Après avoir évacué l'immeuble HLM des Izards, à Toulouse, quelques semaines auparavant, la préfecture à décidé de passer à la vitesse supérieure. Et de profiter de la torpeur estivale pour agir en toute discrétion. Ainsi, avec un zèle particulier des forces de l'ordre, de nombreuses familles se retrouvent séparées et éloignées.
Accompagné d'un ami réfugié syrien, j'ai découvert au détour d'un rayon de supermarché le visage du racisme, celui qui ne fait pas de bruit, ne fait pas de vague, mais est bien présent. Et j'ai beau me laver les mains, après avoir touché du doigt la bêtise humaine, ça ne part pas...
Afin d'éviter que les familles syriennes, installées à Toulouse depuis plusieurs mois, ne se sentent pas trop les bienvenues, certains promoteurs et bailleurs sociaux n'hésitent pas à raser purement et simplement des habitations occupées par des réfugiés.
MISE A JOUR : cf pied d'article - Vendredi 30 octobre, Moraib, Fatima et leurs 3 enfants seront à la rue. La famille Abas est arrivée à Toulouse il y a 1 mois de cela. Grâce à un contact dans le quartier des Izards, ils ont pu occuper une maison désaffectée, sans eau ni électricité.
Une quarantaine de familles de réfugiés syriens occupent un immeuble désaffecté de Toulouse depuis 3 mois environ, dans le quartier des Izards. L'Office HLM de la mairie, propriétaire du bâtiment, a fait comparaître au tribunal d'instance 5 familles, en vue d'une expulsion prochaine. Mais la mobilisation se met en marche.