Patrice Grevet

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Billet de blog 28 septembre 2025

Patrice Grevet

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Face à la montée de la droite extrême, quelle stratégie politique mener ?

Face à la montée de la droite extrême, quelle stratégie politique mener ? La proposition est de tenir les deux bouts d'une chaîne, la lutte pour une union de la gauche et des écologistes sur un programme répondant aux urgences sociales, écologiques, démocratiques, pour la paix, et la lutte d'idées pour des changements radicaux permettant de sortir de la crise systémique actuelle.

Patrice Grevet

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Pour l'analyse concrète de la situation concrète actuelle et pour les conséquences politiques à en tirer, ce billet propose à la discussion une hypothèse sur les deux bouts d'une chaîne à tenir. La situation actuelle est marquée par un autoritarisme macroniste croissant[1] qui prépare le pire tenant à la montée de la droite extrême qu'elle se nomme Rassemblement national, Bruno Retailleau, Gérald Darmanin ou Édouard Philippe, à la conjonction qui se dessine entre la droite extrême qui cherche à retourner le mécontentement populaire contre la démocratie et des composantes majeures des "milieux d'affaires" qui se radicalisent[2].

Il serait irresponsable de croire que l'arrivée au pouvoir de la droite extrême serait seulement un mauvais moment à passer avant que le balancier ne revienne nécessairement à gauche. L'expérience des États-Unis avec la deuxième présidence Trump montre la vitesse avec laquelle la situation peut se dégrader et aboutir à des changements structurels durables.

Quels sont les deux bouts de la chaîne à tenir aujourd'hui ?

Le premier bout de la chaîne tient à la lutte actuellement difficile pour une union à brefs délais de la gauche et des écologistes sur un programme répondant aux urgences sociales, écologiques, démocratiques et pour la paix, comme le proposait en 2024 le programme du NFP (Nouveau Front Populaire). L'autre bout de la chaîne tient aux luttes d'idées elles aussi difficiles à mener pour des changements radicaux permettant de sortir durablement de la crise sociale, écologique, politique et de ses dangers existentiels. Les résultats obtenus à chacun des bouts de la chaîne s'influenceraient réciproquement.

L'union politique répondant aux urgences et a fortiori des victoires électorales de cette union contribueraient à la crédibilité de changements plus radicaux. Des avancées dans les luttes d'idées pour ceux-ci conditionneraient la possibilité que les limites des résultats obtenus avec de premiers changements positifs ne finissent par entraîner des déceptions favorisant des régressions majeures. Il est utile à cet égard de rappeler la terrible année 1938 après les résultats obtenus par le Front Populaire en 1936 (cf. un billet sur Mediapart Ici.).

Des avancées sur la perspective de changements radicaux renforceraient la solidité de l'union visant à répondre aux urgences. Elles ont manqué pour empêcher le délitement du NFP de 2024. Il me semble que la perception de la volonté du Parti socialiste de sauver un appareil et des sièges d'élus a dû conduire à sous-estimer la persistance d'idées évoquées dans le paragraphe suivant. L'appui sur l'opportunisme électoral de certains n'est pas suffisant pour changer des idées ancrées chez ceux-ci et qui donnent lieu un jour à un retour de bâton.

Il existe en effet un héritage plus ou moins non-dit à un moment donné des idées qui ont conduit la social-démocratie à abandonner après 1981 une conception anticapitaliste des nationalisations au profit d'une vision modernisatrice tournée vers la compétition internationale[3], après une relance minuscule de l'activité[4], face au déficit du commerce extérieur, à s'aligner sur les tendances internationales visant à casser l'inflation notamment par la pression sur les salaires, à pratiquer la politique dite du "franc fort" et de la "déflation compétitive", à croire aux vertus du "marchéisme" terme proposé par Jacques Généreux que je préférerais à celui de "néo-libéralisme" qui l'a emporté, à contribuer très activement à la construction de la libre circulation des marchandises et des capitaux, à placer les travailleurs de plus en plus en concurrence à l'échelle mondiale, etc.[5]

Les politiques marchéistes pratiquées en France et à l'échelle internationale ont généré une financiarisation. En effet après le tournant de 1979-1981, les acteurs financiers se sont vus offrir de nouvelles opportunités et les autres grands capitalistes ont restructuré les voies de leur domination pour promouvoir leurs intérêts dans le nouveau contexte. Ce nouveau contexte s'est caractérisé par le freinage de l'activité, de la productivité et des débouchés, et la protection contre l'inflation de la valeur des titres financiers. Le capital a donné alors une place centrale à ceux-ci.

Ces transformations se sont inscrites dans le développement d'une crise systémique engagée il y a un demi-siècle, un rôle central tenant à l'évolution de la productivité, rapport entre la valeur ajoutée produite et les ressources mises en œuvre pour l'obtenir (travail, capital matériel constitué des installations, des machines, des outillages, matières premières). Quand le rapport est établi avec un seul type de ressources, on parle de productivité apparente. Un net ralentissement de la productivité apparente du travail rendant plus antagonique le partage profits/salaires et une dégradation de la productivité apparente du capital fixe (hausse du coefficient de capital) et du capital matériel circulant pèsent dans le sens de la baisse du taux de profit et aboutissent à une suraccumulation du capital, excès du capital accumulé relativement aux profits qu'il est possible d'obtenir[6].

Les politiques pratiquées par les forces capitalistes dominantes et les pouvoirs politiques qui tendent à s'aligner sur celles-ci depuis un demi-siècle avec la marchéisation et la financiarisation, loin de résoudre les difficultés tenant à l'évolution de la productivité, les ont aggravés jusqu'au point actuel où l'élévation de la part du profit au détriment des salaires dans la valeur ajoutée ne permet plus de relever le taux de profit du capital.

Ces évolutions interviennent alors que se développe une crise écologique au sens de destruction des conditions naturelles de la vie humaine, crise qui commence d'ailleurs à affecter les conditions de la production avec la montée des coûts des matières premières et la perspective de sévères pénuries. Le caractère systémique de la crise sociale, écologique, politique appelle des changements radicaux.

Or le risque me semble manifeste aujourd'hui d'oublier les luttes d'idées pour des changements radicaux, oubli dans les faits ou sous-estimation au nom de l'indispensable action immédiate réaliste et du souci légitime de rassurer face aux campagnes de peur. Les changements radicaux que j'évoque ne sont pas ceux d'une socialisation générale de l'économie au sens défini par exemple par Charles Bettelheim pour faire correspondre les rapports de propriété à ce que serait l'intensité des liens entre les différentes activités économiques[7]. Ces changements relèvent de l'extension de la démocratie notamment dans les institutions politiques, les entreprises, la coordination des activités économiques.

Nous contestons la politique macroniste dite de l'offre qui appuie la rentabilisation et l'accumulation du capital sous prétexte ensuite de "ruissellement". Mais nous n'entrons pas dans une opposition entre politique de l'offre et politique de la demande en général pour deux raisons. La première tient au fait qu'il ne suffit pas de garantir des débouchés et une visibilité aux entreprises par la relance de la consommation populaire et les dépenses publiques pour que disparaissent les exigences de rentabilité des capitaux dominants dont l'insatisfaction conduirait au minimum à une "grève" des investissements et des embauches.

La seconde tient à la crise écologique dont le dépassement nécessite de produire autrement. Nous avons donc besoin d'une nouvelle politique de l'offre et de la demande. De plus il faut tenir compte de la contre-offensive des capitaux dominants face à des progrès même modestes de la justice sociale. Les réactions hystériques face à une éventuelle mise en œuvre de la très modérée taxe Zucman en donnent un avant-goût. Soulignons aussi la vraisemblance de manœuvres concernant la balance des paiements de la France (arrêt du rapatriement des dividendes réalisés par les multinationales françaises à l'étranger, etc. )[8]. Et surtout se dessine la perspective déjà indiquée d'une conjonction entre la droite extrême et des composantes majeures des "milieux d'affaires" se radicalisant.

Quelles forces sociales pour porter durablement des buts sociaux-écologiques ?

Ce billet propose d'écarter toute illusion étatiste, c'est-à-dire l'idée, accompagnée pour certains de sonores déclarations anticapitalistes, qu'il suffirait de gagner des élections présidentielles et législatives pour qu'ensuite - avec le soutien populaire - les changements nécessaires interviennent de façon descendante. Nous avons besoin d'appuis réciproques - même si ceux-ci se forment avec des décalages temporels - entre de nouvelles politiques de la puissance publique et des transformations radicales dans la gestion et le financement des entreprises des "hauteurs" de l'économie[9] appuyant des progrès plus généraux de la démocratie dans l'ensemble des entreprises. il ne s'agit donc pas d'opposer les actions des gens à partir de leurs entreprises et le rôle de la puissance publique mais d'insister sur leur complémentarité contre les risques de l'émiettement paralysant et contre les illusions "managérialo-étatistes" sur l'efficacité du commandement descendant. Des progrès durables nécessitent :

  • une recomposition radicale d'un État devenant "puissance publique"[10] avec, pour qu'il ne s'agisse pas d'un simple changement d'affichage, une nouvelle constitution, des changements en profondeur des appareils régaliens, l'autonomie d'entreprises démocratiques, la reconnaissance du rôle des syndicats, des ONG, d'associations volontaires de citoyens, etc.
  • de fortes impulsions de la puissance publique mobilisant l'esprit de service public
  • l'extension des services publics[11] de la santé, de l'éducation, de la petite enfance, de l'accueil des personnes âgées, de la recherche scientifique, de la culture, du logement, le renouvellement de leur gestion associant personnels et utilisateurs
  • un système d'entreprises composite avec des entreprises démocratiques, celles des hauteurs de l'économie gérées démocratiquement et entièrement soustraites aux contraintes de la rentabilisation et de l'accumulation du capital privé plus les vraies coopératives[12], entreprises démocratiques échappant à l'emprise des marchés financiers, avec aussi des entreprises capitalistes moyennes et petites (toujours au sens de l'Insee), des microentreprises, l'artisanat, l'agriculture familiale, etc.

La même logique conduit à proposer que la coordination des activités économiques s'effectue de façon double, horizontalement entre entreprises, au sein des filières de production, par concertations territoriales entre entreprises, collectivités publiques, assemblées de citoyens et dans une planification allant du bas vers le haut au travail et hors du travail puis du haut vers le bas pour tout ce qui ne peut pas relever des seules initiatives du bas[13].

Par ailleurs, pour gagner la rupture avec le productivisme et le consumérisme de toutes les composantes de la coalition indiquée ci-après, nous pourrions notamment suivre les propositions de Daniel Tanuro dans son dernier ouvrage sur l'application à tous les secteurs de la reproduction sociale du "prendre soin" des écoféministes[14].

Les forces sociales portant des buts sociaux-écologiques seraient constituées par une coalition entre les salariés gagnés à l'idée d'intervenir dans la gestion des entreprises et la coordination des activités économiques pour des buts sociaux-écologiques[15], des agents de la fonction publique nationale et territoriale adhérents aux mêmes buts ou les considérant au moins avec une neutralité bienveillante, des organisations non gouvernementales se positionnant de même, des catégories habitant des espaces populaires urbains et ruraux réagissant contre toutes les discriminations, des intellectuels, etc.

Le principe de la coalition ne comporte aucune exclusive a priori, car pourraient la rejoindre toutes et tous pour des raisons tenant aux valeurs morales puisque celles-ci comptent ainsi que l'indique E.O. Wright en rappelant l'exemple de Friedrich Engels fils d'un riche industriel capitaliste et celui des étudiants blancs allant en 1964 dans le sud des États-Unis pour aider les Africains-Américains à s'inscrire sur les listes électorales[16].

Dans la coalition, les salariés dans les entreprises et les habitants des espaces populaires devraient prendre un place majeure pour endiguer les risques de dérive technocratique. Les positions et actions des organisations syndicales et politiques progressistes conditionnent avec toutes les pressions qui peuvent venir de "la base" la possibilité d'une dynamique positive dans la constitution de la coalition évoquée.

Quelles voies de dépassement des difficultés ?

Les propositions de changements radicaux incluent l'attribution de pouvoirs décisionnels aux salariés dans les entreprises grandes et intermédiaires avec dans leurs instances de décision une représentation des salariés portée à un nombre égal à celui des actionnaires en ajoutant, selon la taille de l'entreprise, un ou plusieurs représentants du Conseil national à la planification démocratique qui serait mis en place, et une présence de représentants des associations environnementales et de consommateurs sans noyer la représentation des salariés.

Ces propositions devraient susciter des objections tenant notamment au "tabou de la gestion", formule que le sociologue Jean Lojkine avait appliquée il y a trois décennies à la culture syndicale[17]. Ce tabou fonctionne très largement aujourd'hui pour écarter l'attribution de pouvoirs décisionnels aux salariés dans les entreprises. Intervient aussi la contradiction entre le large accord des gens avec des mesures importantes de progrès social et écologique et la croyance très répandue que seuls les représentants du capital sont en mesure de gérer les entreprises, d'où la tendance à compter sur la seule puissance publique pour assurer des progrès.

S'ajoute enfin le constat des rapports de force actuels dans les entreprises pouvant susciter le scepticisme quant à la possibilité que les salariés puissent intervenir dans la gestion des entreprises pour changer les buts dominants de l'économie. Or les difficultés actuelles du syndicalisme et de l'action collective dans les entreprises ne sont pas un fait de nature. Elles tiennent d'abord aux stratégies des capitaux et forces politiques dominantes depuis les années1970.

Confrontés aux mouvements contestataires des années 1960-1970, ces capitaux et forces politiques dominantes ont développé des stratégies d'individualisation, de fragmentation des collectifs de travail, de destruction des solidarités dans les entreprises de pair avec des évolutions autoritaires des États. Les résultats obtenus par ces stratégies sont réversibles. Des points d'appui existent pour construire de nouvelles solidarités[18]. Il faut les renforcer avec le rétablissement de la hiérarchie des normes sociales et l'inclusion dans le programme de l'union politique à constituer à brefs délais d'une forte extension des droits des salariés dans les entreprises :

  • Augmenter immédiatement à au moins un tiers la représentation des salariés dans les instances de décision des entreprises grandes et intermédiaires au sens de l'Insee
  • Créer un droit de préemption pour permettre aux salariés de reprendre leur entreprise sous la forme d'une coopérative
  • Reconstituer les CHSCT (Comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) qui pourraient être nommés "Conseils de la Qualité du Travail"
  • Donner aux travailleurs la possibilité de se réunir 3 à 5 heures par trimestre pour dire leur mot sur leur travail[19], avec leurs représentants si possible, sans leur hiérarchie. À ces temps s'ajouteraient 3 à 5 h supplémentaires pour que les travailleurs puissent confronter leurs discussions avec leur hiérarchie en présence de leurs représentants
  • Constituer des Comités de filière analogues à une échelle supérieure aux Comités d'entreprise, Comités de filière pouvant engager la responsabilité sociale et écologique des donneurs d’ordre et contribuer à la définition de politiques de filière
  • Instituer pour les aides publiques aux entreprises un avis conforme du Comité d'entreprise et du Comité de filière concernés directement
  • Instituer au bénéfice des Comités d'entreprise un droit de véto suspensif sur les plans de licenciement et de nouveaux droits de contrôle sur les finances de leur entreprise
  • Donner plus de pouvoir aux salariés lors des procédures de redressement et de liquidation d'entreprise et instaurer le droit à un vote de défiance à l'égard des dirigeants d'entreprise ou des projets stratégiques
  • Établir des sections territoriales des Comités de filière pouvant encourager les circuits courts et toutes les coopérations possibles localement et à des échelles intermédiaires
  • Doter les CSE, les CHSCT, les Comités de filières et leurs sections territoriales de moyens conséquents pour recourir largement à des conseils.

D'autres points d'appui existent pour une union à brefs délais de la gauche et des écologistes, pour les luttes d'idées sur la nécessité de changements radicaux. Trois sont particulièrement notables aujourd'hui. Il s'agit tout d'abord de la force sociale de l'exigence de justice fiscale qui contribue à mettre en cause le but dominant de la rentabilisation et de l'accumulation du capital. Il s'agit ensuite de la conscience sociale des besoins croissants de services publics personnels de la santé, de l'éducation, de la petite enfance, de l'accueil des personnes âgées[20]. Cela pousse à une démarchandisation progressive de l’économie comme Jean-Marie Harribey le souligne[21] en relevant des interventions récentes de Thomas Piketty allant dans le même sens[22]. Il s'agit enfin du besoin manifeste d'un protectionnisme social, écologique, cherchant à la solidarité internationale des travailleurs, face à la déferlante industrielle chinoise attisée par les taxes de Trump. Ce besoin pousse à mettre en cause les règles de libre circulation des marchandises et des capitaux.

Le changement des buts et pouvoirs dominants dans les entreprises des hauteurs de l’économie ne serait pourtant pas chose facile, mais les luttes d'idées sur les changements radicaux pourraient s'inspirer des écrits d'Antonio Gramsci sur la guerre de position.

*

[1] Voir Antonio Delfini et Julien Talpin, 2025, L’État contre les associations. Anatomie d’un tournant autoritaire. Textuel. Et Christophe Ayad, "La France accusée de décrochage démocratique" Le Monde 26/09/2025 p. 14.

[2] -Laurent Mauduit, 2025, Collaborations. Enquête sur l'extrême droite et les milieux d'affaires. La Découverte.

-Romaric Godin, Martine Orange, 22/09/2025, Bernard Arnault, porte-voix radicalisé du capital. Mediapart Ici.

-Romaric Godin, Ellen Salvi, 24/09/2025, Giorgia Meloni, nouvelle égérie de la bourgeoisie française. Mediapart Ici.

[3] Michel Margairaz, "Les nationalisations : la fin d'une culture politique ?" p. 344-384 dans Serge Berstein, Pierre Milza, Jean-Louis Bianco, 2001, François Mitterand. Les années du changement 1981-1984. Perrin

[4] Robert Salais, "De la relance à la rigueur" p. 476-505 de l'ouvrage cité note précédente.

[5] Michel Cabannes, 2015, La gauche à l'épreuve du néolibéralisme. Le Bord de l'Eau.

[6] Pour des développements et des données statistiques, Jean-Marie Harribey, 2020, Le trou noir du capitalisme. Le Bord de l'Eau, p. 19-45. Et Jean-Marie Harribey, 2021, En finir avec le capitalovirus. Dunod, p. 11-48.

[7] Charles Bettelheim, 1976, Calcul économique et formes de propriété, Librairie François Maspero.

[8] Patrice Grevet, 2024, Alerte balance des paiements. Dégâts provoqués par les capitaux dominants et défi pour le NFP, Les Possibles n° 40 Été 2024 Ici.

[9] Par convention provisoire, les entreprises occupant les "hauteurs" sont assimilées aux entreprises grandes et intermédiaires au sens de l'Insee (Les entreprises en France, Insee Références Édition 2023 Ici). C'est à préciser grâce à une meilleure connaissance des filières de production et de leurs têtes (cf. déjà Gérard Moreau, 17/11/2023, "Les grandes entreprises sous leur meilleur profil". Blog de l'Insee Ici).

[10] Sur la substitution de "puissance publique" à "État", voir Isabelle Garo, Ludivine Bantigny et Stathis Kouvélakis lors la Journée d'étude sur l'État organisée le 6 avril 2024 par l'Institut La Boétie Ici. Lire aussi le texte de l'intervention de Stathis Kouvélakis, "Transformer l'État pour ne pas être transformé par lui". Contretemps Ici.

[11] Collectif Nos services publics, 2023, Le rapport sur l'état des services publics Ici.

[12] Vraies coopératives par opposition aux grandes firmes qui sous l'étiquette de coopérative ont une gestion capitaliste comme le géant "vert" résultant de la fusion d'Euralis et de Maïsadour annoncée fin mars 2025 Ici ou comme Le Crédit agricole dont la filiale Amundi est classée en octobre 2024 au dixième rang des gestionnaires d'actifs mondiaux, ceux qui placent de l'argent pour le compte de tiers à des fins de rentabilité et d'accumulation Ici. Noter aussi le projet de constitution d'un géant de l'agrobusiness par fusion des coopératives Agrial et Terrena, Le Monde du 24 septembre 2025.

[13] Pour des précisions, Patrice Grevet, 12 mai 2025, Critique des verticalismes numériques et pistes pour une alternative. Mediapart Ici.

[14] Daniel Tanuro, 2014, Écologie, luttes sociales et révolution. La Dispute, p. 117-118.

[15] Sur la nécessité de l'intervention des salariés pour définir concrètement et mettre en œuvre des transformations sociaux-écologiques et gagner la bataille de l'écologie populaire contre l'extrême-droite et la droite, Patrice Grevet, 2024, Codétermination, bicaméralisme et démocratie en entreprise au regard des classes sociales à l'époque du défi écologique. Attac, Les Possibles n° 38 Ici.

[16] Eric Olin Wright, 2020, Stratégies anticapitaliste pour le XXIe siècle. La Découverte p. 19 et 149.

[17] Jean Lojkine, 1996, Le tabou de la gestion. La culture syndicale entre contestation et proposition. Éditions de l'Atelier.

[18] Patrice Grevet, 2 juillet 2025, Construction de nouvelles solidarités au travail et démocratie. Mediapart Ici.

[19] Cf. Thomas Coutrot, 2018, Libérer le travail. Pourquoi la gauche s’en moque et pourquoi ça doit changer ? Seuil. Et Thomas Coutrot et Coralie Perez, 2022, Redonner du sens au travail Une aspiration révolutionnaire. Seuil.

[20] Cf. la 3e partie consacrée aux fonds collectifs personnels dans Patrice Grevet, 2023, Répartition de la valeur ajoutée et financement de l'économie dans une bifurcation sociale-écologique. Attac, Les Possibles n° 36 Ici.

[21] Jean-Marie Harribey, 24/09/2025, Répartition et redistribution, on en parle enfin. Billet de blog Mediapart Ici.

[22] Thomas Piketty et Michael Sandel, 2025, Ce que l’égalité veut dire. Seuil.

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