Comme en 2009 et 2010, Comic Strip vous propose sa sélection estivale de bandes dessinées. Une sélection en deux parties, avec tout d’abord un digest des chroniques publiées sur Mediapart consacrées aux albums parus au premier semestre 2011. Dans le second volet, Comic Strip vous proposera de découvrir quelques titres marquants parus aux mois de mai et juin. Avant de revenir en septembre pour la rentrée BD.
Blast T2 : L'Apocalypse selon Saint Jacky de Manu Larcenet, Dargaud.
Avec Blast, Manu Larcenet a mis de côté les histoires douces-amères et poétiques qui ont fait son succès, il s’est tourné vers la noirceur. Deuxième volet d’une série qui comptera quatre tomes, «L’Apocalypse selon Saint Jacky» est un éloge de ceux qui ne marchent pas droit.
Attation ! et L’Acte interdit de Pierre La Police, Cornélius.
Avec Véridique, Pierre La Police avait déjà divulgué la vérité sur tout. Maintenant, il est condamné à se répéter. Et c’est bien mieux comme ça.
L'Île aux cent mille morts de Jason et Fabien Vehlmann, Glénat.
Récompensé en 2009 par un Eisner Award pour Le Dernier Mousquetaire, dans la catégorie "Meilleure édition US d'une oeuvre internationale", Jason (auteur de Low Moon, J'ai tué Adolf Hitler, Chhht !...) est un dessinateur hors normes.
Julia & Roem d'Enki Bilal, Casterman.
Avec Julia & Roem, Enki Bilal publie le deuxième volet d'une nouvelle trilogie commencée avec Animal'z qui raconte la renaissance de l'humanité après le «coup de sang» de la planète. Après le western qui inspirait le premier album, l'auteur des cycles du Monstre et Nikopol s'attaque à la tragédie élisabéthaine.
Polina de Bastien Vivès, Casterman-KSTR.
On avait laissé Bastien Vivès auréolé de la gloire d'un prix à Angoulême en 2009 pour Le Goût du chlore. Il a continué de chercher, de publier et de s'affirmer et propose aujourd'hui une œuvre maîtresse sur la danse, Polina.
Les Aventures de Philip et Francis T2 : Le Piège machiavélique de Nicolas Barral et Pierre Veys, Dargaud.
Les aventures de Philip et Francis renferment des trésors de dérision, d’humour et de références, loin des aventures d’un classicisme immuable des Blake et Mortimer historiques, tout en rendant un hommage appuyé à la longue carrière des illustres ainés.
Une vie dans les marges de Yoshihiro Tatsumi, T 1, éditions Cornélius
La langue – le japonais – et le nombre – un milliard de livres vendus chaque année. Deux très gros avantages du manga pour un Français. Car ces deux obstacles aidant, tous les trésors du genre n'ont pas encore été révélés et l'on peut espérer encore quelques belles surprises. Une vie dans les marges de Yoshihiro Tatsumi est l'une d'elle.
Trop n'est pas assez d’Ulli Lust, çà et là.
Au milieu des années 80, Ulli a 17 ans. Elle traîne dans Vienne accompagnée d’Edi sa copine à la sexualité débridée. Désœuvrées, sans but, les deux jeunes punks décident un jour plus gris que les autres d’aller passer l’hiver en Italie. Pour oublier la grisaille justement, la crise économique et politique que connait leur pays. Pour vivre au jour le jour et savourer le présent. No Future.
Des Dieux et des hommes, T 1 : La Fin du commencement de Jean-Pierre Dionnet & Laurent Theureau. (Tome 2 : Entre Chiens et Loups, de Jean-Pierre Dionnet, Roberto Baldazzini & Corrado Mastantuono). Dargaud.
En 2011, Jean-Pierre Dionnet revient au scénario avec cette fresque puissante, chorale, fortement inspirée des comics américains, avec une verve subversive, décalée et pleine d'humour, Des Dieux et des hommes.
Cité 14 de Pierre Gabus et Romuald Reutimann, Humanoïdes Associés.
Intrigue fouillée, personnages attachants, réflexion sur le bien et le mal et métaphore de l’inhumanité des mégalopoles et des hommes, tels sont les principaux ingrédients de Cité 14, série ambitieuse aux indéniables et multiples qualités.
Seuls, La Quatrième dimension et demie de Gazzotti et Vehlmann, Dupuis.
Seuls, ils ne le sont plus vraiment : 415.000 exemplaires vendus depuis 2006. Les personnages créés par Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti ont su trouver leur public avec cette série mettant en scène des enfants livrés à eux-mêmes dans une ville vidée de ses habitants. Rencontre avec les auteurs et chronique de l’album à l’occasion de la sortie du tome 6.
Ralph Azham, Est-ce qu’on ment aux gens qu’on aime ?, de Lewis Trondheim, Dupuis.
On aimerait détester Lewis Trondheim. Talentueux, décalé, inventif… Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier celui qui n’a de cesse de renouveler, de créer… Pour le plus grand bonheur des amateurs de bandes dessinées. Petits et grands.
A suivre…
- D.B.
Spéciale dédicace et remerciements appuyés à Vincent Truffy.