Washington Post Traduction de "Trump health nominee called for ‘corrective care’ for trans youth"
Le candidat de Trump à la santé a demandé des « soins correctifs » pour les jeunes transgenres
12 avril 2025 - Par Fenit Nirappil
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Le candidat choisi par le président Donald Trump pour occuper un poste de haut niveau dans le domaine de la santé a demandé que les jeunes transgenres subissent des « soins correctifs » au lieu d'effectuer une transition et a répété des théories conspirationnistes sur la pandémie de coronavirus, selon une étude du Washington Post portant sur ses podcasts et ses apparitions à la radio.
Brian Christine, un urologue de l'Alabama âgé de 61 ans, succéderait à l'ancienne secrétaire adjointe à la santé, Rachel Levine, qui est entrée dans l'histoire sous l'administration Biden en devenant le plus haut fonctionnaire fédéral ouvertement transgenre.
Le secrétaire adjoint supervise un vaste portefeuille de programmes de santé publique, y compris le travail du médecin-chef national.
Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, qui ont dirigé des agences gouvernementales avant d'accéder à ce poste, Christine, qui est très apprécié dans son domaine médical, n'a aucune expérience gouvernementale. Mme Levine avait été la plus haute responsable de la santé en Pennsylvanie.
Christine est la dernière d'une série de personnes choisies par M. Trump pour occuper des postes clés dans le domaine de la santé et qui ont une formation non traditionnelle. Il sera le principal adjoint du secrétaire à la santé et aux services sociaux, Robert F. Kennedy Jr.
Dans le monde médical, Christine s'est fait connaître pour son expertise en matière de santé sexuelle, notamment pour ses interventions chirurgicales visant à traiter les troubles de l'érection. Dans le monde de la politique, Christine s'est présenté à deux reprises, sans succès, à des élections locales et régionales et a souvent fait des dons à des causes républicaines, dont plus de 8 000 dollars pour soutenir la campagne de Trump en 2024.
Christine doit être confirmé par le Sénat pour rejoindre le ministère de la santé et des services sociaux. La commission sénatoriale de la santé, de l'éducation, du travail et des pensions n'a pas encore programmé d'audition.
L'examen par le Post des apparitions de Christine dans des podcasts et des émissions de radio, pour la plupart locales ou peu médiatisées, et des vidéos de campagne de 2022 a révélé qu'au cours des dernières années, il a souvent remis en question les points de vue médicaux dominants sur les soins aux transgenres et la pandémie de coronavirus, parfois d'une manière qui frise le complotisme.
Christine a déclaré à plusieurs reprises que la dysphorie de genre était un problème réel, la comparant même à une addiction. Mais il a déclaré que les enfants souffrant de dysphorie devraient subir des soins correctifs, tels que des conseils intensifs ou des « soins pastoraux », plutôt que des soins d'affirmation soutenus par les principales organisations médicales américaines afin d'aligner leur développement physique sur leur identité de genre.
"Ils veulent affirmer ce qu'ils pensent dans leur tête. Je pense que c'est dommageable. Je pense que c'est une erreur", a déclaré Christine lors d'une interview en 2023. "L'agenda transgenre de la gauche utilise ces petites filles et ces petits garçons comme des pions."
Dans d'autres podcasts, Christine a décrit ce programme comme une remise en cause des rôles traditionnels des hommes et des femmes, de la famille et de la religion.
Mme Levine, en revanche, a défendu les soins de transition de genre pour les jeunes comme étant sûrs et médicalement nécessaires. Dans un post de 2023, Christine a déclaré que « la masculinité est attaquée » en réaction à un titre sur le soutien de Levine aux jeunes qui reçoivent des soins de transition de genre.
Brandon Wolf, porte-parole de Human Rights Campaign, un groupe de défense des droits des personnes LGBTQ+, a déclaré que le Sénat devrait rejeter la candidature de Christine.
« Brian Christine répand depuis longtemps une désinformation dangereuse sur les personnes transgenres et approuve des pratiques qui nuisent réellement aux enfants », a déclaré Wolf. "Sa nomination est un affront aux leaders révolutionnaires qui ont joué un rôle crucial et une insulte aux communautés qu'il a mises dans la panade."
Lors de ses apparitions sur les podcasts, Christine a déclaré qu'il ne proposait pas de soins à ses patients adultes transgenres, mais des documents rapportés pour la première fois par le Wall Street Journal montrent que son cabinet a fait de la publicité en ce sens.
Pas plus tard qu'en 2017, la biographie sur le site Web personnel de Christine indiquait que son cabinet traitait la dysfonction érectile chez les patients qui « ont subi une réaffectation de genre de la femme à l'homme ». Cette année-là, son cabinet a mentionné ce traitement parmi les services offerts dans une publicité parue dans un magazine LGBTQ+ d'Atlanta, où figuraient le nom et la photo de Christine.
Christine n'a pas répondu à une demande de commentaire. La Maison Blanche a publié une déclaration attribuée à Christine : "Je n'ai jamais traité les « hommes » transgenres pour des dysfonctionnements sexuels, que ce soit par des médicaments ou par la chirurgie. Je n'ai jamais effectué de “transition” chirurgicale d'un homme ou d'une femme. Je n'ai jamais prescrit d'hormones à un patient souffrant de dysphorie de genre ou pour faciliter la “transition” ".
"Je ne suis pas un spécialiste des soins aux personnes transgenres. Je ne propose pas de traitement aux patients chez qui on a diagnostiqué une dysphorie de genre. En tant qu'expert en urologie, j'ai activement soutenu les efforts de la législature de l'Alabama pour faire passer dans la loi des interdictions contre la manipulation chimique et chirurgicale des enfants et des adolescents à des fins de “soins d'affirmation du genre”".
Lesa Bowman, qui figurait dans l'annonce en tant qu'agent de liaison avec les patients, a déclaré au Post que Christine n'avait jamais proposé de tels soins.
Michael Koslin, un ami, un collègue médecin et un ancien patient, a décrit Christine comme un médecin accueillant.
« Il est conservateur dans ses opinions politiques, mais il pratique une forme d'urologie où il a affaire à des personnes de tous les sexes et de toutes les idéologies sur leur propre orientation sexuelle », a déclaré Koslin. "Il est très ouvert dans sa façon de traiter les gens."
Christine a occupé des postes de direction au sein d'associations de prestataires de services d'urologie et de santé sexuelle, où il s'est forgé une réputation de médecin pionnier en matière de communication publique par le biais de vidéos YouTube et de réalisation d'interventions complexes, telles que l'utilisation d'implants péniens gonflables pour l'incontinence et la santé sexuelle. Christine a récemment exercé dans les centres d'urologie d'Alabama.
« C'est un bon médecin, fort et intègre », a déclaré Steve Wilson, un collègue urologue qui a encadré Christine lors d'interventions chirurgicales. "Il sera peut-être un bon interlocuteur pour RFK."
Christine a tiré parti de son expertise dans la réalisation de vidéos médicales de haute qualité pour créer une chaîne YouTube dédiée à ses ambitions politiques. Lors d'interviews, Christine a décrit comment sa foi catholique façonne sa vie, y compris son approche de la médecine et son opposition à l'avortement. Il s'est joint à un groupe de médecins qui ont manifesté devant la Cour suprême des États-Unis pendant les plaidoiries de l'affaire qui a conduit les juges à renverser l'arrêt Roe v. Wade| [arrêt qui avait affirmé le droit à l'avortement].
Christine a souvent cité ses opinions religieuses lors de son élection primaire à un poste de sénateur républicain en 2022 et lors de sa brève candidature à la commission du comté de Jefferson en 2023.
« C'est un conservateur convaincu », a déclaré Mike Bolin, le commissaire qui a remporté l'élection après l'abandon de Christine et qui le soutient. "Ce n'est pas quelqu'un qui va faire de l'agitation. Il est bien trop intelligent et bien trop gentil pour être comme ça".
Plusieurs personnes connaissant Christine ont déclaré que sa nomination avait été une surprise, car il n'avait pas manifesté d'intérêt pour la politique nationale et le gouvernement. La Maison Blanche n'a pas répondu à une demande de commentaire sur les raisons de la sélection de Christine et n'a fait aucune déclaration publique à ce sujet. Le ministère de la santé et des services sociaux n'a pas répondu à une demande de commentaire sur les responsabilités de Christine.
Christine a souvent critiqué la réponse du gouvernement à la pandémie et a suggéré que des motifs obscurs étaient en jeu.
Il a déclaré qu'il ne faisait « aucun doute » que la pandémie avait été utilisée pour influencer le résultat de l'élection de 2020, notant les changements apportés aux règles électorales pour faciliter le vote en dehors des bureaux de vote. Il a suggéré que les élites financières, dont le milliardaire George Soros, les « grandes entreprises et conglomérats multinationaux » et le Forum économique mondial - une organisation internationale de débats - ont profité de la fermeture des petites entreprises à la suite des confinements.
"Y a-t-il eu un effort concerté à l'échelle mondiale pour fermer les petites entreprises et les contraindre à mettre la clé sous la porte ? Je ne sais pas si c'est le cas, mais cela me semble très suspect", a déclaré Christine sur son podcast en octobre 2022. "Il est clair que beaucoup de petites entreprises ont souffert de la façon dont ce problème de santé, la pandémie, a été militarisé et traité par notre gouvernement et par les grandes entreprises."
Il a présenté des évaluations mitigées des vaccins contre le coronavirus, précisant qu'il avait reçu les premiers vaccins mais pas les rappels, et qu'il pensait que ces vaccins étaient utiles pour certaines personnes, y compris les personnes âgées. Il s'est opposé à l'obligation de vacciner contre le coronavirus.
"Pour l'instant, il s'agit d'un vaccin. Qu'en sera-t-il plus tard ?" a déclaré Christine lors d'un entretien avec un autre candidat local. "Je ne fais pas confiance au gouvernement."
Si elle est confirmée par le Sénat, Christine occupera le poste occupé par Brett Giroir dans la première administration Trump. M. Giroir a joué un rôle central dans la réponse à la pandémie, en tant que responsable des tests.
Lors de sa campagne pour le Sénat de l'Alabama, Christine a présenté une évaluation très différente du rôle que devrait jouer le gouvernement en cas de pandémie.
« Il se pourrait bien qu'il y ait une autre pandémie à un moment donné », a-t-il déclaré sur son podcast. "Nous, les citoyens, n'allons pas laisser le gouvernement nous diriger, nous guider et nous contrôler comme nous l'avons fait jusqu'à présent."
Par Fenit Nirappil
Fenit Nirappil est un journaliste de l'équipe Santé et sciences qui couvre la santé publique, les maladies infectieuses et les questions LGBTQ. Auparavant, il a couvert la politique locale.
Traduit avec DeepL.com (version gratuite)
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