Version numérique de la revue Dedans-Dehors, ce blog informe sur les conditions de détention en France. Il décrypte les politiques pénales et pénitentiaires, ainsi que leurs effets sur le terrain. Il1…
donne la parole aux témoins quotidiens de la prison : les détenus et leurs proches venant au parloir, les professionnels et intervenants en détention (personnels pénitentiaires, médecins, enseignants, associations, chercheurs…). Des informations et paroles qui reflètent une toute autre réalité que celle des faits divers. Cet envers du décor, où se cachent les dégâts et effets contreproductifs de l’approche répressive, dans laquelle médias et politiques ont enfermé le débat public. www.oip.org
Photo de couverture : (c) G. Korganow / CGLPL
Pays pionnier en matière de justice réparatrice, le Canada a vu se développer une mosaïque de structures organisant des rencontres entre auteurs d’infraction et victimes. Zoom sur la province d’Ontario, dans laquelle un projet innovant propose d’aller au-delà d’un simple face-à-face. Un dispositif qui semble avoir un réel impact sur la détermination de la peine. (Dossier Justice restaurative, 6/7)
Et si les principes de la justice restaurative pénétraient totalement notre système pénal, se substituant à l’approche afflictive qui prévaut actuellement ? C’est l’ambition de la conception maximaliste de la justice restaurative, dont Lode Walgrave, psychologue et criminologue belge, est l’un des principaux représentants. (Dossier Justice restaurative, 5/7)
Christiane Legrand intervient dans les rencontres condamnés-victimes depuis deux ans en tant que « membre de la communauté ». Elle raconte comment elle en est venue à s’engager bénévolement dans la justice restaurative et explique son rôle au sein de ce dispositif. (Dossier justice restaurative, 4/7)
Faire dialoguer ensemble des détenus et victimes qui ne se connaissent pas, mais ont pour point commun d’avoir commis, ou subi, le même type d’infraction : c’est le principe des rencontres détenus-victimes, expérimentées depuis 2010 à la maison centrale de Poissy. Une mesure importée du Québec qui a fait des petits en France, jusqu’à présent exclusivement en milieu ouvert.
« N’hésitez pas à vous faire aider là où vous êtes pour ne pas rester prisonnier de la haine et de la violence. » En 2005, Marie-Cécile et Jean-Paul Chenu décident d’écrire ces mots aux meurtriers de leur fils François, un jeune homosexuel tué par trois skinheads en septembre 2002. La correspondance avec l’un d’entre eux durera trois ans. (Justice restaurative, 2/7)
Placer la réparation des préjudices au cœur de la réponse à la criminalité, c’est le principe de la justice restaurative, introduite en France dans la loi du 15 août 2014. Avec une trentaine de projets pour 2017 sur une vingtaine de cours d’appel contre cinq en 2016, elle est aujourd’hui en passe de connaître un développement exponentiel. (1/7)
La loi du 4 mars 2002 a introduit la suspension de peine pour raison médicale, une mesure qui permet la sortie de prison anticipée des personnes condamnées atteintes d’une « pathologie engageant leur pronostic vital » ou présentant un « état de santé durablement incompatible avec leur maintien en détention ». Pourtant, chaque année près de 150 personnes décèdent encore de mort naturelle en prison.
L’unité hospitalière sécurisée interrégionale de Marseille fait partie des huit UHSI réparties sur le territoire national dont l’objectif est d’accueillir les hospitalisations somatiques de plus de 48 heures de personnes détenues. Si la création des UHSI a permis une amélioration de la qualité des soins apportés en milieu pénitentiaire, les conditions d’hospitalisation restent décriées.
Alessandra, femme trans brésilienne, a été incarcérée plus de huit mois, en 2015, à la maison d’arrêt des hommes de Fleury-Mérogis, au « quartier spécifique » prévu pour les transsexuelles. Isolement, manque d’activités, attitudes blessantes de certains personnels... Son témoignage fait écho au constat déjà établi en 2010 par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté.
Isolement, mesures attentatoires aux libertés individuelles, implication (ren)forcée des personnels pénitentiaires dans le recueil d’informations… Avec son troisième plan de lutte contre la radicalisation en prison, le ministère de la Justice franchit une nouvelle étape dans une logique sécuritaire.