Où Emmanuel sur les pas de Ménélik fit un fort mauvais safari.

tout pareillement qu'il s'efforçait de la vider, en fut fort fâché à l'approche de la Sainte-Louise.

Prenant les devants il cru bon à l'attention de ses sujets d'en soustraire l'échéance par quelque promesse à eux faite d'un grand conciliabule sans fin.

Et de laisser fidèles bretteurs et capitaines d'armes de sa garde mener aux avant-postes escarmouches et guet-appens tandis qu'il partait chercher gloire tant que se distraire un peu sur les pas de Ménélik en le lointain royaume d'Abyssinie.

Las, les gens de sa maison soudain se trouvant sans tête ne firent que gesticulations et tapages désordonnés, se ruant comme "marauds, faquins et butors de pied plat ridicules" tant qu'affamés, sur les appâts qui ne leur étaient point destinés mais qu'à l'encontre des blasons jaunes Emmanuel avait pris soin de disposer bien en vue.
Ainsi en fut-il de la désignation de la nouvelle ambassade qu'il fallait prochainement conduire auprès de la confédération des états.

Et le désordre grandissait encore quand il était question par forte avance de renouveler de Paris les échevins et par dessus tout le 1er d'entre eux.

Et c'était grande pagaille dans le parti du roi tandis que les blasons jaunes se liguaient aux blasons verts pour célébrer à l'approche de l'équinoxe leur 18ème journée d'assemblées protestataires en places publiques, et du grand conciliabule jupitérien se gausser.

Tant le retour des promesses printanières de joie et liberté conquérantes, que renouveler l'hommage de tous à la terre nourricière et promesse faite à elle de prendre sa défense, étaient dans toutes les têtes.

Et il fut dit que les mimiques et pantomimes jupitériennes en Abyssinie avaient été fort mal inspirées.

Le retour du roi fut d'ailleurs fort tumultueux.