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Billet de blog 26 janvier 2015

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Le peuple grec a parlé "d'une seule voix" pour dire NON à l'austérité !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

A l'issue des élections législatives, le peuple grec a dit NON à l'austérité en portant au pouvoir le parti de gauche Syriza ! Cela signifie pour eux plus de justice sociale et une renégociation du financement de la dette.

Nous n'avons cessé de dénoncer (pour ma part depuis 2011) la descente aux enfers de toute une population de la classe ouvrière et de la classe moyenne à l'opposé des armateurs non imposables et des religieux tout aussi privilégiés.

A ceux qui disent sur les plateaux TV que la Grèce a triché pour rentrer dans l'Union Européenne, je voudrais leur rappeler que Goldman Sachs a trafiqué les comptes avec la complicité des hommes politiques au pouvoir et non avec les grecs eux-mêmes ! ici

ici Aujourd'hui...., "nous devenons résistants au choc" (Naomi Klein) face à un capitalisme destructeur parce que nous le connaissons  celui là même qui balaya par le passé le Chili ICI, l'Argentine sous la dictature des juntes militaires torturant les civils : choc de la peur, choc de la guerre, choc économique (les chicago boys ICI) ; même méthode au Royaume Uni sous M. Thatcher ;  et puis arrivent l'Afganistan, l'Irak : marchands d'armes, soldats américains en partie "mercenaires" du privé, tortures ; camps de concentration au Chili, en Argentine ; Guatanamo aux US et la Grèce avec un choc économique entrainant des "dégâts collatéraux" tel que le suicide ICI une arme de destruction massive sur une population réduite à rien.


Oui, la Grèce a résisté au choc et c'est un sursaut à la vie auquel nous assistons en ce moment

"Mais l'aveuglement et l'indifférence au réel est l'une des caractéristiques les plus remarquables de l'idéologie" nous dit Philippe Cohen dans Marianne ici d'où la cure d'austérité imposée par la Troïka à travers tous les plans d'économie drastique depuis juin 2011.

Jusqu'à présent les grecs se cachent pour survivre ici mais j'ose espérer que l'homme qui prend la tête du Parlement grec alias Alexis Tsipras saura trouver la force dans le peuple avec l'appui des états du sud de l'Europe afin de négocier ce qui creuse tous les jours un peu plus la tombe de l'être humain !

Il est inadmissible que les agences de notation influencent à elles seules impunément l'enrichissement des marchés financiers en fixant des taux d'intérêt exorbitants créant ainsi plus de dette alors que la Grèce est sur le chemin d'un excédent budgétaire, certes grâce aux aides de la BCE disent les détracteurs mais aussi et surtout grâce aux restrictions et aux sacrifices sur la dette publique!

Les visiteurs de la Troïka leur font un bras d'honneur car rien ne va jamais assez bien ! Pourtant leur politique de réforme sans relance économique est un échec total et ils préconisent pour y remédier des privatisations à tout va !

Oui, la Grèce, encouragée par la troïka (FMI, Banque centrale européenne, Commission européenne) met en vente des terres et îles vierges, convoitées par des chaînes du luxe, des promoteurs et des milliardaires.

Entre cynisme tranquille des uns et résistance fragile des autres ce phénomène menace la liberté de tous les citoyens de l’UE à décider de l'aménagement de leur espace public, urbain ou naturel.

Aujourd'hui nous avons qu'une seule bonne nouvelle (ICI) : la lutte continue pour déconstruire le scénario funeste de cette Troïka qui est celui d'asservir encore et toujours les 99 %

Vassilis Vassilikos : Je pense en effet que la Troïka est une forme de dictature même si pour moi le mot dictature recèle avant tout une connotation militaire.  Je préfère  dire  que la Troïka est une "entreprise de déshumanisation"  Elle est le bras armé d’un processus anti-démocratique qui a commencé avec le traité de  Maastricht.  Dès le départ il y avait dans cette Europe monétaire contre laquelle j’ai lutté aux côté de Jean-Pierre Chevènement et Régis Debray en militant pour le non en 1992, tous les ingrédients de  cette déshumanisation ICI

Des solutions économiques alternatives, les grecs en ont trouvé ici.. mais l'urgence d'un quotidien difficile n'a pas disparu pour autant.

S'il est un peuple que j'aime et que je respecte solennellement, c'est bien nos amis grecs qui en ce moment aimeraient retrouver un peu de dignité afin que chaque matin ils ne se demandent plus s'ils pourront garder leur toit, manger à leur faim, soigner leurs enfants...

Je peux enfin leur adresser mes meilleurs vœux pour cette année 2015 !

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