– Brisures et vis-à-vis !

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Sous le tilleul, côté Nord de La Chaux-de-Fonds – dans le calme azuré après la tempête – cette âme d’un pin déchiré crie encore au loup !.. « La forêt est la limite entre l’Ici et l’Ailleurs. L’arbre, symbole d’équilibre, est par essence celui qui relie la terre au ciel. »(lien 1, 1bis)

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Vision de souches des grands sapins (de plus de 100 ans !), avec de la roche jurassienne incrustée dans les racines ; au MUZOO, à côté des élans, les arbres écorchés ou déracinés prennent des allures zoomorphiques nouvelles... comme s’il leur était poussé des cornes !

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– Anthropo-zoo-morphiques ? Tel ce marronnier amputé et plumé à présent, alors qu’il avait été façonné en belle boule touffue par une taille saisonnière. Le marronnier étant considéré depuis fort longtemps comme un arbre bienfaisant et protecteur.
« La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers ».
Charles Baudelaire
Pour le reboisement d’agrément des parcs évoqués, une association est née, intitulée « Des arbres pour rêver demain ». — « Un peu plus d’un million de francs (1'108'883 francs) en moins d’un mois : c’est la somme déjà récoltée par l’association [...] Un peu plus de la moitié des fonds provient de la cité horlogère, 25% des autres communes neuchâteloises et le reste arrive de toute la Suisse et même de l’étranger. [...] Des centaines de donateurs ont mis la main à la poche et certaines entreprises qui ne souhaitent pas apparaître pour l’heure, ont été très, très généreuses » (le 4 sept. RTN-CH). L’appel au chagrin d’amour des chaux-de-fonniers a soulevé plus qu’un élan naturel. Il s’agit de panser les plaies ; contre l’inadmissible sort, c’est fierté. (lien 2)
Et qu’en sera-t-il pour le reboisement au domaine du « privé » ? Agrément visuel aussi pour un ressenti partagé : qualité de vie dans cet urbanisme en pentes (de 1000 à 1200 mètres) avec jardins. Cité industrielle, ateliers d’horlogerie classés à l’UNESCO (conifères et aiguilles compris ?). Comme une malédiction « chaque rue offre son lot d’arbres brisés et arrachés ».
« Plus d’un million de francs », formule d’auto-organisation efficace en 2023, alors qu’une tornade quasi équivalente en 1926 (épisode qui avait aussi fait un mort et 25 fermes détruites) devint vite, grâce aux visites des membre du Conseil d’État suisse, un large partage helvétique. A cette époque, peu d’assurances couvrant les dommages, un élan national de solidarité s’était manifesté. (3) Ici, les réseaux sociaux ont pris le relais pour une aide concrète, immédiate, amicale et dans l’urgence. Par ailleurs, « Fonds suisse » ou la « Chaîne du Bonheur » sont sollicités... Mais dès lors, peut aussi advenir une certaine saturation. Dans une logique émotionnelle – voire de surinformation mondiale – place au gouvernement de la peur ! Admettons que nous ne soyons plus à l’époque des malédictions superstitieuses, des nobles privilégiés et des prières, mais à quoi bon dire et répéter aujourd’hui : -la fréquence de tels événements climatiques extrêmes va augmenter ; c’est-à-dire, donner l’assurance que l’on est en train de perdre la planète ? – Forme de malédiction, affaire du siècle ?
– Des arbres pour rêver demain - licite superstition et scientificité ?
Dès lors, voici un certain nombre d’hypothèses qui me semblent toutes dignes d’attention et graves – échafaudage et grue – à partir du cas présent à la Chaux-de-Fonds ; événement dramatique isolé ou destiné à se reproduire dans l’avenir ?
- Les esprits de la nature sont relégués au rang des légendes populaires anciennes. Pourtant, nos ancêtres prétendaient les voir, même interagir avec eux. – Et si, nichés au cœur de notre nature, s’activait tout un petit monde invisible ?! Malédiction et réponse, j’ai vu et photographié de curieuses plantes comme humectées de sang auprès de certains sapins déchirés... Marque esthétique de l’automne ? En entrant dans l’an de grâce 2023, il se trouve que la magie de Noël à La Chaux-de-Fonds fut pervertie par une installation contemporaine : affiche à têtes de mort et masques comiques accrochés en lieu et place des guirlandes et des boules, comme pour tourner en dérision l’esprit de cette fête. C’est un élément factuel dont peu de personnes acceptent évidemment de se souvenir à l’entrée du retour des vacances horlogères et de l’actualité. – Peut-être un convenable déni ? Allo ! Privilège du tourment ? Mais, oserait-on dire que nous sommes si séparés des forces mystérieuses de la Nature par fonctionnalisme et par overdose de communication que les sources ontologiques de la vie nous sont à présent inaccessibles ? Quant à soutenir que, dans une explosion de colère atmosphérique, quelque génie du vert sapin se soit exprimé en ce lieu pour laver l’affront, assurément ceci demanderait une inspiration épique, et une ‘enquête approfondie’ susceptible de bouleverser en profondeur toutes les interprétations triviales…
- La question du changement climatique ? Comparons plutôt cet événement à un précédent possible qui remonte à 1926. Ceci nous offre un beau sujet de débat entre météorologues et climatologues ! Dans un entretien accordé au journal Le Temps (25/07/2023 ), Aude Untersee, météorologue, souligne qu’un orage est, par nature, imprévisible et qu’une « analyse à l’aide des indices récoltés sur le terrain, notamment de la géométrie des dégâts » prendra du temps. Réponse ironique ou d’une lucidité étonnante sur les limites des modélisations mathématiques, dont on veut nous faire croire qu’elles incarnent la supériorité de l’intelligence artificielle ? (lire aussi à ce propos : « De l’immodestie irresponsable de certains climatologues », Suzette Sandoz (en lien 3 cf. 28 juillet 2023)
- Or une casse ‘apocalyptique’ à l’échelle de la Suisse, si elle paraît bien relative par rapport à l’importance des inondations et séismes catastrophiques récents, ne serait peut-être qu’un indice ? – « Mais qui peut en prendre toute la mesure ? » [...] D’où les paroles de Jean-Daniel Jeanneret, président de la Ville : « Cet événement a martyrisé la métropole et lui laissera des traces indélébiles ». Auquel cas, ces quelques parutions virtuelles et visuelles dans Mediapart vont devoir jouer convenablement leur rôle ! Poursuivons l’expression émotionnelle et réaliste d’une certaine violence. – De retour, sans pouvoir approfondir vraiment, c’est un devoir artistique d’un ressenti relativement pénible...

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Au sol, « Merci de ne pas toucher au personnage », ridicule phrase d’accueil au musée d’histoire naturelle de la ville, dit MUZOO : – dérision, réductionnisme ou pédagogie ?
- Par ailleurs, la question du CO2 fréquemment évoquée comme d’un arbre qui cache la forêt en cylindres de béton et métal (voir l’emblématique personnage ci-dessus), mais témoignage par trop sommaire d’une époque déconnectée de la Nature, n’est-elle pas trop anxiogène ? —Surtout au règne du consumérisme et de l’obsolescence programmée reconduite en ce XXIe siècle. Ailleurs, autre exemple de récupération politique écolo-décalée (par pancarte de la ville de Paris), un affichage à divers endroits sur l’idée d’un réchauffement inexorable : — « Toutes les données prospectives proposées ici sont issues du scénario intermédiaire + 3,5°C à l’échelle mondiale avec une poursuite des tendances actuelles. Température moyenne 13,2°C = +2,5°C par rapport à 1885, etc. ». — Dès lors, scientifiquement, « les projections à la fin du siècle montrent une accélération des dérèglements climatiques, avec des risques de pénurie en eau. — Mais tout n’est pas joué, à nous d’agir. »
– Sacrés maléfices en héritage pour les jeunes ou sortilèges comme écrits à la scie !?
- Pur hasard de la nature imprévisible ? Pour équilibrer ces propos, d’autres nous prédisent un petit âge glaciaire... selon les données du Center for Space Weather Prediction (SWPC). Effet de contraste sur le réchauffement climatique avec un retournement possible en raison des taches solaires !? Crise avant une nouvelle harmonie du froid, des conifères et de la neige (cf. lien « Un petit âge glaciaire à partir de 2030 ? »). Par ailleurs, hasard de l’idéologie incantatoire des ‘ayatollahs’ du siècle vert, le calcul du CO2 en tout est suffisamment partial pour escamoter les arguments d’un reverdissement notable. Ne nions pas la folie des incendies gigantesques ni les déforestations cupides, mais je mets en lien une des sources complémentaires : « La terre devient plus verte » parution Nature Climate Change du 27 avril.(annexe 5) Assurément, l’avis de manifestation à Berne (ci-dessous) me touche en raison des pollutions, de la complexité des milieux et de la dégradation de la biodiversité ; j’ai plaisir à publier cet avis pour mieux débattre argument contre argument. Mais si, bientôt, les gaz lacrymo sont plus forts que nos larmes, quelle confiance avoir en notre monde qui brûle ?

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- Possible manipulation artificielle du climat ? Contentons-nous d’évoquer ici cette grande question. Dans cette catastrophe, les assurances se réfèrent au convertisseur de la force du vent pour leur politique d’indemnisation (cf. échelle des vents).annexe 6 Mais celle-ci ne peut concevoir l’incommensurable. – L’hubris humaine est depuis toujours à la source de nombreux dysfonctionnements, et il n’est pas arbitraire de supposer de possibles jeux de transformations actives du climat sous divers prétextes – injustifiables crimes contre la Terre, le Ciel, la Vie et l’Humanité. Qu’il me soit permis de signaler le travail de deux chercheurs qui nous alertent sur des tentations des pouvoirs politiques ou militaires. Voir par exemple l’inquiétude de Jean-Pierre Petit : « La possibilité de manipuler le climat n’est pas un leurre... En fait, en agissant avec ces micro-ondes on crée des fenêtres dans la haute atmosphère. » (vidéo en lien à 4 :50) et les livres de Rosalie Bertell La Planète terre, ultime arme de guerre (en plusieurs tomes éd.Talma Studios)

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La métropole horlogère en ce début du XXIe siècle ne s’est guère prêtée à l’esprit des ruines romantiques au naturel, voire classiques dans le genre Léopold Robert (nom donné au grand axe central de la Cité).lien 8
Reconstruite à partir de la fin du XVIIIe siècle après un incendie qui l’avait presque entièrement détruite, La Chaux-de-Fonds moderne a souvent fait preuve de résilience et d’esprit visionnaire au cours de son histoire, même si ses plus grands esprits s’en sont émancipés en emportant leurs attitudes visionnaires avec eux... – Question d’élévation ou de dépassement entre le climat ensoleillé du haut et les limitations villageoises sur l’horizon jurassien ?
Aujourd’hui une tempête dévoile aussi une forme d’« intelligence végétale » à nu. En péril relatif dans les esprits fonctionnalistes : le sapin dans la Cité !... L’opportunité de démontrer une nouvelle fois le dynamisme moderniste, utilitariste, industrieux des montagnes neuchâteloises pourrait-elle aussi s’inspirer des idéaux de la permaculture ? lien 9 – « Ne prends que ce dont tu as besoin et laisse la terre de tes ancêtres telle que tu l’as trouvée ».

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1- « Le sapin symbolise un pont entre ciel et terre. Il exprime la fluidité du lien qui relie le haut et le bas, le spirituel et le matériel, l’esprit et la matière. Depuis les Celtes c’est le symbole de l’espoir toujours renouvelé des forces de lumière sur les ténèbres, et de la vie sur la mort. De nos jours, au solstice d’hiver, le sapin de Noël est devenu symbole de don et générosité. Toujours vert, il est un messager qui nous encourage à poursuivre notre chemin, à supporter les problèmes de l’existence comme ses branches supportent le poids glacé de la neige. Le sapin porte en lui l’énergie de la résistance, et la lumière de l’espérance, qu’il donne à celui qui sait les capter. Dans le langage floral : Les fleurs du sapin désignent l’élévation d’esprit, l’idéal spirituel. »
https://cime-tree.fr/symbolique-foret-arbres/
1bis- La croyance en huldufólk (qui désigne un peuple caché ou des elfes) est assez répandue dans le Nord, là où pousse le Sapin ! Au point où les problèmes rencontrés par certains projets de construction routière sont attribués à la colère d’elfes locaux. La consultation d’un medium est alors obligatoire avant la reprise des travaux.
https://www.hurtigruten.com/fr-fr/expeditions/inspiration/mythes-et-legendes-islande/
2- « Des arbre pour rêver demain » https://desarbrespourreverdemain.com
3- Mise au point, in Le Ô n° 61 /vendredi 22 sept. 2023 : le Conseiller d’État Laurent Favre a fait le point pour un soutien aux forestiers et paysans, cf. https://blogs.mediapart.fr/etienne-trouvers/blog/210923/malediction-du-vert-sapin/commentaires
4- « De l’immodestie irresponsable de certains climatologues » (28 juillet 2023)
5- le froid : « Un petit âge glaciaire à partir de 2030 ? »
le CO2 : « La terre devient plus verte »
https://thegreatclimatecon.com/the-earth-is-getting-greener/
6- Convertisseur de force des vents
https://convertisseur.kingconv.com/force-du-vent
7- Voici les propos de Jean-Pierre Petit sur les folies militaires…Cf. la transposition d’un passage d’après une de ses vidéos-entretiens :
« En fait, en agissant avec ces micro-ondes on crée des fenêtres dans la haute atmosphère.
« Et c’est là qu’est la clé de l’arme météorologique ; — çà consiste dans une région du globe, à créer une région chaude et une région froide, En un endroit vous allez mettre un écran en dispersant des particules, le soleil arrive moins, donc vous allez baisser la température; et de l’autre côté, au contraire, avec des micro-ondes vous allez faire un trou dans la haute atmosphère. Ce genre de choses-là ce sont des armes qui vont mettre plusieurs jours à démarrer. Si on fait une chose comme çà, on n’est pas dans l’instantané ; on n’appuie pas sur la détente, boum! çà ne va pas se passer comme çà.
« En injectant de l’énergie (pas tellement) d’un côté et en occultant de l’autre, on va fabriquer ces différences de pression, ces différentes températures et, à ce moment-là... il y a un règlement de compte terrible. On fait cette fameuse tempête tout d’un coup avec des vents à 200km/h, on ne sait pas d’où çà sort, on est capable de faire çà.
« C’est expérimenté, à mon avis c’est à présent une source ‘d’études’ ».
Manipulation artificielle du climat, HAARP https://crowdbunker.com/v/goMNKiVWQN à 4: 50 /5 :52
8- Henri Grandjean (1885-1968), banquier, frère d’Henriette, l’artiste, avait réuni le plus bel ensemble des peintures d'un maître qui fut en lien avec David et Ingres ; fonds du MBAC, présenté à l’exposition Ô saisons... Léopold et Aurèle Robert (jusqu’au 12 novembre 2023).
9- in Le Ô n° 61 /vendredi 22 sept. 2023 – p. 2 « Entre dynamisation de la biodiversité, transmission de connaissances et cohésion sociale, Les Jardins du Mycélium, au parc du Paddock depuis 2021, actionnent le vivre ensemble » ; – p. 17 Avis de Café scientifique : « La forêt, à libérer ou à domestiquer ? » à l’Université de Neuchâtel
https://le-o.ch/2023/09/22/les-jardins-du-mycelium-on-y-jardine-mais-pas-que/
https://le-o.ch/2023/09/22/les-paturages-boises-un-ecrin-pour-la-biodiversite/
Remerciements : à Bruno Martin, ami écrivain qui me relit et me signale que la citation exacte de Léo Ferré est : « Quand on scie un arbre, j'ai mal à la jambe et à la littérature ».
Lien aux billets précédents
(suite 2 & 1)
https://blogs.mediapart.fr/etienne-trouvers/blog/210923/malediction-du-vert-sapin
https://blogs.mediapart.fr/etienne-trouvers/blog/310823/malediction-du-vert-sapin
(l’événement, au billet précédent) :
https://blogs.mediapart.fr/etienne-trouvers/blog/010823/malediction-du-vert-sapin