Selon le phare de la pensée complexe, le peuple français se compose entre autres d’ouvrières illettrées (plutôt en Bretagne), d'alcooliques (plutôt dans le Nord), de gens qui ne sont rien (un peu partout dans les gares) et maintenant de fainéants, de cyniques et d’extrêmes (la liste des propos insultants est bien plus longue, voir ici).
Cette dernière déclaration ayant été faite à Athènes par M. Macron, on aurait pu croire qu'elle avait quelque peu dépassé sa pensée, peut-être en raison d'une descente trop rapide de l'Olympe. Pas du tout, il vient de confirmer aujourd'hui à Toulouse qu'il ne regrettait "absolument pas" ses propos. On va finir par regretter Nicolas Sarkozy...
Et pourtant la Cour s’efforçait d'expliquer depuis vendredi que l'on avait mal compris le Grand Homme: le terme fainéant ne s'adressait pas aux Français mais aux dirigeants des 30 dernières années qui n'ont pas fait les réformes nécessaires. Cela s’adresserait donc à M. Le Maire, ministre de M. Sarkozy et à ... M. Macron, secrétaire général adjoint de l'Elysée puis ministre de l’Économie de M. Hollande. Si l'on comprend bien, le Président serait donc lui-même un fainéant qui a nommé d'autres fainéants dans son gouvernement... Ces courtisans n'ont vraiment pas le niveau requis pour expliquer la pensée complexe du demi-Dieu qui les a créés...
Et voici que le secrétaire d’état Benjamin Griveaux, agacé par la question d'un auditeur impertinent, a fait ce matin une rechute brutale en qualifiant ceux qui iront manifester le 23 septembre de "névrosés aux passions tristes"...
Il faut les comprendre : ces gens-là doivent faire chaque jour des efforts surhumains pour ne pas exprimer ouvertement le mépris qu'ils ont pour tous ceux qui ne sont pas de leur caste ou qui n'appartiennent pas au fan club. Une rechute de temps en temps, c'est normal.