Pas encore de réaction officielle de l’État (ni Macron, ni Darmanin, ni Le Maire) près d'une semaine après cet « hénaurme » et ubuesque coup de tonnerre de la « phynance » digne de Père Ubu[1] dans le ciel déjà très orageux de la Nouvelle-Calédonie, à cette sortie de Christel Bories[2] (dans le Financial times du 25 février 2024) ! Peu de réaction encore de la presse française, sauf le Journal Le Monde[3] et Zonebourse[4].
Même pas la reconnaissance du ventre envers l’État français, son actionnaire minoritaire qui a prêté plein de sous (et pas plus tard qu’il y a quelques jours !) à la SLN, sa filiale sur le Caillou ; en passant, elle confirme d'ailleurs la réorganisation des prêts accordés à la SLN par la France (dont les nouveaux, 7 GCFP) « Afin qu’ils n’aient plus d’impact sur les ratios d’endettement d’Eramet, soit par une méthode de consolidation différente, soit par des prêts en quasi-fonds propres »[5]. Même pas la reconnaissance du pouvoir envers l’État qui lui a sauvé sa tête en 2021[6] (grâce à Le Maire à Bercy) exigée par la famille Duval, son actionnaire majoritaire.
* No future, selon la PDG d’Eramet, pour la métallurgie du nickel en Calédonie !
Selon elle, tout ou presque tout axé sur le nickel était sans doute une erreur du Caillou : « Honnêtement, ils ont trop compté sur le nickel par le passé, comme c’est un moyen facile d’obtenir de l’argent » ; Eramet en a su quelque chose, avant son arrivée à sa tête, quand la SLN était une cash machine à dividendes jusqu’en 2013… On doit fermer les fonderies déficitaires mais garder les mines rentables : le Caillou deviendrait un territoire « purement minier » et devrait développer les emplois dans le tourisme et l’agriculture[7]… Retour au bon vieux temps de ces braves colonies exportatrices de matières premières, ou au temps plus moderne de paradis touristiques.
Mais elle va beaucoup plus loin : « L’Indonésie va éliminer ses rivaux mondiaux du nickel ». Pourquoi ? Les très bas coûts « … ont vraiment rendu une grande partie des anciens acteurs traditionnels structurellement non compétitifs pour l’avenir. […] Les mines non compétitives ailleurs vont fermer. Je ne suis pas sûr qu’autant de gouvernements décideront de subventionner les grandes productions avec beaucoup d’argent juste pour concurrencer la production indonésienne » : coup de canif à peine discret dans le Pacte nickel qui doit faire siffler les oreilles de Bruno Le Maire qui proposait justement de subventionner la métallurgie calédonienne... et qui venait juste de prêter de nouveaux sous à la SLN !
Elle confirme également, mais on avait compris, qu’Eramet n’envisagera « jamais » d’autres investissements dans le nickel en Nouvelle-Calédonie[8]. Même pas dans la mine ? Elle se garde bien de rappeler qu’Eramet met en revanche plein de sous en Indonésie, et, du coup, en gagne plein ! Le Rapport annuel d’Eramet sur l'exercice 2023 s’en réjouit. Elle oublie aussi de rappeler que si Eramet a vu ses résultats baisser en 2023 (ce qui est indéniable) ceux de l’Indonésie où elle participe donc à l’élimination de ses rivaux mondiaux du nickel, est un jackpot pour son groupe. Quelques graphiques pour illustrer ce qui ressemble à une jolie hypocrisie[9].

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Ce grand écart est bien mis en relief par l’article (op. cit.) de Zonebourse (Eramet, des deux côtés du mouroir ; ce titre est bien choisi...) on peut lire : « Eramet est dans une position hybride face au phénomène. D’un côté, le groupe est en première ligne en Nouvelle-Calédonie pour subir cette concurrence. De l’autre, il détient des parts dans la plus grande mine du monde à Weda Bay, en Indonésie. Il n’empêche, la situation est critique puisqu’une partie des actifs ne peut tourner sans subventions publiques. […] Eramet, pour sa part, ne veut plus financer la SLN. Christel Bories pense, comme cela a été annoncé en marge des résultats la semaine dernière, qu’un accord est sur le point d’être trouvé pour réorganiser les fonds apportés par Paris et faire en sorte qu’ils ne pèsent pas sur l’endettement d’Eramet. Dans l’entretien accordé au FT, la dirigeante a écarté tout projet d’expansion en Nouvelle-Calédonie, notamment à Koniambo ». Vous pensez, Eramet aidant son grand concurrent du Nord qui lui avait chipé le projet d’usine !
Plus généralement, ce présent billet peut être éclairé par quelques autres critiquant la tentative de l’État de détricoter la doctrine nickel (faite loi par le code minier de 2009) défendue par les indépendantistes, mais aussi par le parti centriste et progressiste Calédonie ensemble[10].
Les réactions négatives à la sortie de Christel Bories furent unanimes en Calédonie, avec quelques noms d’oiseaux ; par exemple[11] de Philippe Gomès (on pouvait s’y attendre) et même de Sonia Backès (qui les réserve plutôt habituellement à ses adversaires politiques !).
* En revanche, tout est encore possible pour Neil Meadows, le patron représentant de Glencore à l’usine de KNS !
La position de Bories choque quand, le lendemain, Neil Meadows (durant ses déclarations et sa conférence de presse organisée sur le site de Vavouto, à Voh) qui assume pourtant le départ du groupe Glencore, plaide pour une usine du Nord (celle de KNS, Koniambo Nickel SAS) qui devrait devenir rentable[12]. Là aussi, une position hybride...
Il tient d’abord à « éteindre les rumeurs ». Il confirme qu’à Paris, c’est bien son groupe qui a refusé la proposition de l’État ; mais ce dernier avait écarté la proposition de Glencore qui demandait 50 GCFP[13] d’aide cependant, il ajoute qu’il compte sur une signature rapide du fameux Pacte nickel pour garantir des financements de l’État français au futur industriel, notamment concernant l’énergie. Il confirme également des contacts avec 4 possibles repreneurs si les aides de la France à la réduction du coût de l’énergie est effective.
Il a cependant le culot d’affirmer que Glencore n’est en fait pas parti, il a simplement pris acte qu’il ne peut plus continuer (sous la pression exercée par ses actionnaires) à supporter le gouffre financier de KNS et des dépenses d’investissements jugées trop importantes entre 2024 et 2025 ; d’autant plus que « Glencore a une vision pessimiste du cours du nickel pour les prochaines années et a considéré que le risque de financements était trop important ». En revanche et en même temps (peut-être pour rassurer son auditoire) il déclare que l’usine peut devenir rentable : avec un coût de production estimé à « 13 000 dollars la tonne, pour un cours actuel du nickel à 17 000 dollars » on pouvait entrevoir « des possibilités de rentabilité » à moyen terme « en 2027 ». Glencore est quand même parti…
Décision de mise en sommeil à chaud [14](sans éteindre les fours) pendant six mois : « Nous avons réussi à convaincre Glencore de se maintenir pour une période minimum de six mois, le temps de vendre ses parts » ; ce délai serait suffisant, pense-t-il pour trouver un « un repreneur fiable » (tout est dans le fiable) même s’ « il faudra un peu plus de temps pour concrétiser » cette reprise.
Il conclut sur une note très optimiste, donc en rupture avec Christel Bories : « Avec de telles infrastructures, ce serait surprenant de ne pas trouver un repreneur ». Malgré le désaccord de février à Paris, il participera à la signature (éventuelle…) du Pacte nickel prévue le 25 mars 2024. En réponse à une question évidemment attendue, il indique qu’il ne partage pas la position de la PDG d’Eramet : « Non, nous ne sommes pas alignés avec cette vision », Glencore pensant toujours que le nickel vert de la métallurgie du nickel a encore de l’avenir sur le Caillou.
* Synthèses ?
Avant le tsunami de la PDG d’Eramet, étaient plutôt développées des visions plus optimistes, mais évidemment conscientes des contraintes sur le secteur nickel.
Commençons par le PDG de la SMSP (actionnaire majoritaire à 51 % de KNS dont le patron est donc Neil Meadows) Karl Therby qui partageait auparavant[15] (le 14 février) cet optimisme, annonçant déjà que deux groupes internationaux seraient intéressés à la reprise des parts de Glencore. Il mettait les points sur les i concernant la rupture entre Glencore et l’État lors des discussions de Paris[16] : l’État exigeait que Glencore devait mettre la main à la poche, ce que Glencore refusait depuis longtemps ; Therby résume « Les positions sont restées telles quelles ».
Son optimisme quant au contexte mondial était plus mesuré : le marché du nickel est en berne et la situation de KNS et des deux autres usines ne sont pas des cas isolés : « On parle de 10 000 emplois supprimés en Australie ces derniers mois, donc il faut remettre tout ça dans un contexte mondial ». Pas du Bories, mais presque…
Le second point de vue également synthétique est le relatif optimisme de Metzdorf, interviewé le 9 février[17] par Élisabeth Nouar de RRB.
Il commence par une belle charge contre Néaoutyine (qui, il est vrai, l’avait raillé) et (plus loin dans l’interview) contre Gomès, selon Metzdorf le meilleur avocat des indépendantistes. Il répète (c’est aussi une litanie de Sonia Backès) que le dégel du corps électoral est insuffisant si les discriminations politiques (plus de voix pour élire un loyaliste au Congrès qu’un indépendantiste) de continuer les discussions avec les indépendantistes dont l’UC. Sauf que l’UC vient de rompre…
Il répète, pour ce qui concerne notre sujet sur le nickel, une idée déjà proposée et pense qu’elle est bien bonne : un industriel commun pour les trois usines, sauf un Chinois ou un Asiatique, évidemment.
Enfin, le Haussaire (Louis Le Franc) également reçu par RRB[18] le 16 février tenta de ménager la chèvre et le chou sur le dossier de la stratégie nickel, ignorant bien sûr la déclaration qui allait arriver de la PDG d’Eramet.
Il commence par rappeler que l’État n’a pas les compétences économiques (transférées au Caillou) ; pour autant le nickel a pour l’État une importance stratégique, donc, il intervient quand même !
Il rappelle (ce qui n’est pas anodin) l’aide de l’État proposée à KNS - aide que Glencore a donc refusée car elle était en effet subordonnée à sa participation financière. Il s’agit de 24 GCFP, la plus élevée par rapport aux deux autres usines, et tout compris, avec les subventions pour diminuer le coût de l’énergie. Peut-être 50 à 60 GCFP pour tout le monde (5 à 6 % du PIB) ? Le Maire se serait-il trompé, répétons-le, en annonçant une aide de l’État de 18 % du PIB (184 GCFP) juste pour sauver les usines à très court terme pour éviter les dépôts de bilan ?
Mais il faut signer, insiste Le Franc, le plus vite possible ce Pacte nickel pour rendre les usines rentables, avec la fin de l’interdiction d’exportation des minerais des réserves des métallurgistes et donc un dernier coût de canif dans la doctrine nickel et sa traduction, répétons-le, dans le code minier. Un industriel chinois, demande Élisabeth Nouar, pourrait-il être un repreneur de KNS, et l’État pourrait-il l’autoriser ? Il botte bien sûr magistralement en touche. Il rappelle aussi les dettes et pertes d’un « montant astronomique ») de Glencore (il aurait pu convertir en année de PIB actuel du Caillou : plus d’une année dans les deux cas.
On attend également sa réaction à la position de Cristel Bories.
* Antithèse fort radicale d’un indépendantiste… fort radical…
Je ne connaissais pas ce Monsieur, un Kanak qui parle en voiture (ce n’est pas tous les jours, une telle Com’…) ; mais il faut l’entendre et surtout tenter de le comprendre. Il fait part du ras le bol de la jeunesse kanak (c’est le moins que l’on puisse dire !) avec un appel (pas trop discret) à la guerre civile [19].
Un original, pour le moins, beaucoup le taxeront de fou-furieux, mais ce qu’il raconte dans la vidéo proposée, certes brut de décoffrage, est souvent sensé…
…
Deux conclusions : la première sur la question du nickel ; la seconde (les deux sont évidemment liées, on l’a souvent montré) sur celle de l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, en plus clair indépendance ou maintien de la Calédonie française.
* Que pense l’État d’un nickel foutu ?
Comment se fait-il qu’il n’y a encore (près d’une semaine après la déclaration fracassante de Christel Bories) de réponse publique de l’État (sauf erreur) ? On ne peut pas ne pas se poser cette question. En l’absence de réaction (bizarre sinon curieuse donc) à ce jour[20], on peut faire deux hypothèses.
Soit l’État voit son projet de Pacte nickel et son attaque contre la doctrine du même nom, arme politique contre les indépendantistes, tomber à l’eau : si tout est foutu, à quoi bon continuer comme avant cette tentative ; rude coup que l’État prend en plein estomac et Macron en pleine tronche.
Soit, sans penser que Macron s’en frotte les mains, cela apporte de l’eau au moulin des loyalistes (que l’État, avec à sa tête notre Président, soutient sans aucun doute) : sans l’État et sans usine métallurgique, le Caillou serait économiquement foutu et ne pourrait évidemment pas accéder à l’indépendance, sauf en mendiant. La France continuerait cependant de subventionner à perte les usines survivantes (et tant pis pour tout ce que racontait auparavant Macron et Le Maire sur le carnet de chèques, c’est fini) ; au pire sans usine, les transferts de fric soutiendraient une vieille colonie retournée en arrière de plus de 20 ans (avant les deux nouvelles usines et le rééquilibrage) ou de plus de bien plus de 100 ans (avant la SLN). La colonie de peuplement serait sauvée, quoique mise en veilleuse, mais le « porte-avion » anti-Chine serait encore disponible.
Macron est sans doute plus préoccupé par une éventuelle guerre nucléaire avec la Russie de Poutine après sa sortie[21] digne de celle de Christel Bories (on peut le comprendre) que par les râleries des Kanak et sa stratégie nickel impuissantée[22].
* Indépendance ou pas ; avec retour de la guerre civile ?
Laissons le nickel et les déclarations de Cristel Bories pour revenir au fond politique du débat sur l’avenir institutionnel.
Philippe Michel, de Calédonie ensemble, plus mesuré que Florent Eurisouké, craignait aussi (le 22 février[23], avant la déclaration de Bories) la guerre civile : il regrettait à la fois les propos de certains indépendantistes et de certains loyalistes (par exemple ceux de Metzdorf)[24]. « Ce sont des événements, ajoute Philippe Michel, des discours et des postures que l’on n’avait pas, plus vu et entendu depuis les événements ». Guerre civile, danger dont on parle de plus en plus ; c’est de bonne guerre (si l’on peut se permettre cette expression dans ce contexte) qui semble cependant rôder de plus en plus.
Philippe Michel regrette aussi la fin de l’impartialité de l’État, dont celle de Darmanin et annonce « … dans les prochains jours, un certain nombre de propositions ». On les attend[25].
Christel bories aura ainsi mis sa petite patte ou son gros grain de sel dans la situation déjà difficile de la Calédonie, mais avec probablement des effets multipliés. Fin mal barré le Caillou, on vous dit…
Pour finir sur un point de vue plus positif (ou moins pessimiste) on peut lire ce que le Zoreil presque Calédozor Luc Tournabien publiait sur Le Club de Médiapart, le 27 février 2024 (il semble qu’il n’avait pas encore pris connaissance de la sortie de la PDG d’Eramet du 25 février[26]…). On reviendra sur cet indépendantise, un Blanc attachant dont on parle trop peu : c’est Mathias Chauchat, un autre Métro (un autre Blanc indépendantiste bien connu en Calédonie et considéré comme une « bête noire » par les loyalistes radicaux) qui m’a mis la puce à l’oreille sur son blog Facebook : une mine d’informations[27].
Notes
[1] Voir, pour les jeunes qui auraient oublié Alfred Jarry et sa pièce de théâtre Ubu roi :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ubu
Le mot hénaurme semble être né avec Gustave Flaubert et utilisé plus tard ; mais c’est Jarry qui lui a donné ses lettres de noblesse.
[2] Nickel : la patronne d’Eramet estime que la Nouvelle-Calédonie pourrait devenir un territoire “purement minier ; voir l’article du 28 février :
Et aussi :
ou encore :
https://voixducaillou.nc/2024/02/29/christel-bories-des-declarations-qui-choquent-et-font-du-bruit/
[3] Voir (mais pour les abonnés pour la totalité de l’article) :
[4] Voir :
Lire en particulier : Eramet, des deux côtés du mouroir ; on va y revenir.
[5] Selon l’agence Reuters (22 février 2024) Eramet serait en “pourparlers très avancés” avec le gouvernement français pour enlever de son bilan des centaines de millions d’euros de dettes liées à la SLN. Une manière de cacher la grosse poussière de la dette sous le tapis de la phynance.
[6] Voir, par exemple :
[7] Tiens ! Le gouvernement français parle aussi du développement de l’agriculture…
[8] Et surtout pas dans le sauvetage de Koniambo (l’usine du Nord de KNS qui cherche un repreneur après le départ de Glencore).
[9] Rappelons au lecteur non-économiste que l’EBITDA est le jargon franglais pour désigner l’excédent brut d’exploitation, l’EBE : en plus clair le profit d’exploitation en cash avant coûts calculés de l’usure du capital fixe et autres. Le Free Cash flow (Cash flow libre) est le flux de fric général dégagé (le Cash flow) après investissements.
[10] On peut consulter aussi, concernant la stratégie nickel de la France, mes trois billets (tous du 1er février 2024) sur Le Club de Médiapart :
Le premier:
le deuxième :
et le troisième :
[11] « Au moment où un État stratège devrait faire avec le nickel calédonien ce que la Chine a fait avec le nickel indonésien, nous avons un État croupion, à la botte des intérêts privés du groupe minier dont il est actionnaire » (Gomès).
On peut l’écouter sur :
https://www.facebook.com/CaledonieEnsembleNC/videos/2136951216644455/?locale=fr_FR
On se contentera de lire quelques extraits de la protestation de Sonia Backès : « La position de la PDG d’Eramet est honteuse. Alors qu’ils ont fait beaucoup d’argent grâce au nickel calédonien, ils cherchent à abandonner le navire quand leur filiale fondatrice est en difficulté ».
[12] Voir l’article du 28 février 2024 : Quête d’un repreneur, discussions avec l’État, mise en veille de l’usine… Koniambo nickel dresse un point de situation :
Voir aussi l’article, complémentaire :
[13] 5 % du PIB calédonien quand même ; l’État ne proposait qu’environ la moitié. Mais rappelons que Le Maire proposait lors de sa visite de dépanner tout de suite la trésorerie des trois groupes métallurgiques avec une aide de 18 % de ce PIB…
[14] Pour « préserver leur intégrité » et garantit une relance rapide de l’activité : « Le point très positif, c’est que nos équipements sont prêts à redémarrer, les problèmes techniques sont résolus et les objectifs de production peuvent désormais être atteints ». Il ne précise pas si l’objectif théorique de 60 KT annuels en Ni contenu est toujours l’objectif…
[15] https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/mise-en-sommeil-de-l-usine-du-nord-le-pdg-de-la-smsp-charles-terby-evoque-des-discussions-avec-deux-potentiels-repreneurs-1464978.html
[16] « J’étais parti à Paris la semaine dernière pour participer aux négociations avec la direction de KNS, notre partenaire Glencore et le Ciri (le Comité interministériel de restructuration industriel que Koniambo nickel avait sollicité, ndlr) avec l’espoir de pouvoir maintenir la production sur notre site. Malheureusement, les annonces de l’État, et les conditions demandées, n’ont jamais pu être conciliables avec la position de Glencore. À l’issue de deux jours de négociations, nous nous sommes retrouvés devant cette obligation d’aller vers la mise en sommeil de notre outil ».
[17] https://www.youtube.com/watch?v=d02eDSdamFI
[18] https://www.youtube.com/watch?v=vclAjnX6pTA
[19] Voir (il fallait le trouver ; des amis m’y ont aidé) cette étonnante déclaration (sur ERSK Pacifik TV) de, sans doute, Florent Eurisouké, personnalité calédonienne des réseaux sociaux, fondateur et animateur d’ERSK TV ; pour le moins un peu original et au moins une fois mis en cause judiciairement et relaxé pour des propos contre Paul Néaoutyine. Sonia Backès est citée un nombre incalculable de fois à la rescousse d’une déclaration indépendantiste fort radicale contre Christel Bories qui aura (au moins avec cette vidéo) déclenché ce tsunami :
https://www.facebook.com/100083536262083/videos/810479130848211/
Tenter de comprendre qui est ERSK Pacifik TV (sise à Houaïlou, Nouvelle-Calédonie) :
https://www.facebook.com/p/ERSK-Pacifik-TV-100083536262083/
Et, pour comprendre ce que dit la Toile sur ce personnage (pas grand-chose…) :
[20] Comme Louis XVI le 14 juillet 1789 qui écrivait dans son carnet ; « Rien » ; il parlait de sa chasse du jour, pas de la Prise de la Bastille et du début de la Révolution…
[21] Armées de l’OTAN éventuellement déployées en Ukraine contre l’armée russe.
[22] Néologisme (pourtant ancien !) que Macron se plaît à employer.
[23] Le site suivant le montre bien : le nickel y tient une place centrale ; voir : https://www.facebook.com/CaledonieEnsembleNC/videos/1078082926781542
[24] Extraits de la déclaration écrite : « Aux propos de Daniel Goa et de Gilbert Tuiyenon selon lesquels “Les tensions risquent d’aller en s’envenimant, en s’aggravant […]. Ça peut devenir violent […], La rue va parler” répondent les déclarations martiales des loyalistes Metzdorf et Backes : “Les manifestations violentes ne nous feront pas reculer”. La guerre est donc déclarée. Même l’UNI, pourtant très engagé dans le dialogue depuis le début, a indiqué, ne plus participer aux discussions à partir de fin mars si la situation n’évoluait pas... ».
[25] Rien ne ressort (concernant cette attente) de l’interview (non datée, mais qui daterait, le 1er mars, de quelques heures) de Philippe Dunoyer sur ces « nouvelles propositions » :
https://www.facebook.com/CaledonieEnsembleNC/videos/1244595823176826?locale=fr_FR
[26] Voir :
Il est arrivé en 1981, sans doute un peu par hasard sur le Caillou ; il y est resté et a participé depuis à la lutte indépendantiste qui lui a valu 9 mois de détention au Camp est (rien à voir avec les touristes qui font des allers-retours sur le Caillou, comme moi, et se proclamant indépendantistes depuis seulement une dizaine d’année). Chapeau !
[27] Voir le site Facebook, en cherchant : Mathias Chauchat