Emmanuel Macron a caché sa présence au public durant tout le match et fait fouiller et encercler le public pour l'empêcher de le huer. Cette situation n'est pas une fatalité mais la conséquence d'une abdication. Une démocratie à basse intensité est la conséquence d'une presse politique à basse intensité.
Ses soutiens, qui l'ont fabriqué (comme ils avaient fabriqué Nicolas Sarkozy), l'ont peut-être vendu comme un aigle ; mais tous les produits sont ainsi gonflés par le marketing. C'est le but des dossiers de presse. Rares sont les rédactions qui les critiquent ou en vérifient les éléments. Du journalisme de Panurge, comme l'avait évoqué avec humour Charline Vanoenacker. Voir également François Ruffin, Daniel Schneidermann, Serge Halimi, Acrimed, Christian Salmon, Pierre Bourdieu... Le constat n'est pas récent : Bertrand Russell, Julien Benda, Paul Nizan, Gilles Châtelet, Guy Debord, Bernard Frank, ... Le mouvement critique existe depuis l'Antiquité.
Roland Cayrol avait exposé les recettes du marketing politique en 1986, qui conduisent à l'appauvrissement du débat ; auxquelles les soutiens de Macron ajoutent ce que permettent aujourd'hui les neurosciences et les réseaux sociaux. Nonobstant l'obséquiosité inertielle de la soumission intéressée à l'autorité de certains dans les médias, qui tentent de finir le travail, quand l'effet escompté n'est pas atteint. Des maquilleurs qui travaillent le fond de teint à la truelle.
Le problème d'Emmanuel Macron est que l'imposture et les décors en carton pâte ne tiennent plus, malgré tous les spin doctors Folamour de McKinsey. La supercherie s'effrite. S'effondrera-t-elle ?
Le comportement abusif d'Emmanuel Macron ravive la pensée monarchomaque selon laquelle, normalement, appliquée aujourd'hui à la démocratie, le démophobe devrait partir. C'est s'il parvient à se maintenir, dans une république du 21° siècle, que cela pose de nombreuses questions. Rien de neuf avec Emmanuel Macron, donc, depuis La Boétie. L'archaïsme - qui se cache derrière l'apparence de la modernité - de la start-up nation macronienne était annoncé. Comme son arbitraire.
Mais les médias n'ont pas fait leur boulot critique des programmes comme l'exige un régime démocratique. Ils ont laissé Macron prendre en otage l'électorat en lui imposant, deux fois de suite (!), un second tour contre l'extrême-droite. Et la presse prépare déjà l'opinion à une troisième fois, sans avoir porté une critique sérieuse sur le programme du Rassemblement national. Voilà ce que donne du journalisme politique médiocre, permettre à un candidat sans programme de se retrouver au second tour contre une candidate au programme incohérent.
Les casserolades pallient l'absence de journalisme politique sérieux dans un pays.
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Sur le direct de France Info :
21h19 : Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron sont présents dans les tribunes, aux côtés de Philippe Diallo, président par intérim de la FFF. La présence du chef d'Etat n'est pas diffusée sur les écrans géants du stade.
22h17 : Emmanuel Macron est toujours présent dans les tribunes avec son épouse Brigitte Macron. Aucune image du président n'a été diffusée pour le moment dans l'enceinte du stade.
Un stade au Chili sous Pinochet ? Non le Stade de France investit par les forces de l'ordre pour protéger Macron dans sa tribunes contre la contestation du public.
BFM rappelle " "Il ne faut pas politiser le sport": ces cinq fois où Emmanuel Macron a fait le contraire ". Et de six...