Exclu Flagrant déni. Depuis 2018, il n’y a plus du tout d’exclusions disciplinaires pour les policiers violents. Brutalement, les sanctions ont été divisées par dix. Sébastian Roché (CNRS) y voit un véritable « changement de standards ». Décryptage.
La possibilité d’obtenir une réparation avant la toute fin des procès est prévue par la loi. Mais pour les victimes de violences policières, la cour d’appel de Paris a quasi fermé la voie. La Cour de cassation doit trancher prochainement. En attendant, les mutilations continuent.
Quentin*, blessé en même temps que le journaliste d’Actu Lyon, a déposé plainte ce lundi 24 avril. Il raconte avoir reçu des coups de matraque et de pied, y compris lorsqu’il était au sol. 7 autres personnes auraient été blessées à la tête lors de la même charge policière.
Pour en finir avec les grenades de la République (2/2). Aucun policier ou gendarme n’a jamais été condamné pour un usage illégal de grenade explosive. Les seules « fautes » condamnées par la justice… sont celles de Rémi Fraisse, tué par une grenade, et d’une autre victime. L’obscénité judiciaire doit cesser.
L’enquête conduite par la « cellule de déontologie » n’a jamais auditionné le principal témoin. Les deux seuls auteurs possibles du tir rejettent la responsabilité l’un sur l’autre. Une « plainte avec constitution de partie civile » a été déposée jeudi dernier.
Par Flagrant Déni
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Achour a subi des violences policières à Lyon. L’hôtel de police a d’abord refusé de prendre sa plainte, avant de lui réserver un traitement peu compatissant. L’IGPN ne prend pas les plaintes, donc il n’existe aucun service d’accueil spécialisé pour les victimes.
Par Flagrant Déni
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La fabrique indécente des chiffres officiels. Darmanin a fait tirer 2,5 grenades mutilantes par minute en continu mais refuse d'assumer la guerre qu'il a menée à « l'adversaire ». Par contre, le moindre bobo côté gendarmes est recensé. Analyse croisée entre Sainte-Soline et des documents exclusifs de Flagrant déni, sur Lyon.
11 enquêtes, vraiment Monsieur Darmanin ? La Défenseure des droits a été saisie de 56 cas. Rien que sur Paris, le parquet dénombre 20 enquêtes judiciaires à ce jour. L’IGPN ne traite qu’un cas sur 10. Bien pratique pour mettre les statistiques sous le tapis.
Quand la police avoue avoir matraqué un manifestant pour le faire taire. Le 7 mars 2020, Frédéric fait face à plusieurs policiers. Il leur crie de baisser leurs LBD. Quelques instants plus tard, il se fait matraquer sauvagement. Sur une vidéo de police inédite, un des matraqueurs avoue qu’il voulait juste le faire taire.
Les procureurs trouvent deux fois plus d’excuses aux violences quand elles sont commises par des policiers. Un quart des agents considérés comme coupables sont absous en toute discrétion. Les premières statistiques dévoilées par Politis objectivent la fabrique de l’impunité.