Sabrina Kassa
Journaliste à Mediapart

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L'Hebdo du Club

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Billet de blog 20 févr. 2023

Sabrina Kassa
Journaliste et éditrice
Journaliste à Mediapart

Hebdo #138 - Fin de vie, euthanasie, les paroles des concerné·es

Qui peut décider de la fin de vie, qui peut dire quand cela a lieu, « la fin de vie » ? Et puis comment procéder pour respecter jusqu'au dernier souffle la dignité humaine ? Florilège des témoignages reçus de personnes âgées, d'accompagnant·es, de soignant·es, suite à notre appel à contributions. À l'instar de la Convention citoyenne, si la majorité exprime une volonté de faire reconnaître le droit à une aide médicale à mourir, quelques réticences demeurent.

Sabrina Kassa
Journaliste et éditrice
Journaliste à Mediapart

En créant une convention citoyenne sur l’aide active à mourir, Emmanuel Macron a relancé le débat sur l'aide médicale à mourir. Les questions sont difficiles, existentielles, elles touchent le sens de la vie, la reconnaissance de souffrances impossibles à soulager, la complexité des relations entre patients et soignants, la création de nouveaux droits et champs à la liberté individuelle.

Sans surprise, le 19 février,  les citoyens tirés au sort ont jugé  à 84% que la loi actuelle n'était pas adaptée aux « différentes situations rencontrées », 72% pour le suicide assisté [la personne accomplit elle-même le geste létal] et 66% pour l'enthanasie. Du côté des soignants, les réticences semblent plus nombreuses. Même si 300 personnels de santé ont récemment pris la parole en faveur d’une aide active à mourir, « dans un cadre strictement légal et encadré », l’ordre des médecins est opposé à l’euthanasie et réclame une « clause de conscience ».

Avec Caroline Coq-Chodorge, la journaliste Santé de Mediapart, nous avons lancé à la fin de l'année dernière, un appel à contributions pour recueillir les témoignages sur la fin de vie, l'« assistance au suicide » et le recours à l’euthanasie. Et dans la foulée, créé un journal collectif pour rassembler les textes publiés dans le Club.

Nous vous proposons ici 12 témoignages de personnes âgées [en bleu], d'enfants, de maris, d'épouses qui ont accompagné la fin de vie de proches [en bleu foncé], et de quelques soignants [en violet]. Tous sont favorables à une assistance à mourir, au nom du droit à choisir sa mort, comme on choisit sa vie, toutefois de tenaces réticences s'expriment toutefois. Notamment à cause des incidences sur ces choix de  “l'horreur” de la prise en charge actuelle des personnes en fin de vie, en raison aussi de l'ambivalence des êtres confrontés à cette ultime question. 

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« JUSTE PARCE QUE JE SUIS PRÊTE »

Moune veut que l'on respecte le choix de chacun.

Illustration 1

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« LA MÉDICALISATION DE LA MORT EST-ELLE UN MIEUX ? »

Delphine veut choisir sa mort, comme elle a choisi sa vie.

Illustration 2

La suite dans son billet de blog.

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« JE N'AURAI PAS LES MOYENS D'ALLER À L'ÉTRANGER »

Danielle ne veut pas être à la charge de ses enfants, ni enfermée dans un EHPAD.

Illustration 3

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« TANT QUE L'HÔPITAL RESTERA CE QU'IL EST... »

Aggie a peur que la parole des concerné·es ne soient pas respecté·es.

Illustration 4

Lire la suite du billet ici.

Compagne, compagnon, fils de, fille de... Les souffrances des proches qui accompagnent sont violentes, difficiles à prononcer car ô combien culpabilisantes, mais elles sont aussi indispensables à écouter pour comprendre les demandes actuelles. 

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« POURQUOI PROLONGER LA SOUFFRANCE ? »

Mark Lee Hunter a accompagné sa femme, décédée de la maladie de Charcot.

Illustration 5

Lire la suite du billet de blog ici.

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« QUAND IL A DÉPOSÉ SON DOSSIER CHEZ DIGNITAS, SES ANGOISSES ONT DISPARU »

Sophie a accompagné son mari à Zurich pour un suicide assisté.

Illustration 6

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« IL EST INHUMAIN DE S'ACHARNER À FAIRE SURVIVRE »

Chantal a accompagné pendant 6 ans son mari dans son agonie.

Illustration 7

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« ÇA A ÉTÉ UN SUPPLICE DE VOIR PAPA COMME ÇA »

Jacqueline.

Illustration 8

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« L'AMOUR POUR MON PÈRE ÉTAIT PLUS FORT QUE LA PEUR »

Laure a assisté le suicide de son père.

Illustration 9

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« LE MILIEU MÉDICAL RESTE MANIPULÉ PAR LA RELIGION »

Michel.

Illustration 10

De nombreux soignants seraient réservés sur le droit à mourir (blabla et sondage), quelques-uns sans aucun doute comme le pense Michel pour des raisons religieuses, d'autres parce qu'ils considèrent serment d'Hippocrate oblige que ce n'est pas leur rôle. Les soignants qui ont répondu à notre appel - et que nous avons sélectionné dans ce florilège - sont plus nuancés. Ce n'est pas tant le refus du geste, que la crainte d'un glissement vers l'euthanasie "économique" dans un contexte de dégradation des services publics hospitaliers.

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« DÉJÀ AVOIR DES SOINS APPROPRIÉS »

Ermeline est convaincue que très peu de personnes aspirent réellement à la mort.

Illustration 11

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« LE PLUS BASIQUE DES DROITS »

Jonas est favorable à l'assistance à la mort, mais craint les dérives.

Illustration 12

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