L’historiographie dominante de la première guerre générale de l’impérialisme nie le rôle décisionnaire du capital financier pour l’imputer aux politiques et aux militaires.
La juste révolte de simples soldats, nationaux et étrangers, jetés avec un cynisme absolu dans l’arène meurtrière des tranchées par un capitalisme insoucieux de leur sort n’est toujours pas reconnue.
L’armée française a été secouée entre mai et juillet 1917 par un mouvement de désobéissance collective d’une grande violence symbolique, lourd de menaces pour les institutions : les mutineries.
Le collectif de recherche internationale et de débat pour l’histoire de la Première Guerre mondiale veut retrouver une histoire sociale un peu trop oubliée, en analysant en particulier les témoignages écrits des catégories populaires.
Le roman des malheurs de la guerre remplace l'analyse historique des ruptures de l'ordre social. Les oubliés de la commémoration sont les opposants, ceux qui ont dit non à la guerre contre le nationalisme dominant.
La Première Guerre mondiale, dont les causes sont multiples – crise du capitalisme dans l’une de ses phases de mondialisation, affrontements inter-impérialistes et coloniaux, déchaînements des nationalismes et logique implacable des alliances politico-militaires – accouche d’un nouveau monde.
Quand nous sommes arrivés par ici au mois de novembre, cette plaine était alors magnifique avec ses champs à perte de vue, pleins de betteraves, parsemés de riches fermes et jalonnés de meules de blé. Maintenant, c’est le pays de la mort, tous ces champs sont bouleversés, piétinés, les fermes sont brûlées ou en ruine et une autre végétation est née : ce sont les petits monticules surmontés d’une croix ou simplement d’une bouteille renversée dans laquelle on a placé les papiers de celui qui dort là ».
Démêler les fils qui font cet étrange et sinistre cache-sexe de la domination de la classe capitaliste qu’est ce thème de “l’assistanat” est œuvre urgente et de salubrité publique.
« L’assistanat est le cancer de la société française ». En lançant cette formule qui l’a mis en lumière, Laurent Wauquiez, chef de file de la mal-nommée droite sociale prétendait jeter un pavé dans la mare.