Au fond, on n’est jamais qu’à la surface de soi. Il nous faut plonger au fond de nous-mêmes pour ramener en surface ce que nous sommes en vérité. Le fond, c’est l’âme. Cela évoque une formule de Démocrite : « La vérité gît au fond de l’abîme ». L’âme, notre abîme intime, insondable abîme. Ma vie est…
agitée par trois préoccupations : le verbe, la musique, l’image. Voilà ce qui m’habite. « Si nous habitons un éclair, il est le cœur de l’éternel », murmure René Char, depuis sa Sorgue du Royaume des Morts. L’important est là : le présent, c’est le seul présent que nous fait le temps qui passe, le temps qui ne fait que passer. Alors pensons-y, sachons habiter l’éclair de notre vie, de notre existence. Notre vie est un peu comme le filament de l’ampoule : puisse-t-elle nous éclairer sur nous-mêmes sans se consumer. Pierre CAUMONT