Malgré une annonce tardive et, comme partout ailleurs, l’interdiction de la préfecture, nous avons manifesté samedi 6 juin 2020 contre les violences policières, le racisme et les inégalités sociales aux USA comme ici.
Nous étions plus de 120 à nous retrouver devant le palais de justice, un milieu militant certes mais aussi, et c’est notable, une grosse poignée de (très) jeunes, autour d’une banderole : « un pays sans justice est un pays qui appelle à la révolte » !
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« Police partout, justice nulle part », « justice pour Adama » ont été largement repris, nous avons observé plusieurs minutes de silence à la mémoire de Georges Floyd, genoux à terre et/ou poing levé et finalement, nous avons occupé l’espace public et sommes remontés en cortège jusqu’à la préfecture, symbole de ce pouvoir muet sur le racisme mais qui a voulu interdire partout l’expression de notre colère.
C’est un premier pas, timide sans doute, mais qui en appelle d’autres, dès la semaine prochaine. Quelque chose est en train de naître que nous devons prendre au sérieux et dont il faut préparer la suite.
L’explosion sociale qui a démarré aux USA et trouve un écho dans le monde entier marque une nouvelle étape dans l’affrontement entre les travailleurs, les opprimés de tous les pays et les classes possédantes, la finance, les multinationales et leurs États, leurs bandes armées. Aux USA, les foules qui se révoltent et se soulèvent sont « multiethniques » comme le souligne la presse. La jeunesse, les classes populaires, les travailleurs du monde entier de toutes couleurs de peau et origines, langues, se reconnaissent en elles, partageant une révolte commune contre un monde failli.
De Minneapolis à Paris, de Hong Kong à Beyrouth, Santiago, Sydney, Johannesburg ou Le Caire, les manifestations portent une même révolte contre le capitalisme qui plonge la société entière dans la violence, la réaction, la misère. Et elles portent le même espoir, la même exigence d’un autre monde qui ne peut naître que par « en bas ».
[Pour information, ce rassemblement avait été initié par l’UCL et le NPA auquel se sont associé/es, la FI, le PCF, LO, RESF, la LDH, le MRAP, le comité G.I Abdallah et les gilets jaunes de Tarbes et Lannemezan.]
Signé : M.A.M.H de B2b
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Article 11 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, signée et ratifiée par la France :
« ARTICLE 11
Liberté de réunion et d’association
1. Toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, y compris le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
2. L’exercice de ces droits ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à la sûreté publique, à la défense de l’ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d’autrui. Le présent article n’interdit pas que des restrictions légitimes soient imposées à l’exercice de ces droits par les membres des forces armées, de la police ou de l’administration de l’État »
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