Le jugement du Tribunal correctionnel démontre l'absence de prise de conscience par les magistrats de la responsabilité des banques dans la crise financière, et au delà dans la crise de société à laquelle est confrontée l'Occident.
A une époque où il conviendrait de restaurer un minimum d'éthique, c'est un salarié qui est le bouc émissaire, au mépris de tous les principes fondamentaux du droit social. Au moment où il faudrait juguler la spéculation, réguler des opérations financières qui sont de purs paris spéculatifs, couvrant souvent des opérations de blanchiment et créant des poussées spéculatives qui risquent de créer des famines mondiales, qui aboutissent à la ruine des emprunteurs, c'est celui qui dérape dans cette course au profit qui est imposée aux trader qui est le bouc émissaire.
Il est clair que ce jugement n'est pas à l'honneur de la magistrature française et qu'il s'agit d'une volonté d'assurer l'impunité à la banque pour des pratiques pourtant sanctionnées par la Commission bancaire.
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