans verser dans la littérature du vautour. Il reconstitue minutieusement l'histoire d'une bande qui n'en était pas une et ce qu'il fut impossible de voir, ou d'entendre, lors d'un procès à huis clos. Panne de transmission à la fois familiale et sociale, ouvrant sur un vide qui peut préluder au pire. «Rien de plus compliqué qu'un barbare», écrivait Flaubert... Lire la suite.

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13/ En route vers La Belle Amour humaine, par Patrice Beray. Critique, écrivain engagé, Lyonel Trouillot est bien trop imprégné de l'île qui l'a vu naître pour prendre le large très longtemps de Port-au-Prince. S'il se décide à quitter sa «capitale», c'est comme Thomas, le protagoniste principal de son récent roman, La Belle Amour humaine (Actes Sud), pour servir de guide à un voyage intérieur dans son propre pays, en encourageant ses lecteurs à en explorer le sens réconfortant de la destinée collective. Lire la suite.
14/ Lyonel Trouillot, "Parler d'un lieu du monde, c'est parler du monde", entretien avec Lyonel Trouillot (par François Bonnet, Patrice Beray, Christine Marcandier). Lyonel Trouillot livre, avec La Belle Amour humaine (Actes Sud), un somptueux roman des voix, interrogeant notre «présence au monde». Placé sous le signe du «réalisme merveilleux» défini par Jacques Stephen Alexis – auquel le livre est dédié –, le récit peut se lire comme une allégorie. Mais il est aussi profondément ancré dans le présent haïtien, ses mutations, ses enjeux économiques comme politiques. Lire l'entretien, à quatre voix.

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15/ Jonathan Franzen, Freedom (Editions de l'Olivier), par Christine Marcandier. Jonathan Franzen était l'un des quatre ou cinq auteurs attendus de la rentrée littéraire 2011: Freedom s'est installé en tête des ventes de livres. Mais la critique est divisée. Analyse de cet accueil, une fois la vague médiatique passée, autour d'un dialogue à distance, par mail, avec l'auteur. Avec les premières pages du livre, en exclusivité. Lire la suite

16/ Trois livres pour trois futurs sans avenir, par Dominique Conil. Ils sont trois à écrire sur un futur immédiat et très sombre. Loin de la science-fiction, plus proches de la rêverie éveillée, du pas de côté. Avec, pour deux d'entre eux, un désespoir générationnel, et le «vieux» comme prédateur... Anne Maro (Solution terminale, Champ Vallon), Antoni Casas Ros (Chroniques de la dernière révolution, Gallimard) et François Dominique (Solène, Verdier): leurs hantises, leurs colères et des extraits de leur livre. Lire la suite.



17/ Sorj Chalandon donne l'extrême-onction littéraire à son traître, par Antoine Perraud. Grand Prix du roman de l'Académie française, en lice pour le Goncourt et l'Interallié, Retour à Killybegs (Grasset) de Sorj Chalandon s'avère aussi abouti que dérangeant. Cette confession prenante et fulgurante prêtée à un renégat irlandais de l'IRA donne au lecteur la faculté d'admettre l'inadmissible. Arrêt sur sortilège... Lire la suite.

18/ André Markowicz, auteur de traductions, illumine la littérature russe, par Dominique Conil. Sur la couverture du livre, son nom figure tout en haut, et c'est justice. Avec Le Soleil d'Alexandre (Actes Sud), André Markowicz nous donne une extraordinaire anthologie de la poésie romantique russe et le roman d'une génération brisée par la répression, celle des «décembristes». Markowicz est immense traducteur, c'est-à-dire un auteur. « Faire passer en français quelque chose de la culture russe », dit-il. Rencontre. Lire la suite

19/ Didion, Goldman, Oates... La mort leur va si bien, par Christine Marcandier. Trois écrivains américains délaissent la fiction pour des récits de deuil: Joyce Carol Oates réussit à rester en vie après la mort de son mari, Ray Smith, éditeur. Francisco Goldman élève un tombeau littéraire à sa jeune épouse, Aura Estrada (Dire son nom, qui vient de recevoir le prix Femina étranger 2011). Enfin L'Année de la pensée magique (National Book Award), qu'écrivit Joan Didion en 2005 reparaît, traduit et adapté pour le théâtre. Lire la suite.

À suivre...


Bookclub (en accès libre) :
Classement par ordre alphabétique d'auteur, cliquez sur les titres pour lire les articles.
Beaune (François), Un ange noir, Verticales, par Christine Marcandier. «J’ai un secret inexplicable, difficile à décrire. Pour résumer, on ne me trouve pas sympathique».

Biller (Maxim), Le Juif de service et L'Amour Aujourd'hui, L'Olivier, par Christine Marcandier. «Dehors, c'était l'Allemagne, et moi j'étais dedans».

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Burnside (John), Scintillation, Métailié, par Christine Marcandier. «On ne fait pas vraiment dans la bluette par ici, à l'Intraville».

Darrieussecq (Marie), Clèves, P.O.L., par Christine Marcandier. «Être à beaucoup plus tard. Dans un mois, dans un an, dans deux ans, dans trois ans. Avoir seize ans. Avoir dix-huit ans. Attente insupportable. Être adulte. Ce qui s’appelle une femme. Savoir de quoi la vie est faite, à quoi ma vie ressemblera, qui je serai. Pouvoir aller, venir, téléphoner, parler, m’en aller. Baiser. Baiser. Prendre la terre entière et baiser».
Hélié (Roland), Place de Chine, Rue Fromentin, par Christine Marcandier. «De l'écriture a pu advenir ici ou là, sans que l'on sache ni tout à fait pourquoi, ni tout à fait comment. On sait précisément qu'elle ne rendra compte de rien, qu'écrire est un acte banal, dérisoire, irresponsable et urgent. Qu'il s'agit simplement de soustraire à l'avenir pour ajouter au passé».

Jacobson (Howard), La Question Finkler, Calmann-Lévy, par Christine Marcandier. «Il aurait dû s'y attendre. Étant donné que sa vie n'avait été qu'une succession de catastrophes, il aurait dû se préparer à celle-là.»

Kasischke (Laura), Les Revenants, Bourgois, par Christine Marcandier. «Des filles mouraient et revenaient d'entre les morts». Lire la suite

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O'Connor (Joseph), Muse, Phébus, par Christine Marcandier. «La Mort écoute les mots. Elle les a déjà entendus. Elle aussi possède un exemplaire de la pièce».

Reinhardt (Éric), Le Système Victoria, Stock, par Christine Marcandier. Victoria, «ces trois syllabes résonnent dans la pénombre comme le nom de quelque chose qui est pour moi de plus en plus insaisissable, un concept, une organisation dont je découvrirais peu à peu la complexité des méandres».

Rolin Jean, Le Ravissement de Britney Spears, POL, par Dominique Conil

Roth (Philip), Le Rabaissement, Gallimard, par Christine Marcandier. «L'élan n'était plus là. Au théâtre, il n'avait jamais connu l'échec, ce qu'il faisait avait toujours été solide, abouti. Et puis il s'était produit cette chose terrible: il s'était soudain retrouvé incapable de jouer».

Vigan Delphine de, Rien ne s'oppose à la nuit, Jean-Claude Lattès, par Dominique Conil.

Warner Alan, Des Étoiles dans le ciel radieux, traduit de l'anglais par Catherine Richard, Christian Bourgois, par Christine Marcandier. «Tout, dans ce territoire aéroportuaire, était vu au travers de vitres teintées ou feuilletées, qui semblaient magnifier, éloigner ou distordre le monde entier».

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Une rentrée en poche, par Christine Marcandier. Perec, Anne Berest, Florence Aubenas, Arnaud Cathrine, Abdellah Taïa, etc.

Launet (Edouard), De la jouissance en littérature, Philippe Rey, par Christine Marcandier. «Le sujet de cet ouvrage est la littérature, ceux qui la font, et ceux qui la lisent. C’est-à-dire qu’on parlera de plaisir, de frontières, de désir, de promesses. Il y a peu de sujets aussi envoûtants que les livres, mis à part le jardinage et le sexe peut-être».
Rouvillois (Frédéric), Une Histoire des Best-Sellers, Flammarion, par Christine Marcandier. «On ne sait qu’une chose, c’est qu’on ne sait pas tout».
À suivre...


Dans l'édition L'ai-je bien descendu ?
Bégaudeau (François), Tu seras écrivain mon fils, Bréal, par Christine Marcandier. «François Bégaudeau. Parce que l'écrivain est un être exceptionnel à l'existence exceptionnelle».

Dantzig (Charles), Dans un avion pour Caracas, Grasset, par Christine Marcandier. "Ce qui est bon ne voyage pas. Je n'ai jamais mangé de bon cassoulet hors du Lauragais, de bon couscous hors du Maghreb, de bonne salade d'œufs en dehors de New York."

À suivre...