Un an après le dénouement judiciaire de notre feuilleton national « Baby Loup », et quelques mois seulement après la condamnation d’Abercrombie & Fitch par la Cour suprême des Etats-Unis[1], une nouvelle affaire devrait prochainement relancer en France le débat sur le port du voile en entreprise. Encore peu médiatisée, celle-ci n’a pas davantage mobilisé le monde associatif (seul le Collectif Contre l’Islamophobie en France s’est joint à l’instance) alors qu’elle interroge de façon exemplaire notre conception de la laïcité et de ses implications en droit social.
Dix ans après l’interdiction du « port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics » par la loi du 15 mars 2004, une nouvelle proposition de loi appelle à étendre cette prohibition aux « salles de cours, lieux et situations d'enseignement et de recherche des établissements publics d'enseignement supérieur.[1] »