La même année que la chute du mur de Berlin (9 décembre 1989), sous Thatcher et Reagan, un événement aussi important que les accords de Munich, « le massacre de la place Tian'anmen (15 avril au 4 juin 89) », se produisit au centre de l’Empire du Milieu.
L’occident ferma les yeux sur cette demande de liberté de ces indignés, sur cette demande de justice du peuple chinois et continua à traficoter, pour ses propres intérêts économiques, avec une dictature sanguinaire. L'argument de l'époque était "il faut aider la Chine à s'émanciper"; comme si la "traite des noirs" était là pour sortir l'Afrique du néant et la faire rentrer dans l'Histoire.
L’occident qui inventa la vie animale en batterie industrielle, venait de réinventer la vie humaine en batterie planétaire, reléguée en vulgaire "Ressource Humaine", en vulgaires bêtes de somme, en vulgaire zombies crevant dans l'indifférence générale comme de pauvres poulets ou comme des grecs dans leur pays ("Grèce, la réalité de la crise" par Mehdi ZAAF).
Se réclamant de droit divin, le bourgeois a hélas gagné ; « Je ne suis qu’un banquier faisant le travail de Dieu ». Le huitième jour, s'ennuyant, leur dieu remplaça Salvador Allende par Pinochet et les démocrates de la Terre par des dictateurs ou des technocrates corrompus ou bien encore des guignols berlusconiens. leur dieu s'amusa et se bidonna. Le neuvième jour, la Vie hamburgerisée sous du célo-pas-fraisdonna naissance à la VIE FINANCIERE et à L' ETRE ENTREPRENEURIAL., leur dieu vit que c'était beau et bon financièrement!
Rien n’y fait. Nous pouvons prendre tous les dérivatifs que l’on veut pour redorer, nos valeurs humanistes, nos valeurs des Lumières. Nous pouvons préserver nos coquilles vides et nos creuses institutions en tous genres, rien n'y fera. Nous avons touché à l'essentiel. Obama peut faire tous les grands discours possibles. Sarkozy peut faire le grand discours de Toulon 1 - ou même le 2 - , cela sonne faux.