Contribution de Benjamin Stora, Historien, professeur des universités. Les pratiques de commémoration se multiplient en France. Depuis plusieurs années, les historiens se sont interrogés sur l’instrumentalisation et la confiscation des mémoires, sur «l’art d’oublier», comme le disait Paul Ricoeur, dans une société «éternellement en colère contre elle-même», sur les rythmes de l’effervescence mémorielle, ou les divers moments de remémoration : temps du silence, celui du témoignage, celui de la connaissance et de la reconnaissance politique.
C’est sans amertume que je tente d’exprimer le désarroi de mes contemporains. C’est dans ce cadre que je voudrais exprimer tout à la fois une révolte saine et une sagesse nécessaire à l’élaboration de plans d’avenir, de perspectives possibles. De rêve à réaliser. Car il est possible de réaliser nos rêves.
Contribution d'Olivier Abel, membre du comité consultatif nationnal d'éthique.«Je veux d’emblée dire ma méfiance extrême envers l’idée d’une politique de la mémoire. Elle est dangereuse car on y touche à l’identité, à des attaches affectives qui sont de vrais « explosifs » pour nos sociétés.