Je reproduis ici un article de Jean-Pierre Cavaillé (EHESS, Toulouse), sur les événements récents en Catalogne et sur l'incapacité française générale à les appréhender et à les comprendre.
Lorsqu’un élu français veut s’octroyer une cure de jouvence républicaine, redorer son blason moral, il y a deux grands terrains pour cela : la religion, et la langue. La religion, c’est toujours un terrain miné, mais c’est un grand classique. La langue, c’est plus facile, ça coûte moins cher, symboliquement.
Le/la journaliste français moyen/ne est-il capable de comprendre ce qui ne rentre pas dans ses cadres de référence habituels ? Mieux, est-il/elle est capable de tenter de faire cet effort ? La question peut paraître outrée, mais elle est basée sur des années d’observation des media et de la vie publique française en général.
L’idée d’écrire ce post m’est venue en relisant un article de J.P. Cavaillé que celui-ci avait publié sur son blog en avril, dans lequel il faisait la critique d’un livre récemment paru sur la question du mythe dans l’histoire de France[1], vue par un militant occitaniste.
L’UNESCO a publié le 19 février dernier, sur son site, une nouvelle version de son Atlas des langues en danger dans le monde sous la forme d’un Atlas interactif, avec une carte qui identifie les 2279 langues que l’UNESCO juge menacées, et pour chacune de ces langues, on trouve un petit texte avec des références, si elles existent, et diverses informations.
Petit article au retour du Val d'Aoste...Le Val d’Aoste est à ma connaissance un cas unique en Europe. Si l’Italie adopte pour certaines de ses minorités une nomenclature d’Europe de l’Est, et n’hésite pas à parler de minorités ethniques, le Val d’Aoste est un cas à part : il s’agit d’une minorité linguistique, officiellement francophone.