Depuis 2011, l'expression « théorie du genre » est régulièrement employée dans les média. Elle s'est trouvée au cœur des débats sur le « mariage pour tous ». Elle a même été invoquée plusieurs fois à l'Assemblée nationale, par exemple quand deux députés UMP ont présenté une « Proposition de résolution demandant la création d’une commission d’enquête sur l’introduction et la diffusion de la théorie du genre en France ».
Autour de l’affaire du livre Tous à poil ! deux conceptions morales se sont opposées, donnant la sensation à des familles populaires que l’école voulait imposer un mode de vie disqualifiant le leur alors que le rôle de l’école est de créer des valeurs communes, permettant aux adultes de demain de vivre ensemble.
Dans ses travaux, Pierre Bourdieu a bien montré comment le corps constituait un support privilégié par lequel on intériorisait l’ordre social, pourriez-vous expliciter cette idée ?
La sexualité a toujours été au centre des problématiques liées à la liberté et au contrôle social, leurs géométries variant selon les époques, les régimes et les cultures.
La prostitution étudiante recouvre des formes diverses, des suggar daddies aux propriétaires qui proposent de régler le loyer contre des faveurs sexuelles. Ainsi, plusieurs milliers d'étudiantes entretiennent des rapports tarifés.
Deux points de vue s'affrontent, esclavage ou travail du sexe, abolitionnisme ou libre disposition de son corps... chacun pris dans ses contradictions. Si la première position a gagné la bataille politique, certaines ambiguïtés subsistent.
Les progrès des sciences du vivant viennent sur le terrain médical de leurs applications remuer les grandes énigmes et fouetter l’imaginaire occidental.
La question de la fin de vie ne peut pas être traitée dans le chaos médiatique car il est impossible de répondre de manière simpliste ou trop succincte à ce sujet. C’est une question qui doit rester ouverte.