J’ai connu Melle Fourest du temps où elle présidait le mouvement gays et lesbiennes. J’ai admiré sa verve juvénile, sa passion, sa fougue. La justesse de son combat pour le droit des homosexuels était, alors, indubitable. Le combat qu’elle mène aujourd’hui - toujours aussi partisan- est radicalement anti républicain, antilaïque, antidémocratique et dangereux pour la paix civile.
Melle Caroline Fourest vient de faire paraître un livre intitulé « Génie de la laïcité », en toute simplicité, comme d’aucun titrait « Génie du Christianisme ».
Au profit de sa cause, Melle Fourest interpose les victimes de Charlie Hebdo, comme le religieux progresse derrière les effigies ou les reliques de saints. Le sang de ces « martyrs » tracerait, selon elle, la ligne de partage des eaux : d’un côté le monde des défenseurs de la laïcité, et de l’autre, le monde des Islamistes, des mous permissifs, des traîtres.
Un exemple. Prenant prétexte du livre « intégrisme Républicain contre la laïcité », Melle Fourest s’en prend violemment à son auteur, jean Baubérot ; page 240, ligne 3 : « très critique envers Charlie Hebdo, il (Jean Baubérot) reproche à l’hebdomadaire de mélanger la laïcité et la « dénonciation de la religion ». En réalité c’est lui qui mélange tout. Puisque Charlie Hebdo critique la religion au titre de la liberté d’opinion et défend la laïcité comme principe d’organisation (sic !) ».
Il n’y a que Melle Fourest pour ignorer que la liberté des uns ne doit pas empiéter sur la liberté des autres. Et ce, d’autant mieux que liberté d’opinion et liberté religieuse sont toutes deux inscrites dans le marbre Constitutionnel et la loi de décembre 1905 ; le strict équilibre, entre elles deux, est proclamé explicitement par l’article 1 de la Constitution : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances ». https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006071194
Melle Caroline Fourest, titre « la laïcité n’est pas un glaive, mais un bouclier ». Mais - comme chacun peut le constater- elle ne cesse de pourfendre et de lacérer ; ses armes sont l’intolérance, l’accusation, la diffamation et la vexation. A l’évidence, elle signe un ouvrage non pas de défense mais d’attaque tous azimuts.
De la page 7 à la page 67, Melle Fourest chauffe à blanc le lecteur en jouant sur la peur. Elle commence par écrire « la laïcité » - principe français par définition selon elle – mais dès la 6ième ligne elle enfourche l’Islamisme, un problème mondial. L’instrumentalisation de ce fléau, chacun l’aurait compris, n’est là que pour enfermer la laïcité dans une restriction qui permet à l’auteure de développer sa lutte - toute partisane- sous l’uniforme de l’Universel et d’asseoir l’affirmation selon laquelle la « monstruosité théocratique (de l’islamisme) nous rappelle l’ardente nécessité de séparer le temporel du sacré ».
Ce télescopage spécieux, sophiste, force l’équivalence logique : « Séparer le Temporel du sacré » = Séparation du pouvoir Temporel et du pouvoir Spirituel = « séparation de l’église et de l’état » = laïcité.
C’est malhonnête. Les Islamismes ne sont pas des religions mais des politiques instrumentalisant les religions. En la matière, il ne peut être question que d’un et un seul pouvoir : le pouvoir temporel avec, pour otage, la religion. La laïcité- la loi de décembre 1905 - n’est, dès lors, aucunement interpelée comme telle. L’intégrisme zélé et le terrorisme aveugle relèvent d’autres lois ; l’arsenal judiciaire de la République n’est en rien dépourvu en l’espèce.
Les politiques instrumentalisant la religion , ces dernières années ,sont nombreuses .Il y a eu ,d’abord, en 1979 , celle de la révolution iranienne puis celle du régime pakistanais de Zia-Ul-Hak qui proclama l’Etat islamique et se rendit indispensable à la résistance afghane qu’il mit aussitôt au service de la Doctrine Carter et de la sienne propre - d’où les « yeux de Chimène » des USA qui , le cœur débordant d’amour , lui greffèrent aussitôt un hymen flambant neuf et lui pardonnèrent le coup d’état contre Ali Butho , démocratiquement élu : « kiss me ,you fool ! » . Rappelons que la Doctrine Carter, par le biais du CENTCOM, s’évertuait, alors, à endiguer l’avancée soviétique vers le « pré carré » américain du grand moyen orient pétrolifère. Il y a eu, ensuite, surtout à partir de1982, la politique du FIS algérien déployée progressivement au cours de son ascension vers la victoire aux législatives. Il y a, aujourd’hui, celle de l’Arabie Saoudite à deux objectifs : répondre au besoin du CENTCOM – assurant la défense du Royaume, poule aux œufs d’or – et, œuvrer dans l’intérêt bien compris du wahhabisme, salafisme prosélyte au messianisme agressif. (Voir : https://blogs.mediapart.fr/edition/lescarbille/article/270916/de-la-soi-disant-unicite-de-la-sharia-et-du-pseudo-monolithique-islam ). Il y a enfin, DAESH, qui n’est ni un état, ni une religion. C’est le résidu de l’armée Baasiste irakienne – hier encore farouchement laïque - renvoyée violemment à son obédience religieuse originelle , et des tribus orphelines du clientélisme de Saddam Hussein. Les USA verrouillèrent l’Irak utile- pétrolier- et confièrent la clé aux seuls Shiites et Kurdes (« souviens-toi de qui t’a fait roi !») .Ils condamnèrent ainsi les laissés- pour-compte de la destruction de l’Etat Irakien à la « portion congrue » de leur sunnisme et à la misère (l’Irak des années 1970 avait un niveau de vie qui n’avait rien à envier au nôtre). Ceux-ci ont entrepris de se tailler un fief - plus comme l’Ile de la Tortue, avant-hier, que comme la vertueuse et démocratique Norvège d’aujourd’hui.
Aussi, pointer un doigt accusateur sur l’Islam en général - ou seulement sur l’obédience embourbée dans ce cloaque- est injuste.
Exploitant la veine « Islamisme » - désormais aurifère, comme chacun ne l’ignore plus - Melle Fourest écrit : « Héritiers de Briand , Buisson et de Jaurès, ils assument le combat anticlérical qu’il a fallu mener et qu’il faut parfois reprendre pour préserver la séparation . Ce combat suppose une vigilance de tous les instants envers le cléricalisme et son nouveau visage intégriste, que le danger vienne de la religion majoritaire ou de la religion minoritaire, sans discrimination (…) »
Constatons que Melle Fourest se livre à un véritable hold-up sur la mémoire d’Aristide Briand, de Jean Jaurès et de Ferdinand Buisson afin d’en parer, illégitimement, le combat des laïcistes, nos contemporains.
Aristide Briand et Jean Jaurès étaient deux parlementaires modérés, c’est pourquoi la majorité républicaine leur a confié le soin d’élaborer un projet de loi sur la séparation du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel et qu’on appelle aujourd’hui laïcité. Ce projet de loi modéré a été voté à la majorité : c’est la loi de décembre 1905. Quant à Ferdinand Buisson , laissons-le exprimer lui-même sa vision de la laïcité Cf. lien ci-dessous .
La minorité battue, conduite par Emile Combes et d’autres ténors , proposait , elle, un projet de laïcité dite de combat et se référait au décret du 21 février 1795 , ( voir : Jean Tulard , les Thermidoriens , page107https://books.google.fr/books?id=AmeoiiSU63gC&lpg=PA108&dq=decret%20du%201795%20%2C%20Eglise&hl=fr&pg=PA107#v=onepage&q=decret%20du%201795%20,%20Eglise&f=false .
Ce sont les arguments développés par Emile Combes- il y a 110 ans - puisés dans un décret abrogé- il y a 225 ans- que nos laïcistes effrénés du moment interposent entre le citoyen et la laïcité telle que matérialisée par la loi de décembre 1905. Quelle légitimité ces arguments, puisés dans un décret abrogé, pourraient-ils avoir en face de la loi de décembre 1905 - qui, elle, est toujours en vigueur - si ce n’est celle de semer les graines de la discorde ?https://blogs.mediapart.fr/edition/lescarbille/article/011016/lettre-ouverte-m-le-president-de-la-republique
En 1906, Aristide Briand est devenu ministre pour mettre en place la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Des troubles à l’ordre public ont éclaté, lors des inventaires (cf. billet : https://blogs.mediapart.fr/edition/lescarbille/article/111016/1906-laborieuse-mise-en-application-de-la-loi-de-decembre-1905-les-inventaires ) Conciliant, il a préféré suspendre ces derniers. Ils n’ont jamais été repris.
Ferdinand Buisson a, certes, été l’un des plus acharnés pour que se réalise la séparation du spirituel et du temporel .Mais , une fois la séparation de ces deux pouvoirs devenue effective, il s’était retiré des affaires dans un premier temps puis , dans un second temps , il joua la carte de la réconciliation ( voir son discours aux instituteurs, en 1909 : https://blogs.mediapart.fr/edition/lescarbille/article/281016/une-histoire-de-manuels-scolaires )
Pour les besoins de la cause, Melle Fourest porte l’audace jusqu’à frelater un grand classique. C’est ainsi qu’au lieu de « le cléricalisme, voilà l’ennemi » elle met dans la bouche de Gambetta « l’intégrisme, voilà l’ennemi ». Goebbels, aussi, procédait par excision et interpolation. A la guerre comme à la guerre, n’est-ce pas, Melle Fourest ?
Pour convaincre les plus sceptiques, observons Melle Fourest dans un exercice de distorsion de la réalité et ce, dans le but d’établir un rapport, des plus approximatifs , qui lui permettrait «d’amener de l’eau au moulin » de son véritable combat qu’elle livre sous couvert de laïcité.
Rappelons que la Constitution d’un Etat endigue , censure, sanctionne, réajuste ; bref ,elle est à la base du Droit et garante du bon fonctionnement du législatif et de l’exécutif.
Considérons le « Bill of Right » des USA (Constitution des USA) : https://www.law.cornell.edu/constitution/first_amendment traduction sur https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_des_Droits_(%C3%89tats-Unis) : « Le Congrès ne fera aucune loi accordant une préférence à une religion ou en interdisant le libre exercice, restreignant la liberté d'expression, la liberté de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement et d'adresser à l'État des pétitions pour obtenir réparation de torts subis. »
Observons la Constitution Française de 1958 : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006071194 Article 1 : La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.
Remplaçons le mot « laïque » par sa définition donnée par l’article 1 de la loi de décembre 1905 : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006070169&dateTexte=20080306« La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public ».
Nous obtenons : La France est une République indivisible, démocratique et sociale, (elle) assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.
Constat : les Constitutions américaine et française sont identiques dans leur article premier respectif.
Malgré cela , Melle Fourest ose écrire , page 76 , ligne 18 , prenant prétexte , entre autres de la loi française sur les signes religieux à l’école établie , selon elle , « pour protéger l’égalité et la liberté de conscience, mais que le Département d’État américain, une bonne partie des médias et de l’opinion perçoivent comme violant la « liberté religieuse » , l’alpha et l’oméga du modèle américain. »
1) Constatons que liberté de conscience à l’école fait rire – du moins, les élèves Toto et Jibus. Non ! Il n’a été question que de la sécurité des enfants dans la loi de 2004. Comme l’écrit Jean Baubérot, c’est une exception à la règle de la laïcité, une restriction volontariste qui soustrait l’école à l’ambiance délétère du moment. Cette loi de 2004 est un « pompage » intégral des circulaires Jean Zay , 1936 et 1937, vous dirait le vétéran de l’école communale que je suis. Cette loi n’était pas nécessaire: les deux circulaires Jean Zay, en leur temps, avaient rempli le rôle qu’on attendait d’elles ; il suffisait de les réactiver. Mais, nos Lucky-luke du légiféré express, dans un souci de dramatisation électoraliste , ont préféré une loi qui aussitôt baptisa « laïcité à l’école » ces 2 pauvres circulaires « marche droit ou je te chauffe les oreilles !» qui ne demandaient pas tant d’honneur.
2) Ôtons , un instant , « la poutre » de notre œil et prenant acte du fait que si l’article premier de la Constitution américaine et celui de la française - portant sur le même sujet - sont identiques , en tous points, ce qui est «l’alpha et l’oméga du modèle» de l’une devrait – en toute logique - être «l’alpha et l’oméga du modèle» de l’autre, n’est-ce pas?
Pas pour Melle Fourest et ses amis laïcistes, qui savent être sourds et aveugles quand leurs causes particularistes l’exigent.
La différence entre les République américaine et française est culturelle. L’une a poussé sur un terreau protestant, l’autre sur un catholique; l’une a un fond anglo-saxon, l’autre latin; l’une a pour origine l’expulsion d’une occupation étrangère , l’autre la discorde et les horreurs de 1793. Aucun contentieux sérieux n’oppose la première au protestantisme – mieux, ce dernier participe du mythe fondateur et partage l’aura de ceux qui ont porté la République américaine sur les fonts baptismaux. La deuxième n’a pu se faire une place qu’en démêlant « le tien du mien » dans une lutte acharnée contre l’Eglise Catholique Apostolique et Romaine - Rappelons que le Vatican n’a reconnu la 3ème République, et sa laïcité, qu’en 1920 ; soit 40 ans après sa création.
Alors, forcément, le rapport des Américains à la religion est moins hystérisé. Cette différence -purement culturelle - entre les deux républiques a permis à Melle Fourest le tour de force d’écrire 42 pages de babillage franchouillard.
En 1996, Melle Caroline Fourest et sa compagne de PACS, Fiammetta Venner- collaboratrices de Charlie Hebdo, toutes deux - avaient claqué la porte du journal satirique , choquées par un article homophobe de Siné. Le lecteur de conclure : tout de même, je savais bien moi qu’il y a des limites à la liberté de conscience et la liberté de la presse ! C’est mal connaître le cœur des Hommes.
Melle Caroline Fourest revint à ce journal de 2005 à 2009 . En février 2006, Melle Fourest , M. Philippe Val, de Charlie Hebdo, et le directeur de la rédaction de France Soir - journal déjà agonisant- furent parmi les plus ardents à plaider en faveur de la publication des caricatures de Mahomet, parues dans un journal danois, JYLLANDS-POSTEN, le 30 septembre 2005.
Le mercredi 8 février 2006, CHARLIE HEBDO publiait un “NUMERO SPECIAL” (n° 712), consacré aux caricatures de Mahomet. Page 4, sous le titre «TOUT CE FOIN POUR DOUZE DESSINS ! », Melle Fourest écrivait : « Les journaux qui ont osé publier les caricatures de Mahomet se voient menacés de représailles, tout comme les Etats ou leurs ressortissants considérés comme complices du blasphème. Face à cette déferlante de violence , Charlie tente d’analyser la polémique et ses conséquences. Histoire de montrer que la liberté d’expression doit être plus forte que l’intimidation ». Elle expliquait que « comme d'autres journaux français et européens ,( CharlieHebdo ) avait décidé de publier ces dessins. Par solidarité. Pour montrer que l'Europe n'est pas un espace où le respect des religions prime sur la liberté d’expression. Parce que la provocation et l’irrévérence sont des armes pour faire reculer l'intimidation de l'esprit critique dont se nourrit l'obscurantisme ».
(Remarque : il y eut 4 mois entre les publications danoises et françaises de ces caricatures. Au cours de ce laps de temps, l’Egypte se rendit compte du fait que sa représentante au Danemark était tombée dans un piège: au moins 3 caricatures supplémentaires avaient été ajoutées aux douze titrées par Melle Fourest et ce furent celles-là qui - particulièrement insultantes et voulues comme telles - mirent le « feu aux poudres ».Qui avait intérêt à intoxiquer et mystifier ainsi Mme l’Ambassadrice ? Palliant au plus pressé, l’Egypte remplaça cette dernière rapidement et son successeur entreprit d’aplanir la situation. Le Danemark, navré de l’état des lieux, ne fut pas en reste. Bref, l’incident était clos. Nous pouvons donc affirmer que le 8 février 2006, France soir et Charlie Hebdo avaient relancé l’affaire , portant , cette fois-ci , l’ire des musulmans du monde entier -toutes composantes confondues- à son paroxysme . Je laisse le lecteur méditer sur la présente parenthèse …)
Reprenons notre fil conducteur et constatons que , pour Melle Fourest , toutes les « libertés de conscience et d’expression» ne se valent pas: il y a deux poids et deux mesures. En 1996, elle ne tolère pas un article homophobe de Siné et pour faire entendre son désaccord, claque la porte du journal . La provocation et l’irrévérence, dans ce cas de figure,étaient donc inacceptables. En 2006, elle estime, au contraire, que la religion ne doit pas primer sur la liberté d’expression et que la provocation et l’irrévérence sont des armes pour faire reculer l'intimidation de l'esprit critique dont se nourrit l'obscurantisme ». Melle Fourest nous invente la liberté d’expression girouette qui tourne avec le vent de sa cause de prédilection.
Le dernier tiers de son ouvrage, Melle Fourest le consacre à ses règlements de compte . Même des personnalités et les associations, respectables, soucieuses de la démocratie et du vivre ensemble, ne sont pas épargnées. Ce faisant, Melle Fourest pousse la calomnie et la diffamation jusqu’à ternir l’honneur de ceux qui , de tout temps, ont œuvré pour les causes féministe , homosexuelle et des minorités . Il serait vain de rechercher la reconnaissance.
Et, si on sortait de ce cercle - aussi vicieux qu’infernal - dans lequel chacun, campé sur la barricade de son insurrection, autiste à sa façon, proclame sa précellence en matière de laïcité ?
Quand on en arrive là, il faut faire table rase des polémiques – meurtrières pour le coup – et revenir aux lois de la république et à sa Constitution et tenir fermement la rampe. Rappelons que la Constitution est le crible législatif par le biais duquel doivent – impérativement – percoler toutes les lois d’un Etat. Rappelons, également, que toute loi est d’interprétation stricte, ce n’est pas un menu dans lequel chacun vient piocher ce qui lui agrée : ajouter ou soustraire un mot à une loi revient à la dénaturer. Arrêtons de tripoter la loi de décembre 1905.
Belab