Le niveau d’incompétence
Parmi les analyses les plus pertinentes à mon avis sur le dysfonctionnement de notre société consuméro-libéralo-hiérarchique, figure le principe

de Peter, selon lequel « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence », avec pour corollaire que « avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d'en assumer la responsabilité ». Le raisonnement est le suivant : faisant suite à la réussite d’un employé, une promotion le place en un emploi plus qualifié, donc plus difficile. De succès en succès, de promotion en promotion, vient un moment où l’employé se trouve à un poste trop difficile pour lui, où il est incompétent ! et où il va donc rester, puisqu’il ne réussira pas et ne sera plus promu. Ce qui fait que le système tend à placer aux postes des gens incompétents.
Ceci est l’escalier social revu et corrigé par un architecte fou.
Sur mon escalier social à moi, vous pouvez aller voir ça :
https://blogs.mediapart.fr/jean-max-sabatier/blog/110918/escalier-social-contre-bulldozers
Qu’en est-il d’une application possible à notre pyramide républicaine ? La grosse différence, c’est que le personnel y est élu et non pas promu ! M’enfin vous conviendrez que le résultat est le même ! À part Henri IV, vous en connaissez un, vous, de président de la république compétent ?
Voix cassée
Attention à l’erreur subjective : en prenant Macron comme étalon (!), tous les autres sont bons ! Je me souviens qu’un jour, après un gros pétard de ganja (c’était de la bonne, merci), un rigolo avait mis un disque de Mireille Mathieu. Moi je connaissais peu, et je me suis retrouvé scotché (encore plus scotché). Wahou, c’est qui elle ? elle est super !
Même chose l’autre jour. Pas après un pétard, j’ai arrêté depuis longtemps. Mais après avoir découvert ça,
je me suis dit : Sarkosy, au fond, il était pas si mauvais.
Je croyais pas qu’un jour je regretterais Sarkosy ! Un tel faisandé faisan ! Qui m’avait fait regretter Chirac ! autre faisandé faisan. On n’en sort pas. Avec la cinquième, on va de paire de boules en paire de boules.
Voix cassée
Revenons à Manu. J’avoue, j’ai mordu, et j’ai passé outre sur « les illettrées », sur « ceux qui ne sont rien ». Sur la voix cassée à haranguer les foules, aussi, qui m’avait fait pleurer les fesses. J’étais pas emballé, non, mais je le voulais. De toute façon, dans l’isoloir, j’ai jamais été emballé par personne. J’ai toujours voté pour le moins pire. Est-ce qu’on aurait pu prévoir ? Il avait toutes les cartes en main. Son projet avait une majorité dans l’opinion. Je voyais ça comme ça : en premier, le sale travail, la jambe droite. Ensuite la jambe gauche. Normal : trouver du fric, d’abord, puis s’occuper du social. Laisser le temps au temps pour que soit oublié le mauvais moment au terme du quinquennat. C’était jouable. Preuve : le code du travail, la réforme de la SNCF, passés comme dans du beurre, quasiment. Mais il fallait pas insulter les gens ! Pas de feeling, pas non-plus de sens statistique : il devait croire que davantage de gens seraient séduits par son « malheur aux vaincus ». (Cela n’a pas réussi à Brennus. Le dictateur romain Camille a fini par battre les Gaulois.) Pauvre type inculte ! En fait, il y a eu plus de gens écœurés que de sadiques réjouis.
Il lui suffisait juste de masquer son mépris, de la boucler. Au moins, on peut pas lui reprocher d’être hypocrite ! C’est le démon de la perversité selon Edgar Poe. Je le dis et le répète. Il est malade. Son outrecuidance est pathologique. Et sa sottise proprement scandaleuse : alors qu’il pouvait réformer la France, il est en train de tout saborder. Comment faire pour éviter Marine Le Pen ou Marion Pétain ? Celle qui nous fera regretter Manu ?
Commentaire composé
Voilà ce que je propose : que Brigitte lui fasse faire un commentaire composé de ce texte :
https://blogs.mediapart.fr/claude-brigelhuber/blog/041218/manu-entends-tu