– Suite de l'article du 18 mai 2024 :
https://blogs.mediapart.fr/etienne-trouvers/blog/180524/restauration-ou-taxidermie-de-la-liberte
Agrandissement : Illustration 1
Le Delacroix, comme en un miroir absurde (!?), tableau inversé
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En faisant croire que La Liberté guidant le peuple était ‘avant restauration’ sous une dominante noire, l’actuel gouvernement des Peintures du musée du Louvre, sa Directrice (cf. Lettre ouverte [1]) et encore, naturellement, sa Com... ont hélas trompé leur monde.[2]
Pire, ils n’ont guère transmis ce fleuron humain (dit « iconique ») aux générations futures et... Interventionnistes... leurs mises en valeur apparaissent fallacieuses, culturellement effrayantes ; tel un programme de restauration-destruction : de ‘pictocide’ ?
Que l’on observe les choses de l’art visuel un peu plus finement – comme à la génération précédente – et il en serait tout autrement. Car en effet leur maxime et leur doxa de justification : – « le vernis [blond] était oxydé et jaune, encrassé, craquelé et avait perdu de sa transparence » sont loin d’être réelles, conformes, responsables, objectives.
Ainsi que démontré précédemment – confer ce 18 mai[3] (états comparatifs vus avec filtres numériques IA) – il est légitime de percevoir qu’une nette dégradation de l’effet pictural du chef-d’œuvre vient d’être perpétrée. Sans oser ou pouvoir le dire publiquement, les regardeurs perçoivent que ce sont les équilibres formels : la luminance colorée... parti-pris utile pour donner à voir une part sublime de l’Art visuel qui paraît gravement remaniée dans sa couleur et son atmosphère : – « Il a éclairé les pénombres du passé [...], monter sur les barricades de 1830 – [jaillissement] comme le rayon d’un soleil levant ! » (René Huyghe, 1948).
Or ce sont les nuances finales d’orchestration... donc les volontés subtiles (peut-être temporelles), vraisemblablement créatives (par Delacroix) qui ne sont plus... (!?) – Qualités picturales géniales – coordonnantes et colorées – maintenant : irrémédiablement dissipées, décapées... ce, au prétexte de « nettoyage et revernissage » ou « d’un hymne aux trois couleurs ».[4]
Agrandissement : Illustration 2
Image composite (à gauche) : -large détail du tableau où la figure centrale de « La Liberté » est constitutive d’une composition, dite pyramidale et colorée… ; pour l’élan des jaunes, remarquons qu'il y fallait une grisaille (révélée actuellement) ; celle-ci étant comme la chair : les muscles du tableau. Ils formaient une sorte de cône optique dont les gisants élargissaient la base: entre l’homme dénudé à gauche, encore imprégné de lumière dorée, et l’accent incisif (non pas blanc s/noir) : confer l’armure du Suisse, accroche pour amener les regards à la zone d’angle du tableau.
En haut (à droite) : -il est fourbe de présenter cet emblème de la Peinture désaturé de son climat insurrectionnel étonnant... avec un cliché abominable (et noirci 'avant intervention') – sous l’autorité du C2RMF !
Les 'scientifiques au service de l’Art' sont-ils d’accord, vraiment, avec les choix éditoriaux du site ?[5] Illustrations et interrogations que nous analyserons ...très prochainement... dans un article rationnel et technique en lien avec la charte 24 couleurs mis en référence : -élément au 1er plan (montage qui sera explicité).
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En ce contexte grave et périlleux, disons déjà que ce Delacroix est un emblème politique :
– Il eut mieux valu que le Louvre ne se trompe pas jusqu’à se mentir sur les traces de la mémoire française !
– Plus globalement au musée, cette volonté de purifier les œuvres d’art... gênantes à plus d’un titre, voire décalées esthétiquement, paraît symboliquement troublante !
Ce qui serait à interroger :
-Une forme de racisme ? -de mauvais goût formaté ?
-De normes nouvelles vis-à-vis d'un décalé matérialisé ?
– En tous les cas, sur les Delacroix traités, démonstration de tri plus ou moins pas sélectif dudit ‘jaune’ sur un support national éminent (!?)
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Agrandissement : Illustration 3
– État conforme à mes yeux d’artiste visuel face au chef-d’œuvre, avant ‘restauration’ ! –
(à suivre)
in:
https://blogs.mediapart.fr/etienne-trouvers/blog/050724/cliches-sournois-au-louvre
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notes :
2- Depuis deux cents ans les artistes ont questionné les œuvres de Delacroix (cf. par exemple l’appel des 115). Or que leur vaut leur révolte non écoutée (depuis l’ARIPA) par certaines autorités du Louvre ? Outre les ‘restaurations-esthétiques-abusives', Le Louvre actuel se comportent en saprophyte accompli. Il en est arrivé à demander, présentement, aux artistes professionnels ayant une carte de la MdA, de réserver un billet d’entrée chaque fois qu’ils désirent rendre visite et consulter leurs pairs... Une formule de relégation dans les files d’attente du tourisme de masse des JO. – Etonnant !?
Cf. l’appel des 115 : https://www.lamaisondesartistes.fr/site/appel-aux-artistes-pour-un-moratoire-immediat/
3- Texte de réflexion 1 /4 :
https://bit.ly/etienne-trouvers-restauration-taxidermie
s/ Mediapart, pour les liens en notes et commentaires :
https://blogs.mediapart.fr/etienne-trouvers/blog/180524/restauration-ou-taxidermie-de-la-liberte
4- Grande Galerie – Le Journal du Louvre, Été2024 p. 54 : l’article donnant à consulter aussi par des détails souvent mal cadrés et en des visions blafardes (donc d’effet facile en édition présente) ; surtout des écorchement spectaculaires du Delacroix (vaste privilège en fauteuil rocking chair !). Ils sont ainsi que vous ne pourrez pas les approcher au musée. Place aux aveuglés par cette intemporalité-là... pour les réservés à billet d’entrée – sésame desdits Amis du Louvre ? Et maintenant, stratégie sur les autres... hélas !?
5- Élément de référence pour les deux illustrations obscures convoquées:
https://c2rmf.fr/actualite/la-liberte-guidant-le-peuple-e-delacroix-etude-et-restauration