Le journaliste Laurent Burlet a réalisé le 29 mars une enquête publiée sur le site Rue 89 Lyon. Il y racontait comment l’extrême droite s’implante peu à peu dans le Vieux Lyon, le quartier historique. Parmi cette galaxie, Logan Djian, l’ex-chef du GUD (Groupe Union Défense) à Paris, un groupuscule d’extrême droite étudiant aux méthodes violentes.
Des commerçants, habitants, ou responsables associatifs racontaient à l’auteur de l’article leur crainte de voir leur quartier se transformer en « facho-land ». Le 4 avril, soit six jours après la publication de l’enquête, Laurent Burlet a découvert sur la façade de son immeuble, sous l’interphone, une menace explicite « On sait ou te trouver Laurent »(sic). Dans un article qui relate ces faits, Rue 89 Lyon ajoute que « L’inscription était accompagnée, en guise de signature, d’une croix celtique, le symbole de l’extrême droite nationaliste. » Par ailleurs, le journaliste n’est pas le seul à avoir subi de tels faits. Deux témoins cités dans son article ont fait l’objet d’intimidations et de menaces. Au premier, il a été reproché d’avoir « parlé à un journaliste ». Le second a vu la devanture de la MJC qu’il dirige recouverte d’autocollants du GUD. Laurent Burlet a déposé une main courante au commissariat.
Ce n’est pas la première fois que des journalistes reçoivent des menaces ou messages d'intimidation alors qu’ils enquêtent sur cette « GUD connection » et Logan Djian. Ces dernières années, des journalistes de Mediapart mais aussi notre confrère indépendant Thierry Vincent en ont fait l’objet (lire ici et là nos billets à ce propos).
La société des journalistes de Mediapart apporte tout son soutien à Laurent Burlet et condamne vivement ces menaces intolérables.