Il fut question il y a quelques temps dans les colonnes du journal de "l'état profond", sous les plumes de François Bonnet (ici) et d'Edwy Plenel (là).
"L'état profond" comme symptome du pourissement "par le haut" de l'état français (parmi d'autres) comme, dit-on, les poissons par la tête.
Ce constat assez récurrent en fait, met en exergue les déviances avérées de cette "élite" de la nation, véritable aristocratie républicaine happée par le goût du pouvoir et surtout par le bénéfice des privilèges personnels dont il autorise la capture.
Et, il vient presque naturellement à l'esprit de chercher, voire de construire comme alternative rédemptrice l'image d'une "démocratie de proximitée" qui serait préservée, au motif justement qu'elle est de proximité.
Plus théoriquement, il y a cette référence à la "démocratie directe" comme seule possibilité d'une démocratie réelle, et c'est un lieu commun que de louer la probité de l'immense majorité de nos élus locaux, comme de faire de la commune le lieu par excellence de l'exercice démocratique.
(Au delà s'insinue le procès implicite de la démocratie représentative et du parlementarisme comme tares rhédibitoires, et aussi, subrepticement, le culte de l'élection au suffrage universel direct du chef suprême et du référendum comme institutions de l'excellence démocratique... mais tout ça est une autre histoire.)
Concrètement et immédiatement c'est avec la "Nuit debout" que s'exprime en ce moment peut-être le mieux ce désir d'une démocratie authentique retrouvée du seul fait, comme on dit, de son "horizontalité".
Pourtant, l'état profond ne se niche pas qu'au coeur des arcanes de la haute administration et de ses accointances avec le monde des affaires. Il lui arrive dans un paradoxe de pure forme d'affleurer en surface d'autres profondeurs, celles de nos provinces ; elles aussi par une subtile analogie dites profondes.
Ainsi est-il permi d'observer la décomposition par les deux bouts.
Petite incursion en trois étapes du côté du "petit bout" :
Billet de blog 4 juin 2016
La décomposition profonde, une affaire exemplaire...
avec la remilitarisation du LARZAC.
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